De la solitude à l'isolement

Solitude choisie / solitude subie ?

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Après avoir passé du temps avec les autres (ses amis, sa famille…), on peut éprouver l’envie, le besoin d’être un peu seul, histoire de se retrouver avec soi-même. On a par exemple envie de prendre l’air, faire une activité en solo comme écouter de la musique, écrire…

Que nous apportent donc ces moments de solitude ?

Tout d’abord du silence et du calme. On peut rêver, laisser aller ses pensées. La solitude nous permet de lâcher prise sur le monde extérieur. Elle est une invitation à l’imagination, à la créativité.
C’est également l’occasion de faire dialoguer les différentes parties de soi et de construire son intimité, son jardin secret. Ainsi la solitude permet de se découvrir mais également, de nous ouvrir aux autres.
En effet, se séparer de temps en temps des autres permet ensuite de mieux les retrouver. Finalement cette solitude là nourrit le lien que l’on tisse avec ses proches.
Ainsi s’accorder des moments de solitude peut s’avérer particulièrement enrichissant.

A chacun sa façon de vivre sa solitude. C’est un état d’esprit, elle fait partie de la nature humaine. Certains ont besoin d’être plus souvent seuls que d’autres. Cette solitude est agréable à vivre car on sait qu’elle est momentanée.

Mais lorsqu’elle est continue, elle peut devenir pesante, douloureuse. La solitude devient alors isolement. Paradoxalement, dans nos sociétés dites de « communication », nombreux sont ceux qui souffrent de vivre seuls : parfois, bien qu’entouré des autres, on peut éprouver ce sentiment d’être seul. On se replie alors sur soi. Être avec les autres devient synonyme d’angoisse. Par exemple, on redoute d’être perçu négativement par les autres ou de ne pas être à la hauteur, on se sent rejeté… On se coupe alors de ceux qui nous entourent.

Cette solitude-là est une souffrance muette que l’on garde pour soi, comme si on avait honte de se sentir isolé. Mais elle vient dire un véritable mal être.

Alors comment franchir cette barrière de l’isolement ?

En essayant d’en parler à quelqu’un : exprimer sa souffrance, être écouté, c’est déjà l’amorce d’un lien. Et ce lien peut faire du bien.

Si ce mal être perdure, il est nécessaire d’en parler à un professionnel de la santé : l’infirmière ou le psychologue de son établissement scolaire, un psychologue dans un Point Accueil Écoute Jeunes (PAEJ) par exemple. Il existe différents lieux pour les jeunes où aller parler gratuitement et de manière anonyme.

Si rencontrer quelqu’un en face à face est difficile, on peut appeler un numéro vert. Parfois c’est plus facile au téléphone.
A Fil Santé Jeunes, au 0800 235 236 ( numéro anonyme et gratuit depuis une ligne fixe, ouvert tous les jours de 8 h à minuit), des psychologues et des médecins écoutent les jeunes qui se sentent seuls.

Si tu vas mal ou si tu remarques que quelqu’un que tu connais s’isole, ne l’oublie pas : l’important, c’est d’en parler, pour ne pas rester seul …

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