La dyslexie
Être dyslexique, ça signifie avoir du mal à reconnaître les lettres, les syllabes ou les mots, ce qui entraîne des difficultés pour apprendre à lire, à écrire ou parfois à s’exprimer à l’oral.
Ce n’est pas une question d’intelligence : c’est le cerveau qui fonctionne différemment et qui a besoin de méthodes différentes pour apprendre !
Symptômes
La dyslexie est l’un des troubles DYS dont on parle le plus. On connait donc bien ses symptômes : la confusion auditive de sons proches (p/b, f/v) et la confusion visuelle de lettres qui se ressemblent (m/n, b/d). D’autres signes caractéristiques sont moins connus, comme l’inversion de l’ordre des lettres (par exemple « bras » est lu « bars »), l’ajout ou l’oubli de certaines lettres dans la composition d’un mot (par exemple, « porte » devient « pote »), la fusion de plusieurs mots en un seul (comme « barbe à papa » devient « barpapa »).
Conséquences
Concrètement, qu’est-ce que ça donne ? La dyslexie entraine d’abord des troubles de la lecture : l’apprentissage de la lecture et de l’écriture se fait plus lentement, et les règles de grammaire et d’orthographe sont plus difficiles à retenir.
On remarque aussi plus de fatigue et de difficultés d’attention, qui ne sont pas liées au trouble dyslexique en lui-même, mais à l’effort que représente le fait de lire et de se concentrer.
Ça peut entrainer des difficultés dans la scolarité, qui est plus laborieuse pour beaucoup d’élèves dyslexiques. Ça ne veut pas dire que c’est impossible de suivre une scolarité classique ou d’être « bon » en cours, mais que ça nécessite un accompagnement et une rééducation, avec l’aide de professionnels (orthophoniste, AVS…).
Fréquence
La dyslexie serait plus facile à dépister en CP, au moment où on commence à apprendre à lire et à écrire, mais elle peut être repérée un peu plus tôt, dès la maternelle, ou malheureusement beaucoup plus tard, parfois au collège, au lycée, ou même à l’âge adulte…
En France, on estimerait que la dyslexie touche 5% des élèves scolarisés, et en plus grande majorité les garçons que les filles. Ce pourcentage change en fonction des pays et surtout de la langue : il y aurait ainsi plus de dyslexiques en France que dans d’autres pays. Pourquoi ? Parce que nous avons une langue plus compliquée que nos voisins italiens ou espagnols 😉 ! En français, un même son peut s’écrire de pleins de manières différentes, c’est pourquoi on dit de notre langue qu’elle est opaque.
Mais pas de panique, la dyslexie ne gâchera pas forcément votre vie, puisqu’on dit que Léonard de Vinci, Albert Einstein, ou Winston Churchill auraient été dyslexiques…