Questions sur l’hospitalisation
- Ce sujet contient 17 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par
chacha_gym, le il y a 4 jours et 10 heures.
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chacha_gym
Salut,
J’ai besoin de poser plein de questions sur l’hospitalisation ado en pédopsy, parce que je suis dans une situation compliquée mentalement, et ça devient très lourd. J’ai déjà fait une TS en juin, je garde encore des objets dangereux en cachette, et je me sens de plus en plus mal.
Je vais bientôt voir une pédopsychiatre et peut-être un juge pour enfants, et mes parents m’ont dit que je pourrais être hospitalisée sans qu’ils aient leur mot à dire. Je suis perdue, j’ai peur, et j’ai besoin de savoir ce qui peut vraiment se passer.
Voici toutes les questions que je me pose (si vous pouvez répondre à certaines ou partager votre vécu, merci 💔) :
🔸 Sur l’hospitalisation en général
Est-ce qu’on peut demander une hospitalisation soi-même, ou il faut que ce soit un médecin ou un juge ?
Est-ce que c’est possible d’être hospitalisée juste parce qu’on va très mal dans la tête, sans avoir refait une TS ?
Est-ce qu’ils écoutent vraiment si on explique qu’on garde des objets dangereux sans vouloir forcément s’en servir ?
Si on est hospitalisé·e d’office, est-ce qu’on peut refuser ou essayer de sortir rapidement ?
Est-ce que c’est vrai qu’il y a des ados qui restent hospitalisés plusieurs mois ?
🔸 Sur le quotidien à l’hôpital
Est-ce qu’on dort seule dans la chambre ou avec d’autres ?
Est-ce qu’on a le droit de s’isoler, de ne pas parler ou pleurer sans que ce soit mal vu ?
Est-ce qu’on peut garder certaines affaires personnelles (peluches, carnet, livres…) ?
Est-ce qu’on peut continuer les cours à distance ou c’est mis en pause ?
Est-ce qu’ils forcent à manger, parler ou faire des activités si on ne veut pas ?
Est-ce qu’on peut sortir marcher dehors ou c’est complètement fermé ?
🔸 Sur les relations avec l’extérieur
Est-ce qu’on peut voir ses proches ou appeler quelqu’un de confiance autre que les parents ?
Si on ne parle plus à ses parents ou qu’il y a conflit, est-ce qu’un autre adulte peut venir en visite ?
Est-ce qu’on peut changer de psy si on n’accroche pas avec celle ou celui qu’on a ?
Est-ce qu’on peut envoyer/recevoir des lettres ou messages ?
🔸 Sur le ressenti
Est-ce que certains d’entre vous ont été soulagés d’être hospitalisés ?
Est-ce que ça fait du bien de parler à d’autres ados qui vivent des choses semblables ?
Est-ce que c’est normal d’avoir peur de l’hospitalisation mais en même temps d’en avoir besoin ?
Est-ce qu’il y en a qui ont été hospitalisés contre leur volonté mais que ça les a finalement aidés ?
Est-ce qu’on se sent écouté, ou juste surveillé en permanence ?
Merci d’avoir lu, désolée si c’est long, mais j’ai besoin de réponses honnêtes. Je me sens mal, et j’ai besoin d’aide pour comprendre ce qui pourrait arriver.
— chacha****Anonyme
Salut chacha_gym,
🔸 Sur l’hospitalisation en général
Perso, c’est en passant au Urgences Psychiatriques qu’on m’a mis sur liste d’attente suite à me demande dans ce sens.
J’ai été hospitalisé 3 fois sans faire la moindre TS, donc oui, c’est possible.
Les objets dangereux, dans le cadre de l’hospitalisation, sont confisqués par les soignants par précaution.
Si on est hospitalisé·e d’office, pour ça il faudra voir avec la pédopsychiatre.
Je pense que oui, c’est le cas pour les adultes, cela dépend de la gravité de ton état et du temps que tu met pour aller mieux.
🔸 Sur le quotidien à l’hôpital
D’expérience je n’ai connu que des chambres individuelles
Selon moi ça ne devrait pas poser problème, les soignants sont assez compréhensifs pour la plupart, c’est un cadre de soin psy, d’expérience les gens ne jugent pas en général
On peut garder des affaires perso, et je recommande d’avoir de quoi t’occuper (livres, musiques).
