Les difficultés scolaires

Être précoce

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Être surdoué, être « zèbre », avoir un haut potentiel, être précoce… Tu en as peut-être entendu parler, mais pour beaucoup, ce n’est pas évident de saisir ce que ça signifie être « intellectuellement précoce ». Zoom sur ce que peuvent vivre les jeunes « IP » pour mieux comprendre.

Les jeunes « IP »

Aujourd’hui en France environ 200 000 jeunes, âgés de 6 à 16 ans, sont considérés comme précoces. On entend souvent le mot « surdoué », mais on lui préfère aujourd’hui « précoce » ou « à haut potentiel intellectuel ». Les personnes « IP » raisonnent généralement plus vite que les autres et avec une logique intuitive. Ils sont souvent très curieux et quand ils se passionnent pour quelque chose c’est à fond. C’est pour ça qu’une partie d’entre eux ont très tôt appris à lire, compter, écrire… On dit souvent qu’ils sont hypersensibles et qu’ils ont un sens fort de la justice. Mais ces caractéristiques dépendent de chaque personne, toutes les personnes « IP » sont différentes.

Et au quotidien (notamment en milieu scolaire) ?

Grâce à leurs facilités de mémoire, d’apprentissage, de logique et leur curiosité, les jeunes « IP » aiment souvent l’école, dès la maternelle. Apprendre de nouvelles choses, découvrir et faire des exercices peut leur plaire et leur sembler facile. C’est pour ça que la majorité des élèves « IP » ne rencontrent pas de problèmes pendant leur scolarité : quand on aime et qu’on arrive à apprendre sans efforts, l’école, c’est plutôt sympa !

Mais comme la plupart d’entre eux apprend très vite, une partie des jeunes « IP » peut aussi s’ennuier à l’école. Malgré leur ennui, ils ont souvent de bonnes notes, ou la moyenne sans travailler, pendant un temps en tout cas ! C’est un des problèmes que peut rencontrer le jeune « IP ». A force de s’ennuyer, certains ne travaillent pas et n’écoutent pas en classe. Ils leur manquent ensuite des informations importantes du cours et les lacunes s’accumulent. Les notes peuvent chuter alors… Certains jeunes « IP » ont du mal avec la logique scolaire et peuvent donc avoir de grandes difficultés dans certaines matières, en physique ou en mathématiques par exemple. Leur manière intuitive de réfléchir peut avoir des difficultés à se plier à la rigueur démonstrative des maths (enfin, ça peut poser problème pour les jeunes non « IP » aussi n’est-ce pas ? ). Tu peux être « IP » et être en échec scolaire donc. Etre « IP » ne veut pas dire que tu réussis à l’école à tous les coups !

Et avec les autres, comment ça se passe ? Les jeunes « IP » s’intéressent souvent à des sujets très éloignés des passions des autres jeunes de leur âge. Pas évident de se faire des amis si on ne partage pas les mêmes activités ou intérêts ! Ils peuvent pour certains avoir du mal à gérer leurs émotions, on les dit « hypersensibles ». Si tu rencontres un jeune « IP », c’est possible que tu le trouves très mature et avancé sur certains sujets mais assez immature sur d’autres choses, ou face à ses émotions. Savoir ça peut t’aider à comprendre certaines de ses réactions qui peuvent t’étonner.

Quelques points forts d’être « IP »

Comme tu l’as compris être « IP » ça peut poser problème au quotidien, mais ça a aussi ses avantages. En voici quelques-uns parmi les nombreux qui existent.

Déjà, la majorité des personnes « IP » ont une excellente mémoire. Ils comprennent et apprennent facilement, mais en plus ils retiennent généralement très bien les informations qui les intéressent. Un atout intéressant, n’est-ce pas ? Même si ça ne les empêche pas d’oublier l’anniversaire de leur grand-mère de temps en temps quand même 

Si être hypersensible, ça fait vivre les émotions de façon intense, c’est toute la palette des émotions qui est concernée. Les « IP » ressentent aussi très fortement le plaisir, la joie, pas que les émotions négatives ! Souvent allant de pair avec l’hypersensibilité, certaines personnes « IP » ont un sens aigu de la justice. Très impliqués, ils luttent contre les injustices, aussi bien pour leurs ami-e-s que pour des sujets de société. On peut compter sur leur aide et leur loyauté.

Être accompagné-e

Comment savoir si on est précoce ? Un bilan psychologique permet de le vérifier. Un test de QI (quotient intellectuel) et d’autres tests peuvent permettre de comprendre les particularités du fonctionnement de la personne, ses points forts et ses difficultés. Au-delà de 130 de QI et un bilan correspondant aux caractéristiques des personnes « IP », le bilan peut conclure à la précocité intellectuelle. Si tu te reconnais dans cet article, et que tu penses que cela t’aiderait à mieux te comprendre, pourquoi ne pas envisager de demander un bilan ?

Si pour de nombreux jeunes « IP » tout se passe bien, d’autres peuvent se sentir en décalage. La société a longtemps perçu uniquement les avantages d’être « IP ». Depuis quelques temps, on reconnaît que cette caractéristique peut être source d’une souffrance réelle. Les troubles de concentration ou des difficultés d’adaptation peuvent arriver, c’est pour cela que des moyens sont ainsi mis en œuvre pour aider ces jeunes, par exemple en milieu scolaire. Grâce au PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé), la scolarité de l’élève « IP » en difficulté peut se dérouler dans les conditions classiques. C’est un projet interne à l’école qui peut être mis en place sur proposition des enseignants ou à la demande des parents (ou de l’élève, s’il est majeur). Il est élaboré sous la responsabilité du chef d’établissement et se met en place avec l’accord du médecin scolaire.

On espère que ces informations te permettront d’y voir plus clair sur la précocité et comment peuvent le vivre les personnes « IP ». Tu peux aussi en discuter avec nous si tu te questionnes !

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2 commentaires

  1. Bonjour,

    Cet article est très intéressant. Cependant,je tiens à préciser que le QI ne fait pas tout et que l’on peut être précoce avec un QI inférieur à 130.En effet,plusieurs psychologues prennent un point de départ de 125 et de plus,le résultat du QI est souvent erroné en raison de plusieurs acteurs tels le TDAH (Trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité), de l’autisme (ou TSA), des troubles dys,le stress au moment du test de QI… C’est pourquoi,il existe une intervalle de confiance et qu’il est important de prendre en compte d’autres caractéristiques que le QI pour poser un diagnostic d’HPI. Je ne vais pas tout dire ici mais la notion est particulièrement complexe.Je trouve cela un peu dommage que vous n’ayez pas abordé ce point dans l’article (bien entendu cela n’empêche pas qu’ il soit excellent)
    Belle continuation à toute l’équipe de Fil Santés Jeunes.

  2. J’ai été détectée haut potentiel il y a une semaine. Et honnêtement je le vis très mal. Je me sens tellement différente que je ne sais pas quoi faire. Comment être comme les autres ??! Aidez moi

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