Répondre à : Même chercher un titre me casse la tête.

Salut.
Comme tu dis.
J’en ai vu ouais… mais j’ai jamais vraiment pu cibler ce qui va pas quand j’ai vu des psys. Quand ça passait, la psy a dû arrêter (la première parce qu’elle déménageait, la troisième parce que son service n’avait plus le budget pour qu’elle continue) ou j’ai fini par avoir un blocage qu’elle a pris personnellement au point que je n’y suis plus retourné ensuite, et la seule psychothérapeute que j’ai vue s’était marrée au début quand je lui avais parlé de l’enquête sociale qui avait eu lieu parce que nos grands-parents maternels s’étaient encore une fois pris le bec avec leur fille et n’avaient rien trouvé de mieux à faire en réponse que d’aller faire un signalement anonyme contre elle et son mari, sûrement pour se venger comme des gamins, et c’était même pas vraiment anonyme parce que son père lui avait envoyé un SMS où il s’était dénoncé, je sais pas ce que les assistantes sociales qui nous avaient convoqués ont dû penser quand une des deux m’a dit qu’elles avaient reçu un signalement anonyme et que je leur avais dit qu’on savait déjà de qui ça venait à cause du SMS.
Je lui avais pas parlé de cette histoire de SMS, en fait c’était du contenu du signalement que je lui avais parlé, parce qu’ils étaient allés raconter que j’étais asocial, dépressif, anorexique et en échec scolaire, la psychothérapeute avait pris un air semi-choqué en me demandant si c’était vrai, et la seconde d’après, elle m’avait dit “non je rigole” en se marrant.
Enfin bref, c’était dans le premier et pour l’instant seul CMP que j’ai fréquenté dans ma vie, j’y ai perdu un an à marcher sur des œufs avec quelqu’un qui ne me croyait pas, qui minimisait, qui écoutait à moitié, qui ne me répondait pas vraiment sauf pour reformuler la partie qu’elle avait écoutée, à qui j’avais essayé de parler de ma difficulté à maintenir des interactions sociales avec un certain nombre de gens seulement pour qu’elle tourne ça en “mais c’est pas juste pour les autres” et me sous-entende fortement que si je me retrouvais à être le punching-ball de personnes plus âgées de moi dans le CHRS où j’étais, c’était de ma faute, alors que les quelques fois où j’avais essayé de leur communiquer comme je pouvais ce qui n’allait pas dans nos interactions, elles l’avaient toujours retourné contre moi.
J’en reviens toujours pas que cette psychothérapeute m’ait dit qu’elle avait des patients borderlines avec l’attitude qu’elle a, si elle agit comme ça avec des patients qui ont ce profil, c’est un coup à se prendre des menaces de suicide à tout va.
Sinon je vois une psychologue deux fois dans le mois depuis octobre ou novembre, je sais plus exactement. Elle m’a parlé d’anxiolytiques et d’antidépresseurs au début, mais je suis pas convaincu.
Je sais que je suis pas à l’aise là-bas, c’est tout le problème. Et non, je n’en ai pas parlé à mes “parents”, c’est en grande majorité à cause d’eux que j’en suis là. La dernière fois que j’ai parlé à un des deux, c’était il y a quatre ans, le jour où j’ai inventé un alibi avec l’aide d’un ami pour partir de chez eux quelques temps après avoir expliqué la situation à l’assistante sociale qui m’a aidé à partir.
J’ai signalé un arrêt d’études au CROUS hier, et j’en ai reparlé à l’accueil de l’école. Ma bourse a été suspendue. La secrétaire à l’accueil m’a posé un rendez-vous avec le responsable de niveau cet après-midi, il avait l’air réticent à me laisser arrêter maintenant même si il m’a expliqué les deux façons d’arrêter l’année chez eux. Je suis censé trouver un médecin pour un certificat médical d’ici la fin du mois. Il m’a dit que j’étais allé trop vite et que je m’étais mal organisé. Je peux pas vraiment contre-argumenter pour le coup.
J’ai peut-être trouvé une psychiatre mais il faut encore qu’elle me rappelle… La procédure mise à part, il me rend ça plus difficile que nécessaire. J’y ai trop pensé pour redébattre de ça une centième fois. J’ai frôlé la crise d’angoisse en attendant le rendez-vous, ça faisait longtemps que j’avais pas revu mes mains trembler comme ça. C’était tellement prévisible qu’il allait essayer de me faire changer d’avis. Il m’a carrément proposé qu’ils appellent le CROUS pour annuler ma suspension de bourse et que je finisse l’année… ils se rendent pas compte en fait, on dirait que c’est qu’une question d’argent pour eux. C’était le seul “argument” de mon prof de modèle vivant qui croyait que mon année avait déjà été payée intégralement comme si j’étais de la majorité encore chez leurs parents. L’autre prof à qui j’ai parlé avant les vacances m’avait dit de pas arrêter en cours d’année et d’attendre après les vacances de voir comment je tiens, ça me blase d’y repenser, on vit vraiment pas dans le même monde.
Merci.