Les émotions

La honte

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Étienne, arrive heureux à la piscine avec sa classe. Mais comment gérer l’érection naissante dans le slip de bain moulant ?… Louisette participe à son cours d’athlétisme mais, une fois sa course finie, se retrouve avec le bas de son survêtement sur les chevilles : quelle « bonne » blague lui a fait un camarade ! Aude, ravie de son premier rendez-vous amoureux, se dépêche pour arriver face à son cher et tendre. Prête à traverser la route qui les sépare, elle glisse joliment de tout son long sur le bitume  – première étreinte ratée…

Petit cours de français

Si l’on reprend la définition dans le Larousse, la honte serait « un sentiment d’abaissement, d’humiliation qui résulte d’une atteinte à l’honneur, à la dignité » ; c’est « couvrir quelqu’un de honte ». Ce peut être aussi un « sentiment d’avoir commis une action indigne de soi, ou crainte d’avoir à subir le jugement défavorable d’autrui » ; on peut alors « rougir de honte ».
Ce qui est flagrant ici, c’est que la honte, peut venir de nous, mais on peut aussi la recevoir de l’extérieur.

Quand les autres nous mettent la honte

La honte peut se définir par rapport à des codes habituels, une pensée communément admise, une morale faisant l’unanimité… bref, tout ce qui peut attirer l’attention et être l’objet d’un jugement. Ainsi, la honte peut être liée au regard des autres, et ces derniers sont aussi – et malheureusement – capables de provoquer chez nous de grands (car ils le sont toujours) sentiments d’humiliation.

La mère d’Enzo l’appelle encore Zozo devant ses potes. Quelle délectation pour Suzie d’embarrasser Léo, rouquin aux taches de rousseur, en se moquant ouvertement de lui et en l’obligeant ainsi à se confronter aux regards des autres.

Se faire humilier donc, plutôt cauchemardesque… Mais cela ne vient pas toujours des autres, ou pas uniquement…

Quand on se met la honte soi-même

Le sentiment de honte est cruel puisqu’il érige à l’état de catastrophe naturelle le tout petit écart insignifiant : un postillon, un lapsus, un rôt… qui surgit au milieu d’un océan de comportements soit disant irréprochables…! Quelle personne n’a pas été terriblement gênée de devoir utiliser les toilettes et d’être immédiatement suivie par quelqu’un d’autre ?…

Est-ce seulement le regard de l’autre qui est implacable, ou nos inquiétudes et notre propre sévérité qui ont un rôle dans cette histoire ? Comme si nous donnions à l’autre, une place de juge. Peut-être alors faudrait-il nous montrer plus indulgent avec nous-mêmes, en acceptant nos différences et nos erreurs ? Ou être tout simplement plus sûr de soi pour que les attaques de nos chers compères nous fassent moins trembler ?

Et si c’était une partir de notre charme ?

Une personne ne se résume pas à un (ou plusieurs) dérapage honteux… Nous ne sommes pas des machines et nous ne pouvons pas tout contrôler : et tant mieux ! Le piment de la vie c’est aussi ces petites manifestations de fantaisies, ces moments uniques, qui font notre charme et permettent le récit enthousiaste de nos aventures ;-).

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