Répondre à : Phobie scolaire et dépression.
Bonjour, j’ai 13 ans, bientôt 14, et cette année, j’ai fais une sorte de dépression. Enfin, j’en suis même pas sûre. Chaque jour, avant d’aller en cours, j’avais chaud, je transpirais, j’ai même pleuré dans la voiture, sous les regards incompréhensifs de mon père. Je ne pouvais même pas lui avouer ce que j’avais sur le cœur, non, à la place, j’ai essuyé mes larmes, et j’ai franchis le portail. Mauvaise idée.
En classe, je stressais à mort. J’étais à deux doigts de faire une crise de panique quand la sonnerie retentissait. C’est là que j’ai réalisé que j’avais peur d’aller voir mes soi-disantes «amies». Passer des moments, là, dans la cour, était insupportable. J’avais envie de hurler, de pleurer, de serrer quelqu’un dans mes bras, mais j’avais personne. Si j’en avais parlé à mes parents, ils m’auraient dis la même chose, encore et encore :
“Mais c’est pas grave, ça va passer. Ignore-les, et tout ira bien”
Mais ignorer qui, pour faire quoi ? Je me sentais perdu, je n’avais personne à qui me confier, personne à qui dire ce que je ressentais.
J’avais peur de mes camarades de classe, aussi. Je me faisais insulté. En cours de sport, on me disait que j’étais nulle, j’avais envie de me terrer sous terre. On me traitait d’intello, encore et encore. Je n’avais presque pas de nom, j’étais juste “l’intello”. Sauf que moi, je voulais qu’on m’appelle par mon prénom, je voulais m’amuser avec des amies, je voulais sortir de cette relation toxique.
Chez moi, je ne mangeais plus le soir. Je m’enfermais dans ma chambre, dans mon bureau. Je pleurais en silence, ensuite, je me perdais sur mon téléphone. La nuit, j’avais de plus en plus de mal à dormir. Une fois, je me suis réveillé et j’avais pleuré, comme ça. Je me sentais triste, maussade, tout le temps.
Puis un jour, tout a dérapé.
Mes «amies» m’ont lâché, après m’avoir oublié, traité comme une moins que rien. Je me suis donc tourné vers d’autres personnes avec qui j’entretenais plus ou moins une relation amicale. J’étais certaine d’avoir trouver d’autres amis, l’une d’elles m’avait même dit que je pouvais rester avec elles.
La semaine suivante, j’étais complètement délaissé. Tout ne tournait autour que d’une seule personne, celle qui m’avait invité à venir avec elles. Au final, au lieu de trouver du réconfort, j’ai juste trouvé une plus grande source de tristesse.
Les vacances sont arrivées, et je me sentais enfin mieux. Je ne mangeais pas plus, mais je me sentais apaisée. Sauf que ce n’était que la moitié de l’année. Seulement la moitié.
Quelque mois sont passés dans cette même ambiance où je me sentais insignifiante. La fin de l’année approchait, je me disais “enfin, l’été !”
Mais j’ai encore une fois dérapé, et cette fois avec mes parents.
J’avais eu un 13 en français. Quand j’ai appris ma note, j’avais peur de retourner chez moi, de voir mon père.
Et ce qui devait arriver arriva. Mon père était furieux, il a crié comme pas possible. J’ai pleuré, cela n’a fait qu’accentuer sa colère.
J’ai voulu retourner dans ma chambre, mais il ne faisait que de revenir pour enfoncer le couteau dans la plaie pour repartir, et rebelote. Tout ça pendant une heure. J’étais détruite, j’avais envie de m’enfuir loin.
Et je me suis rendue compte que j’avais peur de mon père. Je l’aimais, bien sûr, mais j’avais peur de lui quand il était question de travail. J’avais peur qu’il me hurle dessus, qu’il me donne une claque juste parce que j’essaie vainement de le repousser dans ses états de colère. J’ai l’impression qu’il perd à chaque fois complètement la boule.
L’année se finit sur une mauvaise note.
Je ne sais pas quoi faire. Je n’ai pas d’amis à qui parler, et les seuls se situent à des milliers de kilomètres de moi, à travers un écran. On me met une pression de malade pour les notes, juste parce que je suis bonne élève. Mes weekends ne sont pas vraiment des weekends, tout comme mes vacances. Je ne fais que travailler. Je stresse, encore et encore. Je stresse à cause de tout et n’importe quoi.
Désolé pour le dérangement.