J’imagine que les cours à distances peuvent être une possibilité quand tu ira déjà mieux, ça ne m’étonnerais pas qu’au départ ils préfèrent mettre tout ça en pause le temps que ça aille mieux.
Tout cela est encouragé, mais tu n’y es pas forcer.
Pour ça, cela déprendra de l’établissement dans lequel tu seras hospitalisé, perso j’était dans un service fermé, mais avec autorisation des soignants on pouvait aller marcher dans le parc de l’établissement (c’est selon ce que les soignants pensent de ton état).
🔸 Sur les relations avec l’extérieur
Il y a des horaires pour les visités, les téléphones peuvent être conservés si l’état du patient le permet donc tu pourrais appeler quelqu’un d’autre que tes parents
Je n’en sais rien, il faudra voir avec les soignants sur place.
Dans les endroits où j’ai été hospitalisé il me semble pas qu’on pouvait changer de psychiatre, mais là où tu sera ce sera peut-être possible.
Tu peux envoyer des messages avec ton téléphone, pour les lettre je n’en sais rien.
🔸 Sur le ressenti
Je pense sincèrement que ces hospitalisations m’ont sauvé la vie, c’est peu dire que c’était un soulagement.
Dans mon cas en psy adulte c’est quelque chose qui me manquait une fois partis, ce lien qu’il peut y avoir, sans jugement avec des personnes qui comprennent ce qu’on traverse.
Je pense que c’est normal d’avoir peur car c’est nouveau et surtout pas anodin, ma première hospitalisation j’avais très peur avant, une fois dedans ça allait, et ensuite j’avais peur de ressortir par peur de rechuter.
C’est que mon point de vue, mais le plus souvent si une hospitalisation d’office est décidée c’est qu’il y a vraiment besoin, j’imagine que les gens qui se font hospitalisé dans ces conditions le vivent mal au début mais si elles acceptent les soins je suis persuadé que ça peut les aidé.
Que ce soit avec les soignant ou avec les autres patients, normalement si tu tombes bien tu devrait te sentir écouté, ma seul mauvaise expérience c’est avec un psychiatre, mais j’avais été attribuer à un de ses collègues au cours de l’hospit’, on se sent surveillé car on l’est mais c’est pas comme si on avait une caméra braquer sur nous en permanence.Voilà pour mes réponses, je te conseils de poser ces questions à la pédopsychiatre si tu as le temps lors de l’entretien et surtout lors de ton premier entretien dans l’établissement où tu seras hospitalisé.
Je comprend ton besoin d’avoir des réponses, je l’ai vécu moi aussi, mais j’avais surtout peur que ça ne m’aide pas d’aller en hospit’, au final les 3 fois ça m’a aidé 🙂
Si tu as besoin de parlé je reste disponible sur le forum
r2a_92
ParticipantHelloooo bon euh j’suis sortie de l’hôpital de jour pour le même motif (plus les autres d’avant ducoup) en pedopsy (pédiatrie) bien sûr y’a à peu près 1 mois maintenant et je peux à peu près répondre à tes questions sur mon vécu donc voilà
1. hospitalisation en general
– Alors oui tu peux demander une hospitalisation, directement en allant aux urgences les médecins t’écouteront et tu peux leur dire sincèrement ce que tu traverses, moi ce qui s’est passé c’est que j’ai fait un TS dans les toilettes du collège ou j’étais et on a découvert donc l’infirmière a appelé le SAMU pour m’envoyer à l’hôpital le plus proche. C’est allé plus vite par conséquent mais voila de mon vécu c’est comme ça. Si tu sens que t’en as besoin, hésite pas.
