Les autres drogues

Les amphétamines ou méthamphétamines.

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On s’est dit qu’il y avait pas mal d’infos contradictoires, entre médicament et drogue, vrai ou faux, mythe ou réalité ect…. Et donc que ça serait bien de faire un point sur ce que c’est, ses utilisations, ses effets et ses conséquences sur l’organisme !

Tout d’abord, tentons de définir ce que c’est ! 

Au départ cette molécule est issue d’une plante (le Ma Huang ou éphédra sinica), utilisée en médecine chinoise depuis fort longtemps ! Cette plante était à l’origine utilisée comme « médicament » car les médecins de l’époque observaient des effets principaux « positifs » sur les rhumes, la circulation sanguine, la respiration ect.

Cela venait de sa principale composante : l’éphédrine ! Oui à l’époque on ne s’embarrassait pas tellement de savoir si ça avait des effets secondaires !!

L’éphédrine ? Ça te dit peut-être quelque chose… Genre dans les séries médicales : – « On va le perdre, sa pression artérielle chute, donnez-lui 5mg d’éphédrine et 10 d’adré viiiiite ! »

Plus sérieusement… l’éphédrine permet d’améliorer l’action de l’adrénaline, par exemple lors des anesthésies, pour contrer ses effets. C’est ce qui a amené des scientifiques à en extraire le principe actif -la fameuse éphédrine- puis à la recréer dans un labo vers la fin du 19ème siècle.

Des chimistes vont alors travailler sur cette molécule, l’observer, la modifier, dans le but d’en catalyser les effets. C’est alors qu’on a obtenu les « méthamphétamines », sortent d’amphétamines boostées, plus connue sous les noms d’ecstasy, MDMA, Crystal meth ect.

Mais alors c’est quoi cette molécule ; une drogue, un médicament, les deux ?

La ligne entre produit dopant et médicament est un peu floue. Son utilisation première était à des fins militaires car certains effets de cette molécule amélioraient les capacités des soldats. Notamment un sentiment de toute puissance qui empêchait d’avoir peur de mourir. On en a dernièrement entendu parler lors des attentats suicides, des djihadistes auraient utilisé cette molécule.

Elle fut consommée par la population générale de plusieurs pays, en particulier aux Etats-Unis et au Japon ; son prix est alors très bas et son utilisation fit des ravages dans les années 50. Il faudra attendre les années 70 pour que sa consommation et sa circulation soient régulées puis interdites et qu’elle soit déclarée comme produit illicite (car dangereux).

Des pharmacologistes (spécialistes des médicaments) ont également modifié la molécule, afin, eux, d’en faire un médicament, notamment en réduisant les effets secondaires. De ces recherches est issue une molécule prescrite dans deux traitements :

  • Dans le traitement des troubles de l’hyperactivité, connue sous le nom de Ritaline
  • Dans le traitement des troubles de l’obésité, pour son effet anorexigène (coupe-faim)

Dans ces cas-là, elle est utilisée pour « corriger », modifier quelque chose qui ne va pas. L’usage non médical ou « récréatif » au contraire modifie ce qui fonctionne correctement !

Bon et donc… ça fait quoi les métamphétamines dans ta tête et dans ton corps ?

Les effets des drogues sont toujours corporels, bien que certains ressentis soient plus « psychiques ». C’est-à-dire qu’elles modifient la perception de soi et de l’environnement.

Tout cela en agissant sur le système nerveux central, plus précisément le « système sérotoninergique », donc directement sur ton cerveau ! Celui-ci libère naturellement des substances qui permettent d’activer la production d’autres substances, dans ce cas précis, de la noradrénaline et de la dopamine.

Lorsqu’on consomme des métamphétamines, le cerveau reçoit un message pour lancer la production de ces substances. Et comme il y’en a beaucoup, ton cerveau va libérer beaucoup de dopamine et de noradrénaline. Ce sont ces molécules qui induisent un état momentané d’euphorie, une sensation de concentration, de se lâcher plus facilement, entrer en contact avec l’autre, d’être un peu tout-puissant.  Au niveau du corps on observe ; une dilatation des pupilles (mydriase), une diminution de la salive, la crispation de la mâchoire (trismus), ainsi qu’une augmentation de ton rythme cardiaque et de ta fréquence respiratoire.

