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Violent(e) avec ma famille !

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Dans cet article, on ne va pas te juger. La violence, au sens large, ça fait partie de la vie. Quelque chose qui sera violent pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre. Tout dépend du contexte, et de la façon dont c’est perçu. Une petite remarque, une moquerie, même un silence peut être une forme de violence.

Et quand ça se passe en famille ?

Il a pu t’arriver d’en vouloir à des membres de ta famille, d’être agressif avec eux, et même de leur vouloir du mal. Jusqu’à un certain point, ce sont des choses qui sont normales dans une famille. La violence n’est pas toujours incompatible avec l’amour. Ça pose un problème quand on ne peut pas en discuter, quand la violence devient physique ou trop répétitive.

La violence, un moyen de communication ?

Ce qui précède souvent la violence, c’est la dispute. Une dispute n’est pas forcément violente, parce que tu peux quand même arriver à écouter, à échanger : le dialogue est encore là.

La violence se montre quand tu ne peux plus recourir au dialogue, c’est-à-dire quand tu ne peux plus entendre ce qu’on te dit, quand tu ne peux plus y répondre ou être compris. Peut-être qu’à ce moment-là, tu commenceras à être violent-e. La violence sert donc à communiquer, mais à communiquer « de force ». Elle provient de ta propre souffrance, et elle blesse l’autre, intentionnellement ou non.

Avec mes frères et sœurs, c’est la guerre !

Faire partie d’une fratrie, c’est partager, éprouver de la jalousie et devoir laisser de la place à l’autre. Rien n’est plus agaçant que de supporter un frère ou une sœur qui vient dans ta chambre pour jouer sans y être invité, qui fouille dans tes affaires et qui se met à pleurer quand tes parents passent par-là. Si ça arrive, il paraît que c’est plutôt normal de ressentir de l’agacement et même plutôt sain de l’exprimer. Ce qui pourrait être plus difficile, ce serait de nier ces sentiments de jalousie et parfois de colère. Te disputer avec ton frère ou ta sœur c’est normal, et ça ne veut pas dire pour autant que tu les détestes.

Cependant, il est important de se rappeler que ce n’est pas anodin. Une violence dont tu ne peux pas parler, et que tu vas répéter soulève des questions. A quoi sert-elle ? D’où vient-elle ? Pourquoi tentes-tu de blesser des personnes que tu aimes, ou qui t’aiment ?

D’où vient ta violence ? Que peux-tu en faire ?

Être violent, ce n’est pas une maladie. Tu n’es pas condamné à être violent si tu l’es aujourd’hui avec ta famille. Pour un enfant, dans sa famille, c’est parfois plus une forme d’expression, quand les mots ne se trouvent pas. La violence va souvent de pair avec l’agressivité : tu auras plus tendance à devenir violent quand l’autre ne t’écoute pas, ne te comprend pas…ou l’inverse. Il est toujours difficile de s’en rendre compte sur le moment. En revanche, quelques instants/minutes/heures plus tard et avec un peu d’effort, il est possible de le voir !

De leur côté, les parents sont normalement plus résistants, et plus solides que tes frères et sœurs. Peut-être que c’est le contrat de chaque parent d’avoir à certains moments le rôle d’un punching-ball pour leurs enfants. Mais sont ils toujours capables de supporter ta violence, d’y résister ? Peuvent-ils la comprendre ? Sont-ils capables d’entendre que toi, mais peut-être qu’eux aussi, ont besoin d’aide ?

Il se peut que la violence d’un enfant soit un reflet des difficultés des parents. Peut-être qu’entre tes parents, les choses ne se passent pas bien et que tu le vois. Peut-être qu’ils sont distants entre eux, mais ils ne te disent rien et tu ne sais pas pourquoi. Leurs difficultés peuvent t’atteindre, sans même que tu t’en aperçoives.

Et quand la violence vient d’un événement extérieur qui te fait souffrir (agression, conflit à l’école, déception amoureuse,…) essaye de trouver le moyen de l’expliquer. Car si tu attends que tes parents comprennent eux-mêmes la raison de ta violence, tu risques d’être déçu(e). Ils ne peuvent pas tout deviner . Laisse-leur des indices ou demande à quelqu’un d’autre de transmettre ton message.

Si tu arrives à t’en apercevoir, c’est déjà pas mal. Tu peux toujours appeler FSJ pour en discuter, mais aussi d’autres adultes (au collège/lycée par exemple) ou des ami(e)s. Peut-être aussi, qu’il faudra en discuter avec tes parents. Pas forcément tout de suite, mais à un moment donné, tu en auras sans doute besoin, et eux aussi.

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