Vivre sa sexualité

Sexualités et sociétés

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gay flagLes relations sexuelles entre personne du même sexe existent depuis l’Antiquité. Pourtant de nos jours, ces ébats font toujours débats. Bi, hétéro, homo, au cours de l’histoire, la sexualité n’a jamais été un sujet neutre. Les mentalités évoluent et, actuellement, de plus en plus de mouvements s’élèvent pour la reconnaissance des droits des personnes bi et homosexuelles.

Petit historique au cours des siècles

A l’époque de la Grèce antique, une relation homosexuelle entre un homme adulte et un enfant impubère était tolérée. Cette pratique définissait un rite social de passage pendant lequel l’enfant, élevé jusqu’alors par des femmes, devenait un homme. Une fois la puberté passée, il ne pouvait plus poursuivre ce type de relation.

Dans la Rome Antique, les pratiques homosexuelles étaient autorisées entre un homme libre et son esclave.

Avec l’apparition du christianisme, les rapports homosexuels deviennent passibles de mort. Tous ces exemples évoquent l’homosexualité masculine, peu d’informations ont traversé les siècles sur l’homosexualité féminine. Mais nous pouvons affirmer qu’elle a tout autant existé que l’homosexualité masculine !

En France

Jusqu’à la Révolution, l’homosexualité masculine est un crime, qualifié de « crime de sodomie ». Il est aboli en 1791. Les relations homo ou bisexuelles ne sont alors plus répréhensibles tant qu’elles sont consentantes.

Pendant la 2de Guerre Mondiale, le gouvernement de Vichy réprime l’homosexualité considérée alors comme un délit dans le code pénal.

Dans les années 60, on parle de révolution sexuelle. Le corps féminin se dévoile. Les minijupes font leur apparition tandis que les premiers seins nus se montrent au cinéma. A la radio, dans les magazines, on parle plus librement des relations hommes/femmes. Mai 1968 accélère ce mouvement. Les slogans « Faites l’amour pas la guerre », « Peace and Love », « Jouissons sans entrave » se développent.

A la fin des années 70, la libéralisation sexuelle se banalise. La sexualité se vit de manière libérée. Homo, bi et hétéro sexuels se côtoient sans complexes.

Dans les années 80, les lois anti-homo sont abrogées et le fichage des homosexuels par les brigades homosexuelles de la préfecture de police est supprimé. La classification de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui faisait de l’homosexualité une maladie mentale, est supprimée. Les mentalités évoluent, doucement.

Avant 1984, être homosexuel pouvait mener en prison car c’était un délit. Il fallait vivre cacher. Depuis cette période et encore de nos jours, une marche pour défendre les droits des homosexuels est organisée tous les ans en juin. Les lesbiennes, gays, bis, trans, intersexes, queers, amis et alliés marchent chaque année pour l’égalité des droits et contre les discriminations à l’occasion de la Marche des Fiertés.

Les années SIDA

Le SIDA fait son apparition aux États-Unis en 1981, en Europe vers 1982-1983. La maladie fait peur, l’homophobie qui a toujours existé, se développe. Paradoxalement, le SIDA, qui a stigmatisé les homosexuels, a peut-être quand même joué en faveur de la reconnaissance de l’homosexualité. On a commencé à en parler de façon plus ouverte, plus fréquente, plus systématique. Le SIDA a ensuite touché les personnes hétérosexuelles, ce qui a permis de « dédiaboliser » l’homosexualité et de la rendre moins « effrayante ». Des hommes politiques et des artistes osent faire leur coming out.

A la fin des années 90, sont votées des lois en faveur des unions homosexuelles (comme le Pacs en France) et des familles homoparentales.

Vers quoi allons-nous ?

Toutes les formes de sexualité sont aujourd’hui très médiatisées. De la Marche des Fiertés aux émissions télévisées en passant par la presse, la religion et la politique, tout le monde semble en parler avec une grande ouverture d’esprit. Les manifestations pour le « mariage pour tous » l’ont bien montré : petits et grands s’emparent du sujet…

Pourtant, entre ces moments d’expression se glissent dans les rubriques de tristes faits divers : des agressions, des passages à tabac de personnes dont le tort est de ne pas vivre une vie sexuelle hétérosexuelle considérée comme la norme par ceux qui les agressent. En effet, les préjugés et l’homophobie ont encore la peau dure.

Heureusement, les dernières enquêtes montrent que pour les adolescents, ne pas être hétérosexuels est de moins en moins un problème et se vit de mieux en mieux dans les familles. Le sujet est moins tabou même s’il fait encore débat et que ne pas être hétérosexuel peut encore, en 2017, représenter un obstacle. La discrimination existe toujours.  Mais tout comme les mentalités ont évolué au cours des siècles passés, gageons qu’elles continueront à évoluer au cours des siècles futurs !

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