Sur Fil Santé Jeunes, au téléphone, dans la BAQ ou dans les forums, vous êtes nombreux à vous poser des questions sur la masturbation. On essaie alors de vous apporter quelques éléments de réponse…
Autrefois pratique honteuse
Masturbation est un mot qui intrigue, qui peut peut-être faire peur. Il a longtemps été associé à un péché, à une pratique honteuse, taboue. On pouvait entendre que la masturbation était dangereuse pour la santé, qu’elle pouvait rendre sourd ! Ce qui dérangeait tant était peut-être le fait que la masturbation soit une pratique secrète, solitaire, intime qui permette de se procurer du plaisir sexuel seul, au gré de ses fantasmes.
Une quête de plaisir naturelle et normale
Le terme masturbation vient de main. C’est une pratique naturelle et normale. Déjà le bébé joue avec son corps, son sexe et découvre le plaisir qui en résulte. En langage psy,on parle « d’autoérotisme ».
Avec la puberté, l’augmentation de la sécrétion des hormones sexuelles et la transformation du corps, on découvre une sensualité nouvelle. Par exemple chez les filles, l’excitation du mamelon des seins procure des sensations physiques troublantes. La masturbation permet d’explorer ses zones du plaisir, d’expérimenter la montée de l’excitation sexuelle puis l’orgasme. Les pensées érotiques (fantasmes) participent à cette quête de plaisir. En fonction de l’imagination de chacun, on peut également avoir recours ou non à des accessoires divers.
Au-delà du plaisir, en particulier pour les garçons, c’est l’occasion de voir si la « mécanique » fonctionne bien. Pour toute gêne, douleur, il ne faut pas hésiter à en parler à son médecin.
La masturbation permet aussi d’apprivoiser et de mieux connaître son corps et de se préparer à une sexualité à deux. En connaissant ce qui nous procure du plaisir, on peut par exemple guider son ou sa partenaire lorsque l’on fait l’amour. La masturbation peut d’ailleurs se pratiquer à deux. C’est la masturbation mutuelle.
Un peu, beaucoup, pas du tout
Le plaisir dépend de la sensualité et de la sensibilité de chacun. A chacun de trouver sa propre façon de se donner du plaisir. On peut se masturber un peu, beaucoup, pas du tout. Cela dépend des gens et du moment. Cependant une pratique trop intensive peut parfois provoquer des irritations dues aux frottements. Avec un peu de repos, ça passe.
Les garçons inquiets peuvent être rassurés : la masturbation ne modifie ni la taille ni la forme du pénis. Il ne s’agrandira pas, ne diminuera pas, ne se courbera pas. La taille définitive du pénis est obtenue à la fin de la puberté. Et cette pratique ne favorise pas l’éjaculation précoce. Au contraire, elle peut aider à mieux maîtriser son excitation sexuelle. Pour les filles : on ne perd pas sa virginité en se masturbant.
Quand la masturbation tourne à la compulsion
Parfois il peut arriver que l’on se masturbe trop, sans limite. On parle alors de « masturbation compulsive ». Dans ce cas on ne recherche pas la satisfaction d’un plaisir sexuel mais l’apaisement de tensions. Il peut alors être nécessaire de consulter un thérapeute sexologue car la masturbation compulsive peut être le signe d’un mal être ou d’angoisses. On peut aussi appeler Fil santé Jeunes au 32 24.
Lien vers la FAQ : Je me masturbe tous les jours, même plusieurs fois pas jour, suis-je accro ?
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