Répondre à : Je déteste ma famille arabe

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belleinconnue

    J’ai tout lu et je compatis grandement. Je comprends totalement ton désarroi. As-tu déjà pensé à prendre un logement? Je te conseillerais de porter plainte pour harcèlement morale et de te servir de cette plainte pour appuyer ta demande de logement. Pars loin d’eux, pense à ta santé. Je sais ce que tu traverses, je m’explique.

    Dans mon cas, c’est ma mère qui est toxique contrairement à mon père qui ne l’a jamais été. Il n’a jamais levé la main sur nous, il montrait son affection à travers des sourires, il prenait de nos nouvelles tous les jours, il nous disait tous les jours de sortir prendre l’air tout en nous disant « faites attention à vous » et nous fait des petites attentions au quotidien comme nous acheter des choses qu’on aime.

    Ma mère, c’est son antithèse.. elle nous a infligé des violences physiques de la primaire jusqu’au collège (pas de souvenirs en maternelle). De mon côté, j’arrivais toujours au collège avec des bleues sur les bras. Je prenais un gilet pour masquer tout ça afin qu’elle n’ait pas de problème avec la justice car dans notre communauté, la mère est « sacrée ». Soit c’était des coups à main nue, soit c’était avec des objets pour augmenter la douleur et donc, la souffrance comme les chaussures à sabot, fil de radio, etc..) pour des raisons ri-di-cules. Aussi, elle criait fort pour réveiller notre frère (il bossait de nuit) et qu’il nous frappe devant elle. C’est du sadisme.. Petite parenthèse, je tiens à préciser que RIEN n’excuse une quelconque violence, peu importe la raison.

    De la violence psychologique via les insultes (kahba, etc..) et les critiques (t’es une bonne à rien, t’es trop bête etc..). De la manipulation pour obtenir ce qu’elle veut. Par exemple, elle utilise son âge ou son statut de mère pour qu’on fasse tout ce qu’elle veut et qu’on pense ce qu’elle veut. Et enfin, le contrôle (permanent) sur nos sorties. Ma mère n’aime pas qu’on puisse sortir de la maison et qu’on aille voir des copines.

    Dernier point, la différence d’éducation homme-femme. Mes frères n’ont jamais mis les mains à la pâte et n’ont jamais fait le ménage (ni le balai, ni l’aspi, ni la lessive, ni tendre et plier les linges et j’en passe..). Ils peuvent sortir comme bon leur semble et rentrer à l’heure qu’ils veulent contrairement à nous. Ces mêmes frères nous a déjà frappé pour des raisons ridicules, tout comme ma mère. Ces mêmes frères nous reprochent des choses qu’ils font eux-mêmes, hypocrisie quand tu nous tiens. Pire, ils font aussi des choses qu’on oserait même pas faire.

    À l’heure actuelle, elles sont toutes parties de la maison sauf moi, je compte très prochainement partir d’ici pour ma santé mentale. Là, on comprends que ma mère a complètement intériorisé la misogynie car la haine est entièrement concentrée sur la Femme, c’est fortement ancrée en elle.

    Résultat, je me recroquevillais tout en faisant face à mes traumatismes car j’avais perdu toute confiance en moi jusqu’à normaliser ces violences sous prétexte que je suis une femme (conséquence du traumatisme) et je n’allais pas jusqu’au bout de mes projets car je me sentais incapable. Je ne vivais pas ma vie, je la voyais se faufiler entre mes doigts. Aujourd’hui, je revis après la psychothérapie que j’avais entrepris dans le cadre d’une autre affaire de violence sexuelle par un homme issue d’une même communauté.

    Après avoir lu maintes témoignages, il y a une chose qui ne passe pas inaperçue et qui paraît commune entre eux. Est-ce que la religion a contribué à la haine envers la femme avec un grand F? Est-ce une conséquence de la guerre d’Algérie? Est-ce une conséquence de la décennie noire?

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