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Être leader, c’est être chef ?

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Le terme « leader » vient de l’anglais et désigne une personne qui guide ou dirige les autres. Le leader peut alors être un modèle, une source d’inspiration, mais aussi un dirigeant, un chef. C’est quelqu’un qui parvient à unir autour d’un projet commun, et qui veut amener les gens quelque part. On trouve des leaders à tous les niveaux : parmi les chefs d’État, mais aussi dans les entreprises, dans les associations, et dans la cour du lycée !

Pourquoi suivre un leader ?

Au départ, on peut s’intéresser au leader par rapport aux idées qu’il véhicule, à un projet qui nous parle et nous donne envie de nous engager. Mais on remarque que les idées peuvent paraître plus convaincantes en fonction de la personne qui les énonce ! Ainsi le leader est généralement une personne charismatique, qui s’exprime bien en public. Il sait comment plaire aux autres, se montrer drôle et séducteur dans certaines situations, sérieux et sûr de lui dans d’autres.

Les personnes populaires au collège ou au lycée sont des leaders qui dégagent une assurance, une aisance, qui nous donnent envie d’être leur ami-e, ou d’être comme eux.

Être leader : que du bonheur ?

Être perçu comme le meneur/la meneuse, ça fait se sentir important-e, valorisé-e. C’est toujours agréable de voir qu’on est aimé, et que notre parole est prise en compte. Ça peut même donner envie de donner le meilleur de soi-même, de se dépasser.
On peut se sentir pousser des ailes, au risque de s’approcher trop près du soleil et de s’y brûler ! Et oui être leader ça peut rendre un peu mégalo. On risque alors d’essayer d’imposer notre point de vue, et de diriger dans la peur plutôt que dans le partage.

Et puis être leader peut isoler, parce que nos amis vont suivre nos idées, mais ne vont pas forcément s’intéresser à notre personne, à nos états d’âme. Quand on a un doute, un chagrin, à qui on s’adresse quand les autres nous considèrent comme leur modèle, leur guide infaillible ? Être la seule personne à porter le groupe, ça peut être un peu trop de responsabilités.

Bons et mauvais leaders dans l’histoire

A travers l’Histoire, de nombreuses personnalités ont utilisé leur magnétisme, leur volonté, pour lutter contre les inégalités, défendre les droits et la liberté des peuples.

Certains ont permis des changements majeurs dans la société, notamment de manière non-violente. Parmi les plus connus il y a Gandhi qui a été à la tête du mouvement pour l’indépendance de l’Inde,  Martin Luther King qui s’est battu pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis, et plus récemment Aung San Suu Kyi qui s’est opposée à la dictature en Birmanie. Ces personnes ont cherché à représenter une lutte, à en être le porte-parole, pour unir plutôt que pour détruire.

D’autres leaders n’ont pas fait preuve de la même bienveillance, et ont basculé dans le totalitarisme, en imposant un seul mode de vie, de pensée. Cela a été le cas en Chine avec Mao, en Russie avec Staline, en Allemagne avec Hitler… Ces dirigeants ont d’abord réussi à convaincre le peuple autour d’une idéologie, d’une vision commune, puis ils ont instauré un régime dirigé par la peur : celle d’être dénoncé, torturé, assassiné.

L’idéologie propagée n’est pas toujours politique, elle peut être spirituelle comme dans les sectes. Quand on pense à Raël et sa rencontre avec les extraterrestres on a envie de rigoler, il n’empêche qu’il arrive à réunir des milliers de gens autour de ses idées. Les personnes victimes des sectes perdent peu à peu leur liberté de penser, de contester, sous l’influence du gourou.

Un président est-il toujours un leader ?

En France, le rôle du Président de la République est défini dans l’article 5 de la constitution comme celui d’un arbitre qui veille au fonctionnement des différents pouvoirs.

Comme dans un match de foot, ce n’est pas lui qui joue, mais c’est lui qui s’assure que les règles sont respectées, et qui intervient en cas de désaccord entre différentes instances.

Tel un chef d’orchestre, il ne joue pas de chaque instrument, il est là pour coordonner les artistes et c’est lui qui permet l’unité, la cohésion.

Pour certains, il sera important que le Président ait un certain charisme, une aisance dans sa façon de parler, dans ses relations. Des qualités de leader, en somme ! D’autres auront peut-être envie d’un Président qui leur ressemble, qui ne fasse pas rêver comme une célébrité, mais qui soit conscient de la réalité du quotidien, qui puisse s’identifier aux Français qu’il représente.

Peut-on se passer de leader ?

Depuis quelques temps on voit émerger d’autres manières de diriger un groupe. Par exemple, la démocratie participative qui inclue davantage les citoyens dans certaines décisions. Comme la boîte à idées que certains professeurs (avec les délégués) mettent à disposition dans la classe, pour pouvoir écrire de manière anonyme ou non les choses que l’on aimerait faire à l’école, qui nous déplaisent, que l’on voudrait voir changer.

Comme on l’a vu, il y a de très bons leaders qui permettent de faire de grandes choses, et d’autres qui ont complètement dépassé les bornes. C’est le risque quand un seul individu se retrouve à prendre toutes les décisions ! Avoir un chef, un leader, d’accord, mais qui n’ait pas tous les pouvoirs !

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