Mon corps : ami ou ennemi ?

Nudité, sexe et désir

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nuditéA l’adolescence, quand on est en train de devenir un adulte, on découvre un nouveau monde : celui du désir, de la rencontre des corps, de l’odeur de la peau de l’autre, de la sexualité… La liste pourrait être sans fin. La nudité est au centre de cette découverte de soi et de l’autre. Être nu, dans la rencontre sexuelle est très particulier. Comment laisser l’autre voir des parties du corps que l’on n’aime pas ? Être à poil, est-ce que c’est se mettre à nu ? Est-ce que c’est vraiment ce qui est montré qui provoque le désir, ou ce qui est caché qui fait imaginer, fantasmer ?

Complexes et nudité

Un jour, on rencontre quelqu’un, on tombe amoureux. Au fil des jours, on découvre l’autre et les corps se découvrent. Quand on est complexé, on peut avoir envie de cacher la partie de son corps que l’on n’aime pas. Le désir est là, on est à deux et, tout d’un coup, on ne pense plus qu’à ça.

Il ne faut pas que l’autre voit : mon sexe qui est trop petit, mes seins qui sont moches, mes cuisses de poulet ! Au secours ! Tout d’un coup, on n’est plus vraiment à deux mais seul(e) avec l’idée que l’autre pourrait découvrir un truc qui le ferait fuir. Mais si on en est déjà au moment où les corps se rapprochent, c’est qu’il/elle a du désir avec et même peut-être pour ces petits défauts ! D’ailleurs les artifices des vêtements ne modifient pas le corps et, à priori, il, elle sait déjà à peu près à quoi on ressemble et aime ce corps là. D’ailleurs, on ne désire pas n’importe qui mais celui ou celle-là en particulier, justement parce que cette personne est unique. Le regard s’arrêtera sur ce qui alimente le désir, il est attiré par ce qui plait plus que par le reste. Le détail d’une ombre courant sur un genou pourra être excitant alors que l’on n’avait jamais pensé à cette zone. Ce regard peut même permettre de se réconcilier avec son sexe, ses seins, ses fesses… Il peut transformer les bourrelets en poignées d’amour !

Désir et nudité…

Ce n’est pas forcément la nudité en tant que telle qui provoque le désir. On est toute la journée soumis à des pubs où elle s’étale tout en n’étant pas foudroyé par le désir. Ce qui fait désirer, c’est plus ce que l’on imagine, ce qui est caché ou à découvrir. La nudité fait désirer si elle est une promesse. La promesse d’en découvrir plus. C’est souvent ce qui est caché plus que ce qui est montré qui va faire monter le désir. On parle d’un décolleté, d’un mouvement « suggestif ». L’aspect visuel semble être plus important pour les hommes que pour les femmes. Voir un détail suggestif peut provoquer une montée de désir s’il est érotique c’est-à-dire s’il suggère, évoque. Et là, chacun est différent. L’esthétique d’un corps nu ne suffit pas à être érotique : ce n’est pas la beauté qui va provoquer le déclic du désir mais la rencontre avec une image qui va s’associer à l’univers érotique de chacun et chacune. La nudité d’un corps va troubler parce qu’elle va faire rêver, suggérer, évoquer une rencontre peau à peau, corps à corps…

La nudité est érotique à partir du moment où le regard que l’on porte sur elle est chargé de désir. C’est un jeu à deux, jeu de celui qui montre, cache et dévoile et de celui qui se laisse entraîner dans ses fantasmes. Peu importe alors les imperfections, ce qui complexe : le regard du désir s’arrête là où il y a la promesse d’une relation.

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