– Et oui, pas pour n’imp quel motif non plus mais si tu te sens mal et que t’as besoin de te couper du monde oui après c’est à voir avec les médecins. La plupart du temps c’est sous crise/danger mais c’est à voir, exemple au CMP ils peuvent t’envoyer en hospi sans TS ou truc du genre
– Malheureusement non ils voudront absolument pas, surtout après un TS et de toute façon c’est très différent en hospi donc ils mettront forcément la main dessus
– Oui ils demandent toujours ton avis, si t’es prête et si tu veux vraiment le faire
– Ça dépends des hôpitaux. Dans mon service c’est très rare en pedopsy, j’y suis restée 3 semaines et demi par ex2. quotidien a l’hôpital (mon préf)
– Si t’es une ado en pedopsy, t’as ta propre chambre. Si y’a de la place c’est une chambre seule et si y’en a pas, une chambre double (j’avais les deux, on m’a bougé quand y’avait de la place). Après je garantis pas que c’est le cas partout
– Oui bien sûr, et si tu veux quelqu’un avec qui parler tu n’es jamais seule. Y’aura toujours des gens dans le service. T’as ton intimité, et tu es à l’hôpital pour faire une pause. Hésite pas.
– Oui surtout fais un sac avec ce que t’as besoin, pour dormit, pour t’occuper ça comprends vêtements, livres, skincare tout avant d’y aller, après on peut te ramener des choses de l’extérieur pendant ton séjour.
– De préférence c’est mis en pause mais tu peux négocier, ça dépends entièrement du contexte et des médecins.
– Ça dépends de quoi. Mais ils vont jamais utiliser la force. Si t’as pas faim occasionnellement, ils vont pas de forcer. Si t’as des TCA, c’est different, ils essaieront quelque chose pour que tu manges. T’es pas obligée de parler si tu ne veux pas, mais c’est à géométrie variable parce que tu auras besoin de la parole, pour les entretiens psy, les infirmiers/auxiliaires puériculture viendront pour prendre tes constantes etc. Et pour les activités ça oui y’en a des obligatoires, pour te faire changer les idées ils vont pas te laisser toute seule dans ta chambre tout les jours, y’aura une éducatrice pour faire des jeux etc, et tu verras que ça peut devenir ennuyeux après 48h, et après les variations ça dépends de l’hôpital.
– Ouille marcher dehors TOUTE SEULE jamais de la vie, mais avec une infirmière ou autre qui t’acc oui, le reste du temps t’es juste dans le service c’est clos.
extra: j’ajoute que t’as un confinement dans tes premières 48h, pas de visite, pas d’affaires personnelles (on te donne robe d’hôpital ou autre, on avait des vieux pyjamas bleus flou mdrr), pas de contact extérieur à part le personnel, donc pas de visites. Au dépens de ton état, ils relaxeront le protocole et après tu pourras faire ce que tu veux, jusqu’à accéder à la télé, 1h de téléphone par jour, tes affaires et surtout les toilettes qui sont pas fermées à clé mdrr.3. Relations avec l’extérieur
– Quand t’as accès à ton téléphone oui, après c’est un peu difficile. Ça dépends de ta situation, si par ex ils se sont opposés à ton hospi et que t’es placée provisoirement à l’hôpital je pense que c’est différent.
– Oui, je pense que l’ASE va prendre en charge cette partie la, si t’as un adulte de confiance je pense qu’ils laisseront prendre la place de tes responsables légaux.
– Le nombre est limité, moi dans mon service y’en avait que 2, mais si cv pas hésite pas à le signaler
– Par téléphone oui, quand t’as accès, par mail je sais pas du tout4. Ressenti (2e favori mdrr)
– Ça dépends. Personnellement c’est mal tombé avec les vacances donc pas de suivi et les entretiens familiaux et mes parents durant ce temps m’ont trauma et j’étais très tendue, le repos était bien mais je suis pas du genre à trop me reposer donc j’aimais pas l’inactivité, ça dépends de chacun et franchement sans te mentir j’ai rechuté. Mais y’aura un vrai suivi après le délai d’attente donc je sais pas trop pour l’instant
– Oui clairement. Tu te sens plus compris dans ces moments là (pendant les activités c’est les seuls moments où tu les vois) et tu fais des amitiés très vite, qui restent après l’hospi d’ailleurs.
