Handicap : ça veut dire quoi ?

Le point sur les handicaps

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Mathieu se déplace dans un fauteuil roulant, Alice ne sort pas sans sa canne blanche, Zora porte un appareil auditif, Léon a besoin d’être accompagné dans sa scolarité. Moteur, sensoriel, mental, psychique, cognitif : il existe différentes formes de handicap. On fait le point dans cet article.

Un handicap c’est quoi ?

La loi du 11 février 2005 définit le handicap comme «toute limitation d’activité ou restriction de la participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions». A déficience identique, les incapacités, restrictions d’activité et de participation qui en résultent sont très variables selon les individus et l’environnement dans lequel ils évoluent. Quelque soit le type de handicap, il s’agit toujours d’une atteinte du corps et du psychisme.

Les différents types de handicaps

Pour s’y retrouver un peu, on peut classer les handicaps en six grandes catégories : handicap moteur, handicap sensoriel, handicap mental, handicap psychique, handicap cognitif et polyhandicap. Cette classification n’est pas figée.

  • le handicap moteur est  représenté par le pictogramme fauteuil roulant blanc sur fond bleu que l’on voit sur les parkings, dans la rue… On parle de handicap moteur lorsque la capacité à se déplacer est atteinte. C’est le cas dans l’infirmité motrice cérébrale (IMC), la paraplégie, la tétraplégie… L’autonomie de la personne est atteinte, ce qui peut nécessiter que la personne en situation de handicap moteur soit aidée pour réaliser les actes de la vie quotidienne.
  • 2  le handicap sensoriel résulte d’une atteinte d’un ou plusieurs sens.

• la déficience visuelle désigne l’altération plus ou moins prononcée du champ de vision et de l’acuité visuelle. Au niveau le plus sévère de l’altération, on parle de cécité.
• la  déficience auditive désigne l’altération plus ou moins sévère de la capacité auditive d’une ou des deux oreilles. On parle de surdité lorsque la perte de capacité auditive est complète.

  • le handicap mental

Le handicap mental implique une déficience du niveau de développement intellectuel mesuré par rapport à ce qui est considéré, dans une société donnée, comme un développement intellectuel « normal » en fonction de l’âge réel de la personne. Le développement insuffisant des capacités mentales entraîne l’impossibilité d’un apprentissage normal et d’une réaction appropriée aux circonstances de la vie quotidienne.

  • le handicap psychique

Ce  type de handicap peut être défini comme la conséquence ou les séquelles d’une maladie psychique sur les facultés d’intégration sociale d’une personne. Les maladies psychiques comme la schizophrénie, l’autisme, les troubles obsessionnels compulsifs TOC entraînent ce type de handicap. Elles causent une profonde souffrance au malade et font obstacle à son intégration sociale.

  • le handicap cognitif

Ce handicap touche les fonctions cognitives. Il s’agit de l’ensemble des fonctions de la cognition (lire, parler, mémoriser, comprendre), de la faculté de communiquer (recevoir une information, la traiter, la stocker et la réutiliser). Les troubles spécifiques du langage comme la dyslexie (langage écrit), la dysphasie (langage oral), la dyspraxie (réalisation des gestes et fonctions visuo-spatiales)… les troubles de l’attention, de la mémoire sont des exemples de handicaps cognitifs. Les déficiences cognitives peuvent être très handicapantes pour la scolarisation, l’insertion professionnelle et sociale.

  • le polyhandicap

On parle de polyhandicap lorsqu’un handicap grave associe une déficience motrice et une déficience intellectuelle sévère ou profonde et qui entraîne une restriction extrême de l’autonomie et des possibilités de perception, d’expression et de relation.

Les causes des handicaps

Les causes de ces déficiences peuvent être diverses :

  • malformation lors de la grossesse
  • après un accident, pendant,
  • à la suite d’une maladie comme les maladies invalidantes respiratoires, digestives, parasitaires, infectieuses (diabète, hémophilie, sida, cancer, hyperthyroïdie). Elles peuvent entraîner des déficiences ou des contraintes plus ou moins importantes. Elles peuvent être momentanées, permanentes ou évolutives.
  • le traumatisme crânien

Le traumatisme crânien grave se traduit par des lésions cérébrales multiples et variées (selon le point d’impact et la nature du choc) et souvent par un coma. Les séquelles de traumatismes crâniens graves sont souvent multiples : motrices, troubles sensoriels, déficits neuropsychologiques, troubles du comportement, troubles de l’attention, de la mémoire et de l’orientation.

Normalité et handicap

Le handicap vient poser la question de  la normalité. La normalité c’est  ce qui est conforme à ce dont on a l’habitude, ce qui ne surprend pas, ne dérange ni n’attire la curiosité. L’appartenance à une norme a le pouvoir de nous rassurer. Ce que l’on ne comprend pas, ce qui est en dehors de notre expérience habituelle peut nous faire peur.

Or le handicap vient interroger les personnes valides sur ces différents points et bouscule les repères, les normes des personnes valides. Le handicap pointe également ce qui ne va pas dans notre société : l’accessibilité des lieux publics, les relations avec les autres, l’école, le travail, la sexualité, la parentalité…  Les personnes en situation de handicap nous invitent à réfléchir sur nos représentations de la normalité pour reconnaître leur place de sujet dans la société.

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