Répondre à : Je suppose que c’est la fin de l’aventure…

Bonsoir tout le monde.
Je n’ai presque plus l’âge d’écrire sur ce forum “jeune”. Mais après être tombé sur ce post, dans l’errance de mes idées noires, et après avoir lu tous vos messages, je ne peux pas m’empêcher de réagir.
J’ai moi-même, parfois, envie d’en finir.
Je n’ai jamais eu le courage de le faire, peut-être que je ne souffre pas assez pour considérer cette méthode comme valable, ou peut-être parce que j’ai trop à perdre.
Peut-être suis-je trop lâche, ou au contraire, trop courageux.
La question est de savoir si le suicide est une affaire de courage, comme j’ai pû le lire dans certaines réponses à ce post, ou au contraire, de lâcheté. Qu’est-ce que vous en pensez ?
Ce qui est certain, c’est que la souffrance psychique est là, au quotidien. Je partage beaucoup de ce qui a été écrit plus haut : perte de sens, sentiment de néant éternel, de boucle infinie, aucune perspective à long terme, fatigue à force de tout supporter et de faire semblant, dépression, dépersonnalisation, hypersensibilité, grandes difficultés à m’ouvrir et parler de mes émotions.
Et aussi, comme le post original, un profond mépris pour cette société et ses psychoflics, qui bien qu’ils puissent être sincères dans leur démarche, font partie du problème.
Parfois, je prends un sale coup dans ma vie, et ça me fait vriller. J’ai l’impression que malgré ma lutte acharnée, constante, contre la dépression, le vide intérieur, le néant derrière et devant moi, j’en suis encore au même point. Alors je me retrouve à bout de forces mentalement, je suis fatigué de toute cette merde, je perd l’intérêt de me battre. C’est à ce moment-là que le suicide fait son apparition dans mes pensées.
Pour répondre à tout le monde et passer un message aux futurs lecteurs…
Ça ne résonnera pas avec tout le monde mais :
Je ne vais pas vous dire de “ne pas le faire”. Si vous êtes en souffrance et que vous lisez ça, vous et moi savons très bien qu’entendre ça ne change rien, parfois même au contraire, ça renforce le sentiment d’être incompris.
Comme si dire que “la vie est belle” était une incantation magique censée dissoudre tous nos problèmes et toute notre souffrance.
On nous a vendu que la vie allait être une série de joies et de plaisirs, or c’est le plus grand mensonge dont nos parents et la société toute entière nous ont biberonné dès la naissance. Nos parents, pour leur défense, ont vécu dans une période de paix et de redistribution des richesses, qui donnait à ce mensonge une base réaliste.
La réalité pour notre génération sera toute inverse, vous le savez déjà, puisque paradoxalement on nous tanne avec La FiN dU mOnDe depuis la maternelle. Bref.
Je vous conseille de vous accrocher à une, deux ou trois activités qui vous animent vraiment, vous font vous sentir bien, et peuvent vous donner envie de voir à quoi va ressembler demain.
Je vous souhaite du courage, et
de la patience.