Mal-être silencieux
- Ce sujet contient 7 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
lulu, le il y a 1 mois et 1 semaine.
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Anonyme
Bonjour ou bonsoir, tout dépend de l’heure à laquelle vous lisez ceci.
Je suis une fille de 15 ans ayant ENFIN terminé ses années de collège. Je passe donc au lycée l’année prochaine.
Je n’ai jamais vécu de situation pouvant alimenter mon mal être (pas de harcèlement, aucun drame familial…).
Cependant, depuis la fin de ma cinquième, alors que j’étais à ce moment en couple et bien intégré dans ma classe, des idées que je ne pensais jamais voir apparaître dans mon esprit me sont venues.
Je me souviens que la première fois que c’est arrivé durant une récréation, je m’étais dit : « si une personnes écrase cette fleure, ce soir je me tue. ».
Heureusement ou malheureusement pour moi à ce moment, personne n’a écrasé cette petite fleur.
Le soir en y repensant, j’ai pris peur.
Depuis, ces idées noires ne cessent de se manifester.
Une mauvaise chose en entraînant une autre, j’ai aussi commencé à me scarifier. Tout d’abord une coupure plutôt profonde, puis j’ai continué à dessiner sur tout mon corps.
À côté, je félicitais une de mes amies qui avait réussi à arrêter et qui allait mieux.
Et l’année dernière, lors d’une journée extrêmement lourde, où j’avais eu le sentiment constant de n’être comprise par personne, j’ai été voir ma mère pour lui demander à aller voir un psy et passer un bilan cognitif.
J’avais déjà été voir une psy plus jeune. Il n’a donc pas été difficile de prendre une rendez vous avec elle.
Elle a annoncé qu’elle ne faisait plus passer de tests mais j’ai quand même continué à aller la voir.
Je ne lui avait d’abord pas parlé de se mal être. Puis un jour elle me pose la question, et je lui avoue avoir des idées noires. Sauf que quand elle commence à me demander de quelle nature elles sont je commence à mentir. Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça et maintenant je suis enchaîné à ses mensonges dont je n’arrive pas à me défaire. C’est vraiment compliqué. Donc elle essaie de m’aider mais ça ne marche pas car elle ne se focalise pas sur la bonne chose par ma faute.
Et l’année dernière toujours, après des semaines difficiles où je pleurais chaque soir, n’arrivais pas à me coucher avant 2 heures du matin en me levant malgré tout à 6h30, j’ai fait une erreur qui m’a tétanisé.
Un mercredi après midi, alors que je n’avais pas cours, je ressens encore un vide et un profond mal être. Je commence à pleurer, assise sur mon lit, ****************************** je prends conscience de mon acte et j’arrête.
Je me suis faite peur et je me suis dégoûtée. Le pire est que je n’ai pas détesté le moment.
Ce geste, personne n’est au courant.
Ma psy affirme que le mal être (je le rappelle mensonger) dont je lui fait par est juste une phase d’adolescence et que tout le monde vit ça. Que ça va passer et que c’est normal. Que les adultes nous surprotègent et nous cachent énormément d’informations lorsqu’on est encore que des enfants et qu’à l’adolescence, on nous enlève les filtres d’un coup car les adultes jugent que nous sommes maintenant assez grands pour comprendre.
D’ailleurs, j’ai réussi à passer le test et il en est ressorti que je suis HPI.
Désolée c’est très long mais j’avais vraiment besoin de me livrer, même si ce texte n’est jamais lu, cela m’aura au moins soulagée.
Bonne journée à vous.Fil Santé Jeunes
Modérateur/modératriceBonjour,
Nous avons été amenés à étoiler une partie de ton message pour préserver la sensibilité des plus jeunes.
N’hésite pas à nous contacter directement si tu souhaites échanger avec l’équipe sur ce que tu vis et ressens en ce moment.Prends bien soin de toi,
L’équipe Fil Santé Jeunes
V
Bonjour anonyme
Je te comprends. Ça m’a fait du bien de lire ton commentaire je crois, car j’ai réussi à me reconnaître en toi. J’ai eu des problèmes avec ma famille. Au début rien juste je me suis sentie mal mais là 4 ans plus tard, j’ai eu des idées noires car malgré tout les problèmes continue, mais ça a aussi impacté mon corps (perte de poids rapide, vertiges à m’effondrer par terre…), je me suis également sacrifier, d’abord avec mon compas, pas vraiment profondément, mais ça m’est passé, je continue à me gratter, à me planter les ongles dans la peau jusqu’au sang. Aujourd’hui je me sens vide et sans but dans ma vie, j’aimerais bien tout arrêter, mais je me dis que je suis trop jeune (j’ai 13 ans) et que je dois profiter de :bye:mes vacances avant de reprendre le calvaire qu’est le collège…
Sache que si tu veux continuer à parler, je suis à ton écoute et je saurais te comprendre.
Bonne journéelulu
Coucou anonyme, Ce que tu vis doit être dur. Ne pas comprendre la cause de son mal être, ne pas être comprise…. Ça doit vraiment être dur. Mais en fait, pourquoi es tu allée chez le psy quand tu était beaucoup plus jeune ? La première fois que tu y es allée ? Il y avait peut être une raison qui est en lien avec ton mal être? Des souvenir qui remontent inconsciemment ?
Je ne sais pas, mais si tu veux parler plus, je suis tout ouïe.
Prends soin de toi
BisousCaroco
Hello ma biche !
Je t’écris pour te dire que j’ai pris le temps de lire ce long message. Non pas parce que j’étais forcée mais parce que tu es importante et la manière dont tu te sens l’est aussi. J’étais pareille au collège. Je pensais que c’était la fin du monde mais ça ne l’était pas vraiment. Juste des grosses vagues dans cet océan qu’est la vie. Merci d’avoir écrit et d’avoir partagé. C’est important de savoir mettre des mots sur ce que l’on vit. Mais juste un petit rappel pour te dire que ce n’est pas fini : tu n’as pas fini d’aimer les gens que tu aimeras dans ta vie de voir des couchers de soleil, d’écouter pour la première fois des musiques incroyable, de regarder un film que t’aimera encore plus que ton film préféré. Tu vas vivre et aimer cette vie. Tu dois juste avoir le courage de continuer de te battre. Je suis là si tu veux ! <3
Je t’aimeAnonyme
Bonjour,
Je suis contente que mon message t’ai aidé à comprendre, et à savoir que tu n’es pas seul(e) à ressentir ça.
Ton message m’a aussi d’une certaine façon aidé.
Prends soin de toi, je sais ce que tu ressens et si tu as besoin, n’hésites surtout pas.Anonyme
Bonjour,
Tout d’abord merci de m’avoir répondu. Lorsque j’étais petite, ma mère m’a forcé à aller voir une psy parce que j’avais une grosse peur des insectes, ce qui, à son sens, pouvait être dangereux pour moi à l’avenir. Je ne sais toujours pas à l’heure d’aujourd’hui si cela m’a aidé.
Merci énormément pour le temps que tu m’as accordé.
Prends soin de toi !lulu
Courage ma belle ! Je pense que les années de lycée seront meilleures! donne nous de tes nouvelles! Bisous
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