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Histoire de l’adoption

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adoptionL’adoption, c’est la création, par jugement, d’un lien de filiation entre deux personnes qui n’ont pas de liens de sang. Au fil de l’histoire, les motivations de l’adoption ont profondément évolué… Les Romains sans héritiers s’assuraient ainsi la pérennité du culte des ancêtres ou la préservation de leur patrimoine. Les Carolingiens, abandonnant filles et bâtards, sauvaient la lignée dynastique en adoptant un garçon. Les Révolutionnaires, eux, voyaient dans l’adoption un moyen de parvenir à une plus grande égalité sociale. En France, le code civil de 1804 organisait l’adoption de majeurs par des majeurs pour donner un héritier à une famille qui n’en avait pas. Depuis 1923, il s’agit d’offrir une famille à un enfant qui n’en a pas avec une loi autorisant l’adoption de mineurs.

Les évolutions après la seconde Guerre Mondiale

Depuis 1941, les femmes qui ne désirent pas élever l’enfant à naître peuvent accoucher « sous X », c’est-à-dire sans laisser ni leur nom ni leur adresse. Après la naissance, elles confient leur enfant à l’Aide sociale à l’enfance (ASE) qui se charge de le faire adopter par une famille. Cette mesure a pour objectif de réduire les infanticides (meurtres d’enfants) et les avortements, illégaux à l’époque. Parallèlement, au sortir de la guerre, l’adoption internationale vers la France se développe. Elle concerne des enfants abandonnés par leur mère allemande et souvent non reconnus par leur père, soldat français.

Les changements des années 1960/1970

Deux types d’adoptions sont reconnus en France depuis 1966 : l’adoption plénière qui consiste à remplacer le lien de filiation existant entre l’enfant adopté et sa famille biologique, par un nouveau lien de filiation (le lien de filiation existant est rompu, sauf si l’enfant adopté est celui du conjoint) ; et l’adoption simple qui fait coexister deux liens de filiation : le nouveau lien de filiation entre l’adoptant et l’adopté, et le lien de filiation entre l’adopté et sa famille biologique.

Sur le plan de l’adoption internationale, depuis les années 1960, plus de 100 000 enfants étrangers ont été adoptés en France, la plaçant en 3ème place des pays d’accueil, derrière les États-Unis et l’Italie. L’adoption d’enfants étrangers était encouragée par les congrégations religieuses qui géraient des orphelinats dans le tiers-monde, et était considérée comme un acte de solidarité. Mais elle a vraiment pris son essor dans les années 1970, au moment où le nombre d’enfants français adoptables a diminué.

D’une visée humanitaire, permettant de sauver un enfant de la guerre ou d’une catastrophe, l’adoption devient aussi une solution pour des couples inféconds ou désireux d’offrir des parents à un enfant qui n’en a pas.

L’adoption aujourd’hui

En France, chaque année environ, 9 000 personnes font des démarches d’adoption. Il y a aujourd’hui environ 2350 enfants adoptables en France, et moins de 40% sont adoptés. Les plus jeunes (moins d’un an) sont généralement des enfants nés sous X qui sont placés en pouponnière (lieu qui accueille des enfants de moins de 3 ans soit en attente d’adoption, soit en difficulté ou en danger, placés soit par leur famille ou par mesure judiciaire). L’adoption est une mesure de protection de l’enfance.

C’est la rencontre entre un enfant qui n’a pas ou plus de famille pour le prendre en charge, et des adoptants qui veulent être parents.

Au niveau international, depuis la convention de La Haye, ratifiée par la France en 1998, l’adoption est entrée dans une phase de régulation. Elle diminue au profit de l’adoption dans le pays d’origine, fortement encouragée. En 2011, presque 2000 enfants étrangers ont été adoptés en France.

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