– Oui, j’avais extrêmement peur avec mes parents. Mais dans les moment comme ça on a tous besoin de pause où on explose
– être interné contre sa volonté c’est super rare, donc je sais pas
– Plus écouté, dans mon service les infirmières auxiliaires pédiatres internes psychologues psychiatres éducateurs (surtout!!)ett étaient super à l’écoute, et très gentils, et très bienveillants. Limite tu deviens potes avec eux vu que tu vis constamment avec eux mdrr. Après le service de nuit ma phobie mais après c’est moi hahaT’inquiètes, si ils savent que ça va pas, ils sont là pour te protéger, considère les comme des gens qui sont là pour toi, ils vont jamais te juger comme des proches peuvent le faire, ils ont l’expérience et ils sont là POUR TOI. L’hôpital va devenir ton second chez toi, donc essaie de te mettre à l’aise chou 💕💕
Anonyme
Salut,
Déjà je suis désolée que tu traverses tout ça
J’ai été hospitalisée pendant 1-2 semaines mais c’était pour TCA et ce n’était pas un hôpital « psychiatrie » j’étais en mauvaise santé à cause de la dénutrition donc j’était dans un hôpital pédiatrique « basique » qui avait l’habitude de ces cas et gérais à la fois le coté psychologique et physique donc je pense que ce sera pas un peu different mais je peux te décrire comment ça s’est passé pour moi.
🔶Sur l’hospitalisation en général
Je crois que c’est possible de demander à se faire hospitaliser mais il faut que tu le demandes à un médecin ou psy qui va évaluer si tu en as vraiment besoin (parce que si ils ont déjà pas assez de place en hôpitaux ils peuvent pas accepter n’importe qui, il faut que la personne en ai réellement besoin)
C’est possible de se faire hospitaliser dès que ta vie est en danger, donc même si tu n’en a pas refait, si tu te sens mal au point de mettre ta vie en danger tu peux te faire hospitaliser.
Je ne peux pas vraiment te répondre car je n’étais pas dans ce cas, mais leur travail est de t’écouter, et te protéger.
Pour refuser/sortir rapidement ça dépend vraiment de ton cas. De base ça reste ton choix (enfin c’est les parents qui peuvent réellement refuser ou te faire sortir si tu es mineur) mais si ils estiment que ta vie est en danger, ils peuvent t’hospitaliser et te « garder » même si tes parents refusent je crois.
Dans mon cas de TCA, oui certains ados restaient plusieurs mois, mais ça dépend totalement de toi, de comment tu te sens mentalement et tout. Moi j’avais super peur au début parce qu’on me parlait de super longtemps et deux semaines après j’étais sortie. Donc ça dépend à 100% de toi, c’est possible mais pas obligé.
🔶Sur le quotidien à l’hôpital
Il me semble qu’on dort toujours seul dans sa chambre, après ça dépend des hôpitaux, certains fonctionnent peut être différemment mais tu es censé(e) avoir ta propre chambre.
Oui, tu peux totalement pleurer ou être renfermé(e) sans que ce soit mal vu ! C’est totalement ok de se sentir mal. Après il est possible que certains médecins te « poussent » à t’ouvrir un peu mais jamais méchamment, jamais dans le jugement, et jamais « brutalement ».
Normalement oui, je n’ai jamais entendu parlé d’hôpitaux où tu ne peux pas avoir quelques affaires personnelles. Après encore une fois ça dépend des hôpitaux, de comment ils fonctionnent mais il n’y a pas de raison. Par contre ils peuvent être très « strict » dans le sens où si ils pensent qu’un objet peut être dangereux d’une quelconque manière il est refusé. Par exemple je n’avais pas le droit aux ceintures, câbles, et tout et si ton carnet a une spirale en métal (jsp si tu vois) ils peuvent le refuser au cas où
Pour les cours honnêtement je n’en ai aucune idée, moi c’était pendant les vacances. Je peux pas t’aider la dessus desolé.
Normalement ils ne te forcent pas, ils risquent par contre de t’inciter. Ça dépend de leur « méthode ». Mais si tu essaies de leur expliquer pourquoi, ils sont censés essayer de te comprendre, écouter et t’aider. Je sais que quand j’étais en TCA on ne m’a pas forcé une seule fois à manger ou discuter. Pour les activités on peut te demander d’être là je pense mais le but n’est pas de te brusquer normalement.
