Les pratiques sexuelles

La sodomie

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postérieurEntre tabou, dégoût, peur d’avoir mal, excitation et grande envie, la sodomie génère des réactions très variables selon les personnes. C’est une pratique qui ne date pas d’hier. Dans l’Antiquité, certains maîtres sodomisaient leurs esclaves en signe d’autorité. Sévèrement condamnée en France, elle a longtemps été jugée immorale par la religion et menait ses adeptes au bûcher, en prison ou dans les galères ! Il faudra attendre 1791 pour que la sodomie disparaisse totalement du code pénal en France. Aujourd’hui, nous pouvons donc en parler sans détour !

C’est quoi ?

La sodomie est une pratique sexuelle qui consiste en une pénétration anale par le partenaire sexuel. L’anus est une zone très sensible et donc son but est d’apporter du plaisir. Elle doit être désirée par les deux partenaires qui la pratiquent. Si elle est forcée, c’est un viol, donc un crime puni par la loi.

Comment s’y prendre ?

La sodomie doit être préparée sinon elle peut être douloureuse. En effet, le sphincter anal est étroit (plus étroit que le vagin, ce qui peut procurer plus de sensations) et la pénétration peut entraîner des blessures. Contrairement au vagin, l’anus ne se lubrifie pas naturellement. Il va donc falloir utiliser des lubrifiants adaptés. La pénétration doit ensuite se faire progressivement. Pour la faciliter, il faut que les partenaires soient détendus et en confiance. L’important est d’être doux et à l’écoute de l’autre.

Quelles positions ?

Tout est possible ! Le plus important est de ne pas avoir mal et de se donner du plaisir mutuellement. En cas de douleur, le mieux est de se le dire et de changer de position ou arrêter. L’inquiétude peut, surtout au début, provoquer une contraction musculaire et douloureuse. Là encore, la communication avec l’autre permet d’éviter les douleurs. Il faut se guider l’un l’autre tout au long du rapport afin qu’il soit agréable.

La sodomie est-elle « obligatoire » ?

Une seule réponse à cette question : NON ! Chacun a ses raisons pour la refuser. La sodomie est souvent considérée comme une pratique marginale, elle se réalise selon le désir commun des deux partenaires. Il faut donc respecter les réticences de l’autre, ses craintes voire son impossibilité à simplement concevoir cette pratique. Contrairement à certaines idées reçues, un rapport sexuel peut être tout à fait satisfaisant même sans sodomie. Il existe mille façons de se faire plaisir !

Est-ce propre ?

L’hygiène peut être importante pour certains. Une pénétration anale ne peut être suivie d’une pénétration vaginale qu’à la condition de s’être lavé soigneusement ou d’avoir changé de préservatif (même s’il n’y a pas eu d’éjaculation) pour éviter tout risque d’infections. Certain-es procèderont à un lavement préalable de la zone anale pour éviter « les mauvaises surprises », à l’aide d’une poire médicale.

Peut-on tomber enceinte ?

L’appareil digestif n’est pas relié à l’appareil reproducteur, il n’y a donc pas de risque de grossesse. Néanmoins, sans préservatif, il est possible qu’un peu de sperme coule de l’anus jusqu’au vagin. Si l’excitation sexuelle a été importante, la lubrification vaginale peut favoriser la remontée des spermatozoïdes vers l’utérus et engendrer une grossesse. Il faut donc utiliser des préservatifs pour éviter les risques !

Avec la langue ?

Titiller l’anus avec la langue est une pratique sexuelle également. Cela s’appelle un anulingus (ou anilinctus) et consiste à lécher l’anus du ou de la partenaire. Pour des questions d’hygiène, il est préférable que l’anus soit nettoyé. Appelée aussi « feuille de rose », cette pratique comporte un risque de transmission d’infections sexuelles relativement limité, mais qui n’est pas complétement nul comme vous le verrez dans le prochain paragraphe…

Quels sont les risques ?

L’anus est une zone fragile et la muqueuse rectale est fine. Pour éviter des micro-coupures et donc des saignements (qui sont des portes d’entrées aux virus), la pénétration doit se faire en douceur. Pour éviter les infections sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées, nous l’avons dit et le répétons : l’utilisation du préservatif pour la sodomie et d’une digue dentaire pour l’anulingus est INDISPENSABLE ! Ces protections sont à utiliser particulièrement si vous ou votre partenaire ne connaissez pas votre état de santé. Avant d’enlever la protection, un test s’impose en allant au CeGIDD (Centre Gratuit d’information, de Dépistage et de Diagnostic).
De plus, le rectum contient de nombreux germes risquant d’entraîner des infections urinaires chez les deux partenaires.

Et si ça ne marche pas ?

Si c’est douloureux ou si cela ne rentre pas, pas de panique. Vous pourrez réessayer plus tard, si vous en avez envie. Il existe beaucoup d’autres façons de se faire du bien contrairement à ce que certaines vidéos pornos pourraient vous faire croire ! Dans tous les cas, la douceur, le respect et la communication sont souvent les clés de la réussite !

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5 commentaires

  1. Bonjour alors voilà j’ai pratique la sodomie avec mon copain j’avais mis un essuis contre mon vagin au cas ou il aurait eu des doutes de sperme qui tombe est ce qu’il ya des risques?

    1. Bonjour,
      Pour une réponse individualisée et gratuite de la part d’un professionnel de l’équipe vous pouvez nous contacter dans notre espace confidentiel : « Pose tes questions » ou nous appeler au 0800 235 236, la ligne est anonyme et gratuite. Nous sommes ouverts tous les jours de 9h à 23h.
      A bientôt.
      L’équipe Fil Santé Jeunes

  2. Salut, j’aimerais savoir si il y a une possibilité de tomber enceinte par la sodomie, sachant qu’il a éjaculer le a l’intérieur de l’anus, est ce que je dois prendre une pilule du lendemain?

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