Prendre soin de soi

Les affections bucco-dentaires

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dentsCaries, gingivites… quelles sont aujourd’hui les affections bucco-dentaires les plus courantes ? Comment les éviter ? Comment les soigner ?

La carie

La carie dentaire est une maladie infectieuse, certainement la plus répandue chez l’homme ! Elle touche la dent en endommageant sa structure de façon souvent irréversible.

La formation et l’évolution d’une carie dépend de plusieurs facteurs :

  • les bactéries qui forment dans la bouche la flore bactérienne. Celle-ci est variable chez chacun.
  • L’alimentation et notamment les glucides (sucres rapides ou lents) qui constituent les substances nutritives qui alimentent les bactéries.
  • Nous, c’est-à-dire le terrain de chaque individu dans lequel peuvent se développer les bactéries. Il est très variable selon les individus puisqu’en lien avec les facteurs génétiques et les modes de vie de chacun. Ce terrain est majoritairement déterminé par la salive (son ph, sa quantité…).
  • Le temps pendant lequel agissent ces 3 facteurs.

Le phénomène carieux est simple : les bactéries s’alimentent de sucres et sécrètent des acides qui déminéralisent l’émail. La salive joue le rôle de tampon et relâche des minéraux qui reminéralisent. Il y a carie lorsque les bactéries sont en quantité trop importantes, l’ingestion de sucres est trop importante et fréquente ou quand l’individu possède un terrain favorable à la carie dentaire.

La carie, au départ, attaque l’émail. Elle est encore indolore à ce stade. Elle progresse ensuite en agressant la dentine, qui est moins dure que l’émail (substance sous l’émail, qui constitue majoritairement la dent). Cette agression crée une sensation de douleur au contact du froid, du chaud, de l’acide, du sucré. La carie ensuite progresse vers la pulpe (ensemble des vaisseaux sanguins et des nerfs qui font vivre la dent) et provoque alors de vives douleurs spontanées : la rage de dent. La carie peut ensuite atteindre les tissus environnants : les os, les gencives, et ainsi former des abcès dentaires. Bien que ce soit assez rare, la carie peut provoquer des infections plus généralisées dans tout l’organisme, car la dent n’est pas un organe isolé du reste du corps.

Les maladies du parodonte : gingivites et parodontites

Le parodonte est le tissu (gencive et os) qui entoure et soutient les dents.

D’origine également bactérienne (bactéries de la plaque dentaire), les maladies du parodonte peuvent, si elles ne sont pas soignées, entraîner le déchaussement voire la chute des dents.

L’individu, et ses habitudes (brossage et alimentation), joue un rôle déterminant dans l’apparition et la progression des maladies du parodonte.

La gingivite est une inflammation de la gencive causée par l’accumulation de plaque bactérienne. La gencive gonfle, saigne, devient rouge et douloureuse. A ce stade, cette affection est réversible et peut tout à fait être enraillée grâce aux conseils éclairés du dentiste qui vous guidera afin d’améliorer durablement l’élimination de la plaque dentaire.

Si elle n’est pas traitée en revanche, l’inflammation progresse et peut évoluer en parodontite. Dans ce cas, en plus de la gencive, c’est l’os qui soutient la dent qui va progressivement être détruit provoquant la mobilité des dents. La gencive se rétracte et la racine est mise à nu.

Lorsque cette maladie est très avancée, les dents, par manque de soutien, peuvent tomber.

La prévention de ces affections, consiste en une élimination biquotidienne de la plaque dentaire (donc des bactéries) grâce à un brossage des dents après chaque repas (ou le plus souvent possible) et à un détartrage régulier (au moins une fois par an) chez le dentiste.

Les dents cassées

Une chute, une bousculade, un sandwich… une dent « avulsée », c’est-à-dire sortie de son logement osseux, ça peut vite arriver ! Aujourd’hui, les chirurgiens-dentistes ont la possibilité d’éviter la disgrâce physique et la gêne que cette dent cassée peut engendrer. Mais avant que le dentiste intervienne, il est important de connaître les bons gestes, pour sauver la dent : mettre le bout de dent cassée dans un liquide (le lait est excellent, la salive peut être bien aussi – attention alors de ne pas l’avaler) qui lui évitera de se dessécher, aller le plus vite possible consulter un dentiste (c’est une question d’heures !). Dans ce cas, les résultats de reconstruction de la dent peuvent être très étonnants. Dans le cas où une dent, entièrement expulsée, n’est pas retrouvée, le dentiste proposera une solution provisoire, avant une solution définitive (de type implant) à la fin de la croissance.

L’effet piercing

Un piercing dans la bouche (lèvres, gencive, langue, dent) peut avoir des conséquences s’il n’est pas effectué sous certaines conditions. Il est extrêmement important de bien se renseigner sur les risques et les complications possibles lorsqu’on choisit de subir ce type d’intervention (infection, saignements, cicatrices permanentes, hépatite B et C, tétanos, allergies, abcès, dents fêlées, déchaussement, œdèmes, etc.….) mais également sur les précautions à prendre avant et après l’opération. Pour commencer, bien choisir le perceur et veiller aux conditions d’hygiène dans lesquelles le piercing sera effectué. Il est obligatoire d’être majeur.

Cet article a été écrit avec le concours du Dr Alain Hirsch, chirurgien dentiste.

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