Vivre en société

Le deuil aux quatre coins du monde

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Que tu habites une cabane en Alaska, une yourte dans les steppes de Mongolie ou un appart’ à Lyon, chaque culture fait de la mort un moment particulier. Depuis toujours, le passage de la vie à la mort est mis en scène, on parle de rites funéraires. La façon dont les proches font leur deuil, peut être très différente en fonction de la culture de chacun.

Faisons ensemble un tour de quelques traditions à travers l’histoire et le monde !

Dans l’histoire

Dans l’Egypte Ancienne, la mort ne signait pas la fin de la vie, mais le début de celle dans l’au-delà. Ils pensaient que l’Homme était constitué de plusieurs éléments qui vont lui garantir la vie éternelle. Mais pour cela, il faut que le corps soit préservé au mieux. C’est pour cette raison qu’ils momifiaient leurs morts. Selon un rituel précis, c’était la première étape pour parvenir à la renaissance et à la vie éternelle.

Dans la Grèce Antique, une pièce était déposée sur les yeux du défunt pour qu’il puisse payer le passeur qui lui permettrait de traverser le Styx, ce fleuve mythique qui sépare le monde des vivants de celui des morts. Lavé, parfumé et habillé des plus belles parures, il pouvait alors prendre la route du royaume des morts en toute sérénité.

Dans le monde

Dans les trois religions monothéistes (christianisme, judaïsme, islam), les défunts sont honorés et célébrés en famille. Le passage de la vie à la mort est un moment de partage qui accompagne le défunt vers un autre monde. Les différents textes religieux donnent à la fin de vie une place particulière. La vie ne s’arrête pas lorsque l’âme quitte le corps, quelque chose perdure dans l’au-delà.

Dans la tradition hindoue, l’âme du défunt abandonne le corps pour se réincarner ailleurs. L’incinération est très pratiquée car elle faciliterait la réincarnation. Enveloppé dans un drap mortuaire ou dans le traditionnel « sari », le corps est parsemé de fleurs, de senteurs et de « pindhs » (boules de farine et de riz) fabriquées par le prêtre de la communauté. Dans une coupelle, on fait brûler le « dia » (beurre non salé), pour nourrir l’âme du défunt. L’homme le plus proche, généralement le fils, se rase la tête et fait don de sa chevelure. Il fera cinq fois le tour du cercueil avec le « dia » et l’étalera sur sa bouche pour le nourrir de cette substance.

En Inde, le Gange est un fleuve sacré. Les cendres du défunt pourront être déposées sur une feuille de palmier sur laquelle un lampion sera accroché. Ce qui reste du corps sera emporté au gré des courants de ce fleuve millénaire.

Dans la tradition Navajo des Amérindiens, la mort est une étape qui se prépare tout au long de la vie. Pour les garçons, il existe un rite de passage dès l’enfance. À 6 ans, il doit se rendre dans la forêt pour capturer un animal. Dans un tronc, une gravure est sculptée pour le représenter. Ce rite sera renouvelé plusieurs fois au cours de sa vie et un totem sera constitué d’après ces sculptures. Lors du décès, le défunt sera honoré par ce totem, symbole de ses exploits. La population jeûne alors, ne se nourrit plus, pendant plusieurs jours pour se consacrer à la méditation et ainsi honorer la mémoire du défunt. Synonyme de renaissance, les Navajos considèrent la mort comme un évènement heureux, un moment de fête.

Aujourd’hui en France

Les rites et les traditions ont changé. Si la plupart de rites qui entourent la mort proviennent de la religion, cela ne veut pas dire pour autant que seuls les croyants donnent du sens à la mort. Chacun entretient un rapport singulier avec sa culture et peut la réinventer.

De nos jours, les funérailles peuvent avoir des contraintes, parfois administratives. Dans la tradition musulmane par exemple, l’enterrement doit avoir lieu très rapidement après le décès. Ce n’est pas toujours évident à mettre en place.

Peu importe la culture et l’époque, la mort occupe une place importante. Le décès d’un proche laisse à la famille un héritage de souvenirs et d’anecdotes qui vont le définir. La fin de vie est aussi le moment où l’on raconte l’histoire de celui qui nous quitte.

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6 commentaires

  1. Bonjour, je souhaiterais aussi connaitre les sources quand aux rites funéraire grecs: pour moi la pièce (ou l’obole) se dépose dans la bouche, contrairement au film ****.
    J’aimerai en apprendre d’avantage sur le sujet si je faisais erreur jusque là.
    Merci.

    1. Bonjour,
      L’ensemble des articles sur ce site sont rédigés par des professionnels de la santé. Leurs sources sont multiples (internet, lecture, médias…) et il nous est difficile de retrouver la source précise de cet article qui date de 2007.
      Bonne journée !
      L’équipe Fil Santé Jeunes

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