Sports, arts, et loisirs

Se déguiser

image_pdfimage_print

masqueAprès Noël et avant Pâques, pendant cette période sombre et froide de l’hiver, existent néanmoins de très bonnes occasions pour faire la fête. Si la Chandeleur et Mardi gras riment traditionnellement avec crêpes, alimentation riche, farine et œufs cassés, le mois de février revêt des couleurs de Carnaval… Place à l’imagination et à la liberté, et changeons de costumes !

 Se déguiser : une tradition

Se déguiser est une activité que sans doute tous les humains pratiquent depuis la nuit des temps. Au Sénégal, lors du Simb (la « danse du faux lion » en wolof), qui se déroule lors de différentes fêtes partout à travers le pays, les hommes se déguisent en lions. En Chine, on se déguise lors du Nouvel An et dans diverses fêtes traditionnelles. Les Romains se déguisaient lors des lupercales (fêtes des dieux solaires Pan, Lupercus, Faunus et Inuus) des bacchanales (fêtes de Bacchus) et des saturnales (fêtes de Saturne) ; les Grecs le faisaient lors des dionysies…

Carnaval et compagnie

Dans notre univers culturel, le déguisement est très associé à Carnaval. Cette fête chrétienne commence à la fin des fêtes de Noël, le jour de l’Épiphanie et se termine le jour de Mardi Gras. Le carnaval précède le Carême, période de prières et de privations rituelles (un peu comme le Ramadan) de 40 jours, entre le mercredi des Cendres et le jour de Pâques, où, selon la tradition, on ne mange ni viande, ni graisse, ni œuf, on n’a pas de relations sexuelles, on ne se marie pas, etc.

Carnaval, mi-carême, Halloween sont l’occasion de danser et de chanter, de se déguiser, porter des masques, changer de personnage pour quelques heures ou quelques jours. Toutes ces fêtes ont des points communs : ce sont des moments où on a le droit de faire ce qui est habituellement interdit : les femmes se déguisent en hommes et les hommes en femmes. C’est en quelque sorte le monde à l’envers !
Au Moyen Age, on dansait dans les églises, on chantait la messe à l’envers, les riches se déguisaient en pauvres, les adultes se déguisaient en enfants et les enfants en adultes…

Ces fêtes ont également pour caractéristique commune d’être des événements collectifs qui rassemblent toutes les générations.

Le déguisement dans l’enfance

Pour les enfants, se déguiser est beaucoup plus habituel.
Se déguiser, c’est un jeu et quand on est enfant, le jeu permet de penser, de vivre ses émotions et ses désirs.
Se déguiser, c’est la possibilité de vivre les choses sans pour autant devoir renoncer à rien : on peut devenir une princesse ou Zorro mais, quand on aura fini de jouer, on enlèvera le déguisement et on retrouvera les bras de Papa et de Maman… et on n’aura pas eu besoin d’épouser un prince moche ou de s’entraîner à l’escrime plusieurs heures par jours pendant des années !

Se déguiser permet de choisir son propre personnage, comme si on était tout-puissant, complètement libre, ce qui est une idée rassurante quand on est petit et dépendant.

En se déguisant, on expérimente aussi la métamorphose. Cela permet de « s’entraîner » pour la grande transformation en adulte que sera l’adolescence et de calmer les inquiétudes que cette perspective peut faire naître.

Un déguisement d’enfant, cela correspond toujours à un besoin, à une pulsion à une période donnée. Le déguisement permet de se libérer, pour un moment, de certains interdits. Dans le déguisement, le jeu, on a tous les droits ou presque : on peut grogner, menacer avec  sa grande épée, dire «je vais te tuer ! » : ce n’est pas grave, on a le droit puisque c’est pour jouer, c’est un déguisement.

Et à l’adolescence ?

A l’adolescence, moment de métamorphose bien réelle, d’expérimentation et de « test » des limites (limites de soi, limites posées par l’autorité, etc.), l’apparence, le look peut donner lieu à tout un tas de jeux avec la norme et de recherches esthétiques. Il ne s’agit plus vraiment de se déguiser – quoique certaines tentatives puissent prêter à confusion. On est à la charnière entre enfance et âge adulte.

On peut en revanche expérimenter ce jeu de déguisement un peu différemment, par le biais d’un avatar virtuel par exemple : une autre façon de se chercher, de construire son identité en se mettant « à distance » dans la peau de personnages divers.

Y a-t-il une si grande différence entre l’attrait pour le déguisement chez un adulte et chez un enfant ? Pas sûr pour quiconque a assisté à une soirée déguisée où des pères et mères de famille se prennent allègrement pour Cat Woman ou Casimir. Ce n’est pas très étonnant puisque chaque adulte garde en lui-même – parfois très bien caché et pas toujours pour ce que cela a de plus attendrissant – l’enfant qu’il a été – ou n’a pas pu être.

Articles similaires

Un commentaire

  1. étant de religion chrétienne, je peux affirmer que le carnaval (mardi gras)n’est en aucun cas une fête chrétienne, c’est une fête païenne. Ca ne veut pas dire que les chrétiens ne la font mais cela au même titre que certain chrétiens fêtent halooween.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:bye: 
:good: 
:negative: 
:scratch: 
:wacko: 
:yahoo: 
B-) 
:heart: 
:rose: 
:-) 
:whistle: 
:yes: 
:cry: 
:mail: 
:-( 
:unsure: 
;-) 
 
Bouton retour en haut de la page