Pour sortir je crois que ça dépend de l’hôpital. Moi je sais que j’avais le droit d’aller me promener dans un petit parc près de l’hôpital mais que si c’étais avec mes parents. Mais je pense que ce n’est pas pareil partout. Mais si tu expliques que tu as besoin de marcher je pense qu’ils comprennent, donc d’une manière ou d’une autre tu dois pouvoir mais sûrement en étant surveillé(e), et il doit y avoir des horaires.
🔶Sur les relations avec l’extérieur
Pour les relations à l’extérieur ça dépend de ton cas et de l’hôpital, moi je pouvais avoir des visites de « n’importe qui » à certaines heures de l’après-midi et mes parents pouvaient être là du matin au soir, mais d’autres ados avaient des horaires plus strictes pour les parents car c’était mieux pour eux. Mais encore une fois pour moi c’était super dur d’être éloignée de mes parents donc ils m’ont écouté et ils ont été plus « cool ».
Je ne sais pas du tout si un autre adulte peut venir te rendre visite, moi je sais que ma grande soeur (qui est adulte) est venue me voir sans problème mais j’avais quand même un lien familial donc c’est peut être different. Et une autre fille de l’hôpital avait reçu la visite de son amie et la mère de son amie, il n’y avait pas eu de problème. Si il y a conflit avec les parents ils peuvent essayer de trouver une solution mais je sais pas trop si c’est ok légalement. Donc je ne peux pas vraiment te répondre là dessus non plus désolé.
Pour changer de psy je ne sais pas si c’est possible, ils vont essayer de te faire te sentir à l’aise et libre de parler avec ton ou ta psy mais peut être qu’ils ne peuvent pas (si c’est un psy par étage par exemple).
Pour les lettres et messages, déjà certains hôpitaux interdisent les téléphones (moi je n’avais pas le droit d’avoir le mien mais il y avait une sorte de tablette dans la chambre avec la météo, quelques jeux, ce qui passait à a télé…) et d’autres te le laisse une heure par jour par exemple (ou toute la journée mais je crois que c’est très rare). Moi je pouvais demander à appeler mes parents avec le téléphone de l’hôpital. Les lettres je ne sais pas, peut être en fonction des hôpitaux. Donc désolé cette réponse est un peu vague mais ça dépend vraiment de là où tu es
🔶Sur le ressenti
Alors honnêtement je n’ai pas très bien vécu le début de l’hospitalisation mais c’est surtout à cause de comment ça s’est passé: mes parents n’étaient pas au courant de comme ça se passait parce qu’on y allait surtout pour des soins physiques (c’était un hôpital pédiatrique « basique ») donc ils m’ont dit qu’ils ne me laisseraient pas seule là bas une seconde, que j’aurais mon téléphone, que ce n’était que pour quelques jours… Ils pensaient cela car c’est comme ça que ça marche en pédiatrie mais pas pédopsychiatre, légalement les parents ont le droit de dormir à l’hôpital pour rester avec leur enfant, etc.
Donc quand on m’a annoncé que les parents ne pouvaient pas dormir là, que je n’avais pas. de portable, que je pouvais rester ici pour des mois j’ai fais plusieurs grosses crises d’angoisse, mais ce n’était pas du tout à cause de l’hôpital, juste le fait d’apprendre pleins de truc stressants d’un coup. Et les médecins ont été super gentils, ils m’aidaient pendants les crises d’angoisse et restaient super à l’écoute, ils m’ont dit que je pouvais les appeler n’importe quand si le stress remontait, ils m’ont rassuré et tout. Donc en résumé ça a été dur mais pas à cause de l’hospitalisation en elle-même, je n’étais juste pas préparée à tout ça.
Je n’ai pas beaucoup parlé avec d’autres ados parce que je ne suis pas restée longtemps et j’étais plutôt isolée mais ça fait toujours du bien de voir que tu n’es pas seul(e) dans cette situation. Donc je ne peux pas vraiment répondre mais je pense que ça peut toujours aider.
Oui, c’est totalement d’avoir peur de l’hospitalisation et d’en avoir besoin. Même si tu sais que c’est ce qu’il faut faire, ça fait toujours peur de s’éloigner de sa maison, de ce qu’on connait et tout. Moi l’hospitalisation m’a fait vraiment peur mais elle m’a sauvé la vie.
