Se soigner

Les thérapies analytiques

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thérapieÇa ne va pas fort en ce moment pour Marion. Elle en parle à son infirmière scolaire qui lui conseille de faire une « une thérapie ». Mais Marion est un peu perdue : c’est quoi, une thérapie ? Y en-a-t-il plusieurs sortes ?
L’une des plus courantes est la thérapie analytique (appelée aussi psychothérapie).

Qu’est-ce que c’est ?

La thérapie analytique est influencée par la psychanalyse. Elle permet de progresser dans la connaissance que l’on a de soi-même et dans la résolution de certains obstacles que l’on rencontre.

Comment ça fonctionne ?

Une psychothérapie analytique, c’est une thérapie « par la parole ». Cela permet de réfléchir, de déployer ses pensées, et de se remettre en question dans un échange direct, en « face à face », avec le thérapeute. C’est un temps, un espace, qui n’appartient qu’à soi et qui permet de se libérer de sa souffrance. Le but est d’agir sur des symptômes (des manifestations de l’anxiété par exemple, ou une phobie) en en cherchant la cause, de changer certains modes de fonctionnement (addictions, troubles alimentaires, relations aux autres…) ou encore de diminuer une angoisse qui perturbe le quotidien.

Les séances

Pendant une séance de psychothérapie analytique, thérapeute et patient se parlent en face à face. L’attitude du professionnel est donc visible et c’est ce qui est recherché. Le thérapeute renvoie ainsi une image sécurisante sur laquelle le patient peut s’appuyer.
Le patient est invité par le thérapeute à parler de ce qu’il veut et d’associer librement : c’est-à-dire de parler de ce qui lui passe par la tête. Cela permet aux sentiments douloureux, aux conflits dont on ne se rend pas toujours compte, aux fantasmes aussi parfois d’avoir un moyen d’expression. Dire les choses : c’est ce qui est important et fait du bien. Le rôle du thérapeute est alors de reformuler, de rendre au patient ce qu’il vient de dire, mais avec de la distance, et parfois aussi avec une interprétation. En comprenant pourquoi on agit ou réagit de telle façon, on peut ensuite, si on le souhaite, changer ce qui gêne et trouver le moyen de vivre les évènements autrement.

Qui sont-ils ?

Les professionnels rencontrés peuvent être des psychiatres ou des psychologues.
Un des éléments essentiels d’une thérapie analytique, est la relation très riche qui se noue entre le patient et son thérapeute : cela s’appelle le transfert. Cette relation est faite des relations passées que le patient a eu avec des personnes très proches, comme avec ses parents par exemple. C’est en comprenant ces relations et leurs raisons que les difficultés et les conflits rencontrés, présents et passés, peuvent être dépassés.

Peut-être l’auras-tu compris : la relation entre patient et thérapeute est fondamentale. C’est pourquoi il est très important de bien choisir son thérapeute. Il s’agit d’un choix personnel. Cela réclame souvent de rencontrer plusieurs professionnels avant de trouver le « bon ». N’hésite donc pas à interroger le thérapeute sur sa formation, ses méthodes… et à écouter ton ressenti pour savoir si tu vas pouvoir entamer un travail thérapeutique avec lui.

Où les trouver ?

Aujourd’hui, les psychothérapies d’inspiration analytique se déroulent dans un cabinet privé, c’est-à-dire en libéral mais aussi dans des structures publiques (comme par exemple, les Centres Médico-psychologiques, les Maisons des Adolescents, l’hôpital, etc…). Autant de lieux où les séances sont gratuites ou prises en charge par la sécurité sociale.

Pour qui ?

La thérapie analytique ne convient pas à tout le monde. Il ne faut pas attendre un soulagement immédiat : c’est un travail long, qui demande un investissement personnel fort, de la disponibilité et donc de la patience.
La psychothérapie analytique est d’une durée variable (de plusieurs mois à trois ans généralement). Le rythme des séances est souple (souvent une par semaine). Les tarifs sont homogènes et peuvent – ou pas – être pris en charge.

C’est une thérapie souvent indiquée pour les enfants et les adolescents qui ont encore besoin du regard de l’autre : en face à face, les échanges sont plus nombreux, ce qui facilite le récit. Le thérapeute est ainsi plus présent, il peut donner des conseils et intervenir dans la réalité.

Aujourd’hui, avec la diversification des méthodes et des théories, on a le choix. Il ne faut donc pas hésiter à bien se renseigner, poser les questions qui nous passent par la tête, faire part de nos inquiétudes… Pour que la prise en charge soit la mieux adaptée !

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3 commentaires

  1. Pourquoi le thérapeute demande parfois de ne rien dire à d’autres personnes au sujet de ce qu’on discute pendant la séance ? Est-ce grave si j’en parle quand même à une personne de confiance ?

    1. Bonjour,
      Si certains professionnels de santé, comme un médecin, un psychologue, un psychothérapeute, sont soumis au secret professionnel (afin de garantir la protection de ses patients en ne divulguant pas des informations personnelles) rien ni personne ne peut te contraindre à ne pas parler de ce que tu vis ou ressens auprès de personnes de confiance.
      Pour mieux parler de ce sujet, de manière confidentielle et gratuite, n’hésite pas à nous appeler au 0800 235 236 ou par chat’. Nous prendrons le temps de mieux comprendre ta situation.
      L’équipe Fil Santé Jeunes

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