Errance diagnostique : petit témoignage
- Ce sujet contient 1 réponse, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
AddedValue, le il y a 2 jours et 23 heures.
- AuteurMessages
-
VerteflammeParticipantBlague pour commencer : le médecin dit à son patient : « j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous, la bonne, c’est que vous n’êtes pas hypocondiaque ».
Je commence par préciser que je ne souhaite pas que des gens jouent au docteur, des amis m’a tout diagnostiqué de l’ostéoporose aux troubles anxieux. Arrêtez d’essayer de trouver ce que j’ai les médecins eux mêmes sont prudents. J’ai 24 ans. Le soupçon c’est la fatigue chronique mais c’est pas « posé ».
Je suis épuisé.e (si je dors une nuit de dix heures, que je sors un peu dans la journée, sans rien faire de physiquement fatigant, eh bien je suis quand même épuisée, les bancs publics de la rue sont mes meilleurs amis et j’ai le niveau de forme de ma gd mère qd elle avait 65 ans à peu près).
Entre les confirmations que je n’ai rien de grave (le cardiologue est rassuré), les « petits » problèmes qui s’additionnent, comme le strabisme (l’orthoptiste est adorable au passage), la migraine en tant que maladie neuro (plus des vertiges qu’un mal de tête), les malaises lypothymiques devenus un gag à force de se produire tous les 15 jours (environ), et le soupçon de mononucléose d’il y a 6 mois qui m’a complètement épuisé.e (je ne m’en suis pas remis.e), sans compter la psychiatrie et des médocs aux forts effets secondaires…
Je raconte tout ça pour dire que mon problème n’est pas grave, à côté de ça je m’en sors très très bien financièrement (merci à mes parents) donc pas d’anxiété liée à ça et pas besoin de travailler (à terme, peut être vais je toucher l’AAH car j’ai un handicap diagnostiqué, ce qui brouille encore les pistes sur la santé), MAIS qu’il est contraignant, usant pour le mental et assez handicapant (après de mauvaises expériences au travail, bénévolat et service civique qui se sont si mal passés que j’ai fini en hosto psy) et aussi pour l’estime de soi.Voilà, c’est le bazar total, je suis patiente, je sais que j’aurai sinon des réponses du moins des pistes d’adaptation. Mais mon épuisement, mes malaises ect me rongent et si c’est de la fatigue chronique ça devrait durer quelques années. là ça fait déjà 9/10 mois et à chaque activité je sais qu’il me faut tel nombre de jours pour m’en remettre, alors je planifie comme ça. Je suis à fleur de peau, je peux pleurer de joie quand quelqu’un me dit merci, de rage quand on me parle sèchement.
Je finis sur les bonnes nouvelles que j’ai besoin de partager : 🙂
* Je publie mon premier recueil de poèmes ! chez un éditeur et tout !!!! 🙂 donc je ne suis pas tant un boulet que ça
* je ne renonce pas à mes études, j’ai eu mes aménagements !!!!Je voulais partager ce témoignage et dire que la souffrance est légitime et ne peut se nier, quel que soit le nom de « ce que j’ai ». (et je suis moins obsédé.e par la question).
AddedValueParticipantMerci pour ton témoignage !
Courage, et félicitations pour les bonnes nouvelles
Bonne continuation
- AuteurMessages