J’ai été hospitalisée plutôt contre ma volonté (je n’étais pas trop pour de base et quand j’ai appris comment ça se passait je voulais juste rentrer chez moi) et ça m’a aidé dans le sens où j’ai eu un déclic, quand des médecins m’ont littéralement dit que ma vie était en danger j’ai eu peur et j’ai commencer à vouloir guérir, même si ça a pris longtemps, donc ce n’est pas dans le même sens mais techniquement ça m’a aidé. J’ai aussi pu progresser sur ma peur de l’éloignement de mes parents et de ma maison, je me suis rendue compte que tout allait bien même si j’étais loin d’eux. Donc bien sûr on est dans des cas différents mais malgré le fait que je ne voulais pas, l’hospitalisation m’a aidé.
Perso je me suis sentie à la fois écoutée et surveillée, mais ça dépend beaucoup des hôpitaux. J’ai pu discuter avec des médecins qui comprenaient ce que je ressentais et essayaient de m’aider, mais surtout dans mon cas de TCA on surveillait mon poids, ce que je mangeais, mon coeur, ma dismorphophobie (isp comment on écrit ça 😅), etc. Donc on ressent les deux mais ça varie en fonction de la prise en charge.
Voilà désolée pour ce roman 😭. J’espère que je t’ai un peu aidé, encore une fois c’est mon expérience, ça dépend de toi et de l’hôpital. N’hésite pas si tu as d’autres questions, et surtout n’oublie pas que même si c’est une hospitalisation « de force » le but des médecins est de t’aider, pas de te faire sentir en prison.
Ps : c’est possible que mon message s’envoie plusieurs fois parce que mon téléphone bug, n’y faites pas attention.Alixmarie
ParticipantHello every one
Je n’ai pas le courage de lire.
Juste j’ai des pensées suicidaires depuis janvier, je me coupe depuis juillet, j’ai de quoi me suicider, et je voudrais savoir si l’hospit serait bénéfique.
Qu’en pensez vous?
Je ne demande pas de diagnostic.
Je précise juste que je n’arrive pas a en parler a mes parentsFil Santé Jeunes
Modérateur/modératriceBonjour Alixmarie,
Ton message nous inquiète, tu sembles être en grande souffrance avec des idées suicidaires. Ne reste pas seule avec ça ! Tu peux nous appeler au 0800 235 236 (9h-23h), nous serons à ton écoute. C’est ouvert tous les jours, c’est anonyme et gratuit !
Tu peux également contacter le 3114, ils seront là pour t’aider.
L’équipe Fil Santé Jeunes
Anonyme
Hello Alixmarie,
Si tu es au bord du suicide, une hospitalisation pourrait largement t’être bénéfique.
Déjà pour éviter un suicide, mais aussi pour comprendre ce qui fait que tu souffres, et éventuellement trouver un traitement adapté qui rende cela au moins supportableIl y a même urgence, est-ce que tu as un suivis psy ? Ou avec un médecin qui pourrait t’orienter vers une hospitalisation ?
Si tu as d’autres questions, ou si tu veux juste parler, je reste disponible sur le forum
Châtaignes
Bonjour WorriedBear, je trouve que tu est une personne vraiment gentille de répondre à tout plein de personnes sur ce forum pour les réconforter ou leur donner des réponses à leur question.🙂(Ça se voit tu a de l’expérience dans la matière)
r2a_92
ParticipantClairement oui, si t’es au bord du gouffre hésite pas et pointe toi aux urgences pour leur expliquer que t’en as besoin, si t’es parents sont contre et que le personnel veut te garder ils te placeront provisoirement à l’hôpital (tu seras sous l’autorité du CHU) le temps de voir un juge des enfants. Bref ça fait un peu peur mais ça repose bien! Assure toi d’avoir des réponses à tes questions et de bien utiliser le temps de thérapie pour te relaxer
Alixmarie
ParticipantSalut worried bear
Oui j’ai un suivi avec un psychologue
Je l’ai vu deux fois (la dernière fois le 30 juillet) et je la revois le 3 septembre
Mais je suis pas sure de tenir
Tu sais comment je pourrais faire pour être hospitaliser sans en parler a mes parents et avant le rdv psy.Alixmarie
ParticipantJe suis perdue.
