L'alimentation au quotidien

Histoire des bonbons

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bonbonsRoses, bleus, jaunes, gélifiés, mous, acidulés, à mâcher ou à sucer, les bonbons ont tout pour plaire. Vraiment tout ? Ils sont certes adorés par la majorité des jeunes et des moins jeunes, mais ne sont pas sans conséquences pour la santé. Entre plaisir et raison, pas facile d’opter pour la modération !

Est-ce que Cléopâtre était accro aux bonbons ? Et Louis XIV se délectait-il de fraises Tagada? Nous vous emmenons faire un voyage dans l’histoire la plus sucrée de toutes, celle des bonbons…

Le sucre : remède luxueux

Vers 600 av J-C, les Perses découvrent un roseau qui donne du miel sans le secours des abeilles. Ils en font une sucrerie qu’ils veulent garder secrète. Mais Alexandre le Grand très intéressé par ces délicieux roseaux en ramène des plants. La culture de la canne à sucre se répand lentement dans le bassin méditerranéen. Les Égyptiens, les Grecs, les Romains utilisent alors ce « miel » pour enrober des fruits, des graines, des noix et des fleurs comestibles.

En Europe, le sucre apparait au XIIème siècle avec la canne à sucre rapportée d’Orient par les Croisés. On l’appelle « sel sucré ». Comme les épices, c’est un produit très cher et luxueux réservé seulement aux rois, seigneurs. Il sert à confire les fruits qui seraient ainsi plus digestes. Les premières confitures et fruit confits apparaissent alors. On trouve également du sucre chez les apothicaires. En effet, à cette époque ce produit est considéré comme un remède ! Il soulage les douleurs de poitrine et de l’estomac. Il masque aussi le goût amer de certains médicaments.

Au XIIIème siècle, Saint-Louis impose la Trêve de Dieu, l’arrêt des guerres et des querelles de l’Avent à Noël. On y échange des petits cadeaux et plus tard des bonbons. La Trêve de Dieu deviendra la Trêve des Confiseurs.

Au XIVème siècle, les Papes s’installent en Avignon et deviennent experts en fruits confits. Une légende raconte que le pape Clément V aurait inventé le berlingot. Les papes ont leur propre écuyer en confiserie !

Drageries et épices de chambre

Au XVème siècle, seigneurs et rois offrent à leurs hôtes de marque des pâtes de sucres marquées de leurs armoiries, des dragées et des confitures, en signe de bienvenue. Un cuisinier lance la mode des « épices de chambre« , ancêtre des bonbons : il roule des graines, des pignons, des amandes, de la cannelle, du gingembre dans du sucre et les fait rissoler dans une poêle. Les invités les emportent dans leur chambre pour mieux s’en régaler. Les épices de chambre remportent un vif succès à la cour des rois. On se régale également de dragées, nougats et pralines après les repas pour digérer.

Différentes congrégations religieuses jouent un rôle important dans l’histoire de la confiserie. Elles élaborent leurs recettes de bonbons dont on peut encore se délecter comme par exemple les Anis de l’Abbaye de Flavigny ou les sucres d’orge des religieuses de Moret. Ces religieuses en cherchant à diminuer les souffrances de leurs patients mettent au point des médications conjuguant les vertus de l’orge et du sucre. A la cour de Louis XIV, ce sucre d’orge fait fureur ; soignant les mots de gorge, il devient l’allié des orateurs.

Au XVIIème siècle, la réglisse, les gommes, les pastilles aux fruits et marrons glacés apparaissent et se développent rapidement. Le mot «friandise» apparaît dans la langue française. Il vient du mot «frier», qui veut dire «brûler d’envie». Les gens de la bourgeoisie sont de plus en plus nombreux à brûler d’envie devant les dragées, sucettes, pastilles, fruits confits, pralines… des confiseurs qui ouvrent boutique à Paris. C’est the place to be de l’époque.

Bonbon industriel

Le bonbon actuel apparait grâce au sucre de betterave au XIXème siècle, et sera enfin accessible à tous et non plus réservé à la bourgeoisie.

Après la deuxième guerre mondiale, c’est l’aire du bonbon industriel : formes nouvelles, couleurs variées, goûts étonnants, textures surprenantes. A nous les Croco, fraises Tagada et Dragibus…

Pourquoi le mot bonbon ne prend-il pas un m avant le b comme le voudrait la règle? « Bonbon » n’est pas d’origine latine ; il provient du langage de l’enfant qui répète que c’est « bon » « bon ». En langage des signes, pour dire bonbon, on tape deux fois sur sa bouche avec l’index !

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9 commentaires

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