Puberté

Adolescence et puberté : ce qui change

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« Quand est-ce que je vais « attraper »  la puberté ? ». « Quand j’aurais mes règles est-ce que ça voudra dire que je suis une femme ? ». « C’est quoi l’adolescence exactement ? ». « Pourquoi ma copine a ses seins qui poussent et pas moi ? ». « Pourquoi les autres garçons ont la voix qui change et pas moi ? ». « Parfois mon sexe se met tout seul en érection, est-ce que c’est normal ? ».

Puberté et adolescence

Certains ont tendance à croire que puberté et adolescence sont deux notions différentes. D’autres au contraire auraient tendance à les confondre, pensant qu’il s’agit de la même chose.

En fait la puberté signe l’entrée dans l’adolescence, mais les deux sont intimement liées et fortement entremêlées. L’une ne va pas sans l’autre, puisque les deux nous permettent de devenir une grande personne.

On vous explique : la puberté se traduit par des transformations physiques importantes au niveau du corps, (pour les détails n’hésitez pas à vous rendre sur le site à la rubrique « mon corps »). Et tous ces changements ont un impact sur ce qu’il se passe dans notre tête. En fait ils s’accompagnent de ce que l’on appelle des bouleversements psychologiques.

L’entrée dans la sexualité

Lors de la puberté, avec la production d’hormones, apparaît ce que l’on appelle les caractères sexuels secondaires. Du coup l’acte sexuel devient possible. A la fois cette entrée dans la sexualité est excitante, euphorisante, énigmatique même, mais peut être aussi effrayante, voire envahissante ; car ce corps nous échappe. On est assailli de pulsions, de sensations qu’on ne contrôle pas vraiment, qui certes peuvent être très agréables, mais qui du coup nous déstabilisent quelque peu.

Le regard des autres

Que l’on soit une fille ou un garçon, tous les changements pubertaires qui s’opèrent dans notre corps font qu’on a une image chamboulée de notre corps ; ça peut nous donner un sentiment d’étrangeté. C’est pour ça que souvent on passe du temps devant le miroir, comme pour se réapproprier ce corps qu’on ne reconnaît plus, se re-familiariser avec lui. Parfois même des complexes apparaissent et se pose alors la question du regard des autres : « Comment suis-je perçu-e ? », « Est-ce que les autres vont m’aimer tel-le que je suis ? ».

Des questions existentielles

C’est une phase durant laquelle on se pose aussi des tas de questions existentielles sur qui on est, d’où on vient, quel sens donner à la vie, que va-t-on devenir plus tard, pourquoi le monde est-il ainsi fait, etc… Même si elles nous préoccupent, ces questions sont normales : elles traduisent le fait qu’on mûrit et que donc on réfléchit différemment. Parfois elles nous tourmentent parce qu’on a l’impression d’être en décalage avec les autres, avec le monde qui nous entoure, et du coup on ressent un sentiment de solitude ou on a l’impression que personne ne nous comprend. Et puis parfois au contraire, ces questions existentielles nous stimulent, nous donnent envie de grandir, de savoir qui on sera plus tard.

Des relations compliquées avec les parents

C’est un moment aussi où les relations avec nos parents sont un peu compliquées, parce qu’à la fois on aimerait plus de libertés, de responsabilités, on veut qu’ils nous fassent confiance, qu’ils nous lâchent un peu les baskets, on remet même en cause l’éducation qu’ils nous donnent. Et en même temps on a encore parfois besoin de leurs conseils, de leur avis, de leurs câlins, et de leurs limites. Finalement on a besoin de pouvoir compter sur nos parents, même si on ne se l’avoue pas toujours.

Et puis les parents représentent un modèle qu’on veut à la fois garder et à la fois rejeter. Ça permet de s’identifier tout en continuant de chercher qui on est exactement. Par exemple c’est comme si on avait envie de « devenir comme papa mais faire mieux que papa ! ». Du coup, ça crée comme de la rivalité. C’est pour ça qu’il peut exister parfois une certaine agressivité ou animosité envers son père ou sa mère. Alors avec ce corps en pleine transformation ajouté aux difficultés qu’on rencontre, pas facile de rester serein.

En conclusion

L’adolescence, vous en savez quelque chose, est une période qui peut être très compliquée. Avec tous les changements qui surviennent durant la puberté accompagnés des bouleversements psychiques qui nous assaillent, on se retrouve facilement très préoccupé-e par son apparence, les relations avec les autres, les parents, les nouvelles idées qui nous traversent l’esprit.

Certaines adolescences sont plus bruyantes que d’autres (on appelle ça des crises) et tout ceci reste normal tant qu’on arrive quand-même à vivre des moments apaisés, joyeux, moins tourmentés. Si ce n’est pas le cas, si on se sent vide, vraiment seul-e et très déprimé-e, alors il ne faut pas hésiter à en parler avec une personne de confiance, voire avec un professionnel de santé.

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