Certaines personnes que je connais m’ont dis qu’il y avait trop peu de lits par chez nous et que je n’en mérite pas.
Si je vais aux urgences er que je demande une hospit mais qu’il n’y a pas de place il se passe quoi?Anonyme
Oh merci beaucoup Châtaignes, c’est vraiment gentil à toi !
J’essaie d’aider à mon échelle
(en fait en le faisant régulièrement on s’améliore progressivement c’est comme tout 😉)chacha_gym
En apparence, je souris, je rigole, je fais comme si tout allait bien. Mais la vérité, c’est qu’au fond de moi je suis détruite. Je cache énormément de choses, et personne ne voit vraiment ce que je traverse. J’ai beau essayer de donner l’image de quelqu’un de fort, à l’intérieur je n’en peux plus, je suis épuisée et j’ai l’impression de tenir par un fil.
J’ai déjà fait une tentative de suicide, et malgré ça je continue à me sentir en danger parce que je cache encore du matériel pour me faire du mal. Je n’arrive pas à me protéger toute seule. J’ai l’impression que mes pensées m’écrasent et que je n’ai plus la force de lutter.
J’ai un traitement ***** en gouttes, à forte dose, mais ça n’a aucun effet sur moi. Je le prends, mais ça ne change rien à mon état. Rien ne me soulage. J’ai beau avoir des suivis et parler à des adultes de confiance, ça ne suffit plus.
De l’extérieur, tout le monde croit que je vais bien parce que je souris, je fais des blagues, je continue mes activités. Mais la vérité est très différente : derrière ce masque, je suis complètement brisée. Je me sens seule, incomprise et surtout, au bord de lâcher prise.
Si je partage ça, c’est parce que j’ai besoin qu’on me voie vraiment, qu’on comprenne que ce n’est pas une question d’attention ou de caprice, mais une vraie douleur qui me détruit jour après jour. J’ai besoin de soutien, de sécurité, et peut-être d’une hospitalisation pour être protégée, pour ne plus être seule face à mes pensées et pour qu’on trouve enfin une solution adaptée.
Je ne demande pas la perfection, juste d’être entendue, comprise et accompagnée. Parce qu’aujourd’hui, je n’ai plus la force de continuer à sourire en prétendant que tout va bien, alors qu’au fond, je suis en train de m’écrouler.
Anonyme
Salut Alixmarie,
Pour moi le passage aux urgences est la bonne option, si il n’y a pas de place dans l’immédiat aux urgences et/ou dans les établissement de ton secteur, je pense qu’ils te mettront sur liste d’attente. Et malheureusement dans ce cas ci je n’ai aucune idée des délais avant qu’une place se libère.
Pour ce qui est de mériter ou non un lit, c’est aux soignants d’en juger.
Anonyme
Bonjour chacha_gym,
Merci pour la confiance, ça a dû te couter de partager tout ça..
Tu as bien l’air d’être au bout du rouleau, comme on dit familièrement.Je pense qu’une hospitalisation te conviendrait très bien
Tu en es où dans tes démarches pour éventuellement y avoir accès ?Alixmarie
Ok merci de ton aide
Alixmarie
Hello r2a_92
Je n’avais pas vu ton message
J’hésite de plus en plus a appeler les urgences
Mais j’ai un camp dimanche ou je dois gérer les petits que je veux.pas rater
Et après c’est la rentrée
Je ne sais pas quoi faire
Vous feriez quoi vous?chacha_gym
Merci énormément à toutes celles et ceux qui ont pris le temps de me répondre, vraiment 🙏. J’ai tout lu attentivement et je me rends compte à quel point vos témoignages sont précieux. Chacun d’entre vous a apporté un vécu différent, parfois très détaillé, parfois plus résumé, mais dans tous les cas ça m’aide énormément à comprendre ce que peut être une hospitalisation. Je me rends compte aussi que ça peut varier d’un service à l’autre, d’une situation à l’autre, et ça me rassure un peu de voir vos points de vue.
