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Le sexe féminin dans l’art et la culture

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Fleur-lèvresReprésentation du sexe