Répondre à : Même chercher un titre me casse la tête.
Salut.
Bof, c’était prévisible, je m’attendais à des commentaires plus négatifs que ça à vrai dire, je crois que j’ai commencé à atteindre un stade de la pression où ça m’importe un peu moins chaque jour que je passe dans l’école, je ne sais pas pourquoi j’ai continué d’y aller, je sais pas pourquoi j’ai continué d’essayer, je sais pas pourquoi je me suis imposé de répéter les journées où la majorité de ce que je pense dans la journée tourne autour de “j’aurais dû rester chez moi”, “pourquoi je suis venu ?”, “mais qu’est-ce que je fous ici” et tous les trucs qui me séparent des autres parce que je n’ai quasiment rien en commun avec eux, en fait tout dans la journée me stresse et me saoule la plupart du temps, je suis presque dégoûté du dessin maintenant, des fois je me demande si je déprime quand je vais là-bas ou quand je dois y retourner le lendemain, j’étais tellement tenté de boucler mes rattrapages juste pour pouvoir vider mon casier et tout plaquer sur un coup de tête que je ne sais pas pourquoi je ne l’ai pas fait, j’ai encore envie de rendre le dernier travail qui me manquait pour le premier semestre lundi pour avoir toutes mes notes du bulletin et planter le truc là, mais on a animation la semaine prochaine.
Je ne sais plus quel jour quelqu’un de ma classe avait dit que quelqu’un pleurait dans le couloir, où quand j’étais dans le hall et une élève d’une année supérieure disait à son amie que sa vie était devenue un enfer dans cette école, une autre m’avait dit qu’elle avait eu des ami(e)s qui avaient fait une dépression. Je me dis que c’est beaucoup trop cher juste pour se traîner et être en échec dans la moitié des cours ou plus mais deux ou trois me manqueraient sauf que sur 15, ça fait peu…
Le directeur délégué est parti du principe que je refuse de lui parler, un prof qui sait pourtant que je suis anxieux a dit dans mon bulletin que je devais changer ma façon d’être (on dirait le début d’une mauvaise blague), un autre a dit que je devais me prendre en main, la prof qui m’avait dit de ne pas arrêter en cours d’année et d’attendre après les vacances (et ça change quoi à part un prélèvement mensuel de plus pour eux) m’avait aussi dit “t’as tort de pas parler aux profs” comme si c’était totalement volontaire de ma part, ça me décourage encore plus d’essayer de leur préciser que le handicap que j’ai est du mutisme sélectif parce que de toute façon, d’ici que ça change quelque chose, l’année serait déjà finie, et je n’ai pas eu de diagnostic officiel pour ça même si plusieurs psys l’ont constaté.
J’ai lu des articles sur le brown-out dont je n’avais jamais entendu parler avant, ça m’est beaucoup trop familier, ça fait des mois que ça dure… je devrais juste voir comment m’organiser pour arrêter là parce que ça m’insupporterait trop de rester jusqu’au 2 juin et dire tant pis pour les regrets, à la limite je finis juste le mois de février puisqu’ils l’ont déjà prélevé de toute façon, marre de rester parce que je me sens forcé.
C’était quoi le “pp” sinon ? Professeur principal ? On n’en a pas, les classes de première année ont quinze profs et les cinq ont le même responsable de niveau, qui est le directeur délégué. Il m’avait dit que j’avais 8,62 de moyenne (on est notés de 0 à 12 en première année) avec quelques zéros de travaux à rattraper, j’ai repris ma feuille Excel pour voir comment ils calculent la moyenne et je crois que j’ai trouvé, j’ai eu des notes pour la plupart des rattrapages et en théorie ça m’a remonté la moyenne à 8,89, il me reste un truc à rendre en BD pour le premier semestre, je n’ai toujours pas peint la bouteille même si j’ai réussi à faire le fond noir la deuxième fois, mais ça ne vaut pas la peine de pousser plus loin et de toute façon cette note-là compte pour le deuxième semestre. Je vais passer pour un lâcheur si j’arrête mais j’en ai trop marre pour prendre ça en considération, ça vaut pas le stress, les insomnies, la démotivation, et ça vaut pas le prix non plus.