Je trouve que vous avez été très courageux·ses de traverser tout ça et surtout d’avoir la force d’en parler ici. Ça me touche beaucoup parce que ça me permet de me projeter et d’avoir une vision plus réelle, au-delà de ce que j’imagine toute seule.
J’aimerais vraiment en savoir plus sur tout ce que vous avez vécu, si vous êtes d’accord pour partager davantage :
Comment ça s’est passé pour vous le retour à la maison après l’hospitalisation ? Est-ce que ça a été un soulagement, ou plutôt compliqué ?
Est-ce que vous avez eu un suivi particulier après (psy, infirmier·e, éducateur·rice, groupe de parole, etc.) et si oui, est-ce que ça vous a aidé ?
Est-ce que vos relations avec vos proches, vos amis ou votre famille ont changé après ? En bien ou en moins bien ?
Qu’est-ce qui vous a le plus aidé pendant l’hospi ? Est-ce que c’était les soignants, les activités, les autres jeunes, les appels extérieurs… ?
Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour vous à gérer à l’intérieur ? Et qu’est-ce qui vous a aidé à tenir malgré ça ?
Et si vous pouviez donner un conseil à quelqu’un qui appréhende une hospitalisation, ce serait lequel ?
Encore un grand merci à vous tous d’avoir pris le temps de répondre avec autant de sincérité, ça m’apporte énormément et ça me donne l’impression d’être un peu moins seule face à mes questions 💕
WorriedBear
ParticipantJe t’en prie chacha_gym,
Alors dans mon cas :
_ J’appréhendais mes retours à la maison car j’allais y retrouver toutes les sources d’anxiété qui faisait que je me sentais très mal, j’avais peur de la rechute aussi, mais finalement ça s’est plutôt bien passé
_ J’ai eu accès à un passage en hôpital de jour pour faire la transition vers un retour à la normal, et j’ai repris mes suivis (psychologue+psychiatre en CMP) que j’avais avant l’hospitalisation. Disons que c’est une base solide sur laquelle je tente de m’appuyer pour maintenir ma santé mentale, donc ça m’a aidé et ça m’aide encore
_ Mes relations avec mes proches(amis, famille) ont changé en mieux : plus de compréhension et de prise en compte autour de la fragilité de mon état, et mine de rien traversé un épreuve/crise ensemble ça peut rapprocher, du moins c’est comme ça que je l’ai vécu.
_Pendant l’hospi ce qui m’a le plus aidé en dehors des changements de traitement c’est le sentiment d’appartenance qui peut naitre dans ce genre de circonstance si tu tombe sur d’autres gens avec qui tu t’entend bien, s’il y a du respect et une compréhension mutuelle il y a une chance que tu te sente bien en hospit’ : les activités avec ces gens avec qui je m’entendais bien était vraiment agréables. Je n’oublie pas non plus les appels reçu de la par de proches pour prendre des nouvelles et leurs visites qui font aussi beaucoup de bien. Les soignants, pour la plupart, sont des gens dévoués et attentifs au bien être des patients, ils sont un maillon essentiel dans le processus de rétablissement.
_ Le plus difficile c’est lorsqu’on traverse des GROS coup de moins biens, ou que des personnes qu’on côtoie en traverse, souffrir et voir souffrir c’est éprouvant. L’intérêt de l’hospitalisation dans ces moments là c’est qu’il y a toujours la disponibilité des soignants (en priorité) et des autres patients (si l’état le permet) si on a besoin de parler et de pleurer.
Mon conseil pour une personne qui appréhende un hospitalisation en psychiatrie, ça pourra sembler contre intuitif, mais c’est de ne pas lutter contre cette appréhension.
Elle est normal et saine dans un contexte totalement nouveau entouré d’inconnu, c’est compréhensible de resté sur ces garde au début. Ensuite il faut apprendre à reconnaitre en qui tu peux avoir confiance, ave qui tu trouveras ce soutien et cette compréhension mutuelle. J’insiste sur la nécessité de se préserver dans ces périodes très difficile d’une vie, sans oublié d’identifier ces personnes (soignants et/ou patients) avec qui on peut se permettre de fendre l’armure.De rien chacha_gym, j’espère que ça ira pour toi
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