Vivre sa sexualité

C’est quoi la pornographie ?

image_pdfimage_print

S’il est un sujet chaud, c’est bien celui de la pornographie. Et pourtant, la pornographie est de plus en plus présente dans nos vies. On sait par exemple qu’entre 15 et 17 ans, près de 2 tiers des garçons et 1 tiers des filles ont déjà vu au moins une fois de la pornographie. Alors, si on en parlait ?

Vous avez dit pornographie ?

Quand on pense pornographie, on pense tout de suite aux vidéos de sexe matées en douce sur internet. Mais en réalité, la pornographie c’est beaucoup plus que ça ! En fait, on parle de pornographie pour qualifier toutes « représentations explicites sexuelles et/ou d’actes sexuels ayant pour but de provoquer de l’excitation sexuelle ». Ces représentations passent donc bien sûr par des films, mais pas seulement : on peut retrouver aussi des bande-dessinées ou des mangas, des magazines ou des photos pornographiques.

Dans tous les cas, ce dont il s’agit, c’est de montrer la sexualité, de la donner à voir.

Un phénomène mondial !

La pornographie se regarde le plus souvent sous forme de « film » ou plus exactement, de vidéos. Aujourd’hui le porno ne se consomme quasiment plus avec des magazines ou des films long-métrages mais en petites vidéos courtes diffusées gratuitement sur des plateformes de streaming. Exit le scénario, place à l’action – chaque mot-clef compte et renvoie à des catégories et sous catégories tentant de répondre à toutes les attentes du spectateur.

Les chiffres ont d’ailleurs de quoi donner le vertige. Le plus grand diffuseur mondial comptabilise pour l’année 2019 près de 42 milliards (oui, milliards !) de visites. Sur le même site, à chaque minute dans le monde, ce sont 219 985 vidéos qui sont regardées ! C’est dire si la pornographie attire … parfois jusqu’à l’addiction !

Du porno pour tous les goûts ?

Le public qui regarde aujourd’hui du porno est beaucoup plus large. Savais-tu par exemple que le nombre de spectatrices ne cessent d’augmenter pour atteindre, en France, environ 30% des consommateurs ?

Ce changement de public et de façon de regarder du porno a permis de chasser (un peu…) les stéréotypes. Le porno, s’est très largement diversifié. Si le stéréotype du porno hyper-virile existe toujours et reste même majoritaire, il devient malgré tout de plus en plus facile, pour celles et ceux qui voudraient voir autre chose, de trouver une vidéo en accord avec leurs fantasmes, leur imaginaire.

Par ailleurs, on trouve de plus en plus de films porno engagés, défendant toutes les sexualités et le respect de chacun (y compris des acteurs), comme par exemple du porno « féminin » ou « féministe », dans lequel la femme et son plaisir sont mis au centre.

La pornographie, c’est pour tout le monde ?

La pornographie, dans son versant positif, peut être l’occasion de nourrir son imaginaire érotique, de se découvrir quelques fantasmes, de partager des moments sensuels en amoureux. Mais pour que cette expérience reste positive, il y a quelques conditions.

Tout d’abord, pour que cela soit agréable, il faut avoir envie d’en regarder. Rappelons le on n’est pas obligé de regarder de la pornographie

Par ailleurs, il faut rappeler aussi que si elle est interdite au moins de 18 ans, ça n’est pas un hasard. Certains contenus peuvent être particulièrement choquants, parfois très crus ou violents. Le risque alors serait qu’à trop imaginer des fantasmes basés sur ce que l’on a vu, on s’empêche de construire un imaginaire érotique personnel en fonction de ses propres expériences.

Un autre risque serait de se convaincre qu’un bon acte sexuel, c’est un acte comme dans les films, en particulier quand on n’a pas soi-même expérimenté la sexualité. Or, ça n’est pas le cas : la pornographie, c’est de la fiction ! Les acteur.rice.s n’ont pas de rapports entre eux car ils sont attiré.e.s l’un par l’autre, mais parce qu’ils sont payés pour, et ça, ça change tout… Ce sont des professionnels qui réalisent des positions et des pratiques qui représentent plus l’exception que la norme. Le désir, et le plaisir aussi bien souvent, en sont les grands absents. Pas sûr que pour « bien » faire l’amour il faille les recopier : mieux vaut être à l’écoute de ton plaisir et de celui de ton.ta partenaire

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:bye: 
:good: 
:negative: 
:scratch: 
:wacko: 
:yahoo: 
B-) 
:heart: 
:rose: 
:-) 
:whistle: 
:yes: 
:cry: 
:mail: 
:-( 
:unsure: 
;-) 
 
Bouton retour en haut de la page