Vivre avec un handicap

Peur de la différence ?

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A l’école, à une fête, à la piscine, dans la famille… chacun d’entre nous a un jour eu l’occasion de croiser, de rencontrer, de côtoyer ou de vivre avec une personne porteuse d’un handicap, moteur ou sensoriel. Il n’est pas toujours facile de se sentir à l’aise face à elle… Pourquoi ne se sent-on pas tout à fait comme avec les « autres » ? Pourquoi-là, est-ce différent ? Comment réagir face à ce malaise ?

La peur de la différence

Cette année, dans votre classe, il y a un jeune homme… Il a votre âge, est habillé comme vous, suit les cours comme tout le monde, il a des copains et rit même parfois… sa différence à lui, c’est qu’il est assis dans un fauteuil roulant.

Au début, ce n’est pas facile de l’aborder. Quand vous le regardez, vous vous sentez rougir… alors votre regard se détourne. Vous ne savez pas quoi dire, s’il faut chercher à le connaître, l’apprécier ou bien faire « comme s’il n’était pas là ».

Face à une personne handicapée, on se sent parfois mal à l’aise… C’est normal. Le tout est alors de comprendre pourquoi, pour pouvoir y réagir.

Pourquoi ce sentiment ?

Parce qu’il s’agit du handicap. Ce mot, et tout ce qu’il représente, fait un peu peur. C’est quoi ce handicap ? Pourquoi lui et pas moi ? Est-ce que c’est contagieux ? Et comment fait-il pour vivre avec au jour le jour ? Est-ce qu’il est « normal » ou pas ?… Toutes ces questions peuvent vous traverser l’esprit.

Parce qu’à travers ce handicap, on peut se dire qu’il existe une souffrance. Et la souffrance de l’autre, on ne sait pas toujours comment la gérer.

Parce qu’on ne sait pas toujours comment « être » face à lui : être gentil et « compatissant », au risque de trop insister sur son handicap et le mettre « à part »… ou bien faire « comme si de rien n’était » au risque de ne pas reconnaître ce qu’il est.

Simplement peut-être parce qu’au-delà du handicap, c’est de la différence dont chacun se méfie. La différence fait peur, parce qu’elle représente ce qu’on ne connaît pas. Notre premier réflexe bien souvent, c’est de la rejeter, pour éviter de s’y confronter. Mais ne sommes-nous pas finalement tous différents ?

Face à ce malaise… que faire ? Pour se sentir mieux, et aller vers l’autre.

Il est peut-être important, dans un premier temps, de reconnaître ce qu’on ressent… cela peut aider ensuite, pour avancer !

Ce garçon a un handicap, ce handicap fait partie de lui, il vit avec. Mais il n’est pas que son handicap : il vit les mêmes choses que vous, en même temps, a certainement les mêmes envies, les mêmes besoins et les mêmes peines. Alors vous avez des choses à partager. Le mieux alors est peut-être de rester vous-même et d’être spontané.

Si son handicap vous intrigue, vous inquiète un peu… pourquoi ne pas chercher à en savoir un peu plus sur ce qu’il est ? Aller vers l’autre, le questionner sur ce qu’il vit, s’intéresser à lui, c’est apprendre à mieux le connaître et se donner les moyens de mieux comprendre.

Faire connaissance, c’est aussi donner de soi : on partage des avis, des souvenirs, des sentiments. C’est en échangeant que peu à peu, la peur de la différence s’estompe. On peut même devenir ami : être avec lui comme avec ses autres copains, tout en « faisant avec » son handicap comme lui-même a appris à le faire… Une véritable occasion aussi d’en apprendre sur soi-même !

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5 commentaires

  1. Bonjour, j’ai 21 ans, et ça fait des années que j’ai la phobie des vieux et des handicapés (moteur ou mentaux) je sais d’où ça vient, je sais ce qui a aggravé ma phobie, et la solution facile « devient ami avec »…. bah non, comment être ami avec quelqu’un si dès que je le vois, mes bras tremblent, mon coeur s’emballe et je ressens le besoin de fuir…
    D’où ça vient, bah je suis hyper-altruiste. Quelqu’un qui pleure me fait pleurer, qui se cogne ou se coupe, j’ai mal exactement au même endroit. Alors pour les personnes âgées, qui tiennent à peine debout sur leur canne, ou pire les handicapés, encore pire quand il s’agit du cerveau… je ressens des douleurs, que si ça se trouve, ils ne ressentent pas.
    J’ai aucune haine vis-a-vis d’eux. Et ce n’est pas un « rejet de la différence », puisque c’est plutôt une « assimilation automatique de la douleur des autres »… Je ne le fait pas exprès, ça arrive, je me sens pas bien. Et les gens autour, ils me haïssent pour ça, sans savoir ce que je ressens, ce que je vis, ils m’insultent parfois pour prendre la défense de l’handicapé, me criant des « il est normal », alors que ce que je ressens n’a rien à voir avec le fait de les trouver normaux ou différents, c’est juste du ressenti, de la douleur, du mal-être et de la peur dans le sens ou j’ai un besoin de fuir, comme lorsque je vois une limace (autre phobie que j’ai comparable aux gens qui ont peur des insectes, des araignées, des peurs habituelles) moi j’ai peur des gens qui ne vont pas bien, qui ne sont pas en excellente santé.
    La mort de mon grand-père a aggravé tout ça. Je vivais une semaine sur deux chez lui, car mes parents sont divorcés depuis mes 1an et que mon père n’a jamais eu les sous de vivre ailleurs que chez lui. Sur les derniers mois de sa vie, il perdait du poids, ne tenait plus debout, perdait la boule, oubliait tout… Le gros monsieur à bouille ronde gentil qui me coupait des pommes est devenu en quelques années une espèce de zombie aux cheveux blancs qui risquait de mourir à chaque instant en tombant par terre et tremblant H24… Aujourd’hui, il n’est plus là depuis bientôt 3 ans, et je le ressens encore, cette peur quand je dors, quand je vois des vieux qui lui ressemblent, et celle pour les autres handicapés s’est aggravée. J’en avais déjà peur étant petite quand mon grand-père allait bien, mais là, c’est devenu insoutenable. Et personne ne me comprend, à par mon petit ami, mais dès qu’il n’est pas à côté de moi, face à un handicapé, je peux fondre en larmes rien qu’en le regardant trop…

  2. Pour ma part j’ai 28 ans et je suis en situation de handicap depuis 2 ans , je suis atteinte d’une maladie depuis 3 ans qui ne se voit pas mais qui m’oblige a me déplacer fauteuil roulant :negative: . Je vais faire mes courses parfois quand je ne suis pas trop mal , mon mari et moi même sommes confrontes a des adultes sans enfants bien souvent qui nous agressent lorsque l’ont se gare , il viennent voir si il y a le macaron , me fixe méchamment parce que je me transfert de la voiture ou fauteuil et certains m’ont même déja insulter en pensant que je ne suis pas handicapé. ça me touche beaucoup et je le vie trés mal.
    :unsure: Je ne comprend pas que l’ont puisse etre aussi peu humain , je veut juste qu’on me fiche la paix et je leur souhaite de ne pas connaitre mes difficultés , ils tomberaient de haut

  3. Bonjour,

    je fais un travail d’étude sur les personnes handicapées, et j’aimerais savoir plus ou moins combien de personnes disent savoir comment réagir avec des personnes handicapées?

    Merci beaucoup

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