Même si ce qu’on ressent paraît « psychique », les effets au niveau du corps sont massifs et rapidement problématiques pour la santé aussi bien mentale que somatique (le soma = le corps).

Les métamphétamines sont la plupart du temps consommées par ingestion (on l’avale).

 La drogue se diffuse alors dans le sang après avoir passé la barrière de la digestion. C’est ce qu’on appelle la « montée », on peut alors se retrouver en difficulté et ne plus avoir de contrôle sur soi. C’est un moment qui peut être dangereux, notamment par la non maitrise de son corps, et cela rend vulnérable à l’environnement (impossible de se protéger des dangers du quotidien).

Puis, après plusieurs heures, quand l’effet s’estompe, peut survenir la « descente ». Le cerveau manque de ces substances qui régulent la production de la dopamine et de la noradrénaline. Il n’y a plus rien, on a un gros coup de blues, voir un bad trip.

Voici un article qui peut t’éclairer sur ces notions : le Bad Trip

Qu’est-ce qui se passe si j’en prends ?

Il faut savoir que les méthamphétamines sont parmi les substances illicites les plus addictives –

On te laisse jeter un œil à ce tableau pour te faire une idée : Tableau des drogues

Cette substance, de par sa structure et son mode d’action – que ce soit dans une prise unique ou plus régulière- induit des conséquences aléatoires.

En plus des effets sur le corps, en particulier lors des premières prises, survient cet état cotonneux où le contrôle du corps et la vigilance sont altérés. Ce moment peut s’avérer dangereux car on est alors vulnérable à l’environnement et aux inconnus pas toujours bien intentionnés. Si tu sais que tu as consommé quelque chose qui altère ta perception du monde vérifie d’avoir un.e ami.e sûr.e qui pourra être là pour veiller sur toi si tu te sens mal, en particulier si tu es à l’extérieur, et inversement !

Comme on te disait plus haut, les métamphétamines poussent ton cerveau à produire plein de molécules et c’est la confusion dans ta tête. Quand toutes les molécules sont évacuées ton cerveau est complètement vidé et met du temps à relancer sa production naturelle.

  • Ça te pousse à en reprendre, plus souvent et/ou en plus grande quantité : c’est l’accoutumance
  • Ton cerveau aura de plus en plus de mal à gérer et récupérer des descentes sur les plans physiologique et psychologique.

En gros plus tu en prends plus les effets physiques vont s’accompagner d’effets sur ta santé mentale. Cela peut aller de l’anxiété, l’agacement, jusqu’à des formes plus graves comme la dépression (à cause des descentes de plus en plus fortes), voir des psychoses, une sensation de paranoïa. Cela dépend des personnes, et des fragilités de chacun, et il est difficile de prédire qu’elle sera ta réaction !

Et la loi dans tout ça ?

Tu t’en doutes déjà, néanmoins il est utile de repréciser que ce sont des substances interdites par la loi. Son commerce, comme son utilisation, ne sont pas autorisés. Pour son usage, la loi prévoit des amendes qui peuvent aller jusqu’à 3750€ et jusqu’à un an de prison. Sa consommation est détectable dans les urines, la salive ou le sang entre un à quatre jours après la prise. Cependant, si tu te poses des questions sur son usage, le tien, celui de tes potes, et que tu as besoin de conseil ou simplement d’en parler, tu peux faire un point via cet article : la drogue où j’en suis

Il y a aussi www.drogues-info-service.fr/ qui peut t’informer, au 0800 23 13 13 !

Et tu peux évidemment nous contacter sur Fil santé jeunes au 0800 235 236 tous les jours de 9h à 23h, c’est anonyme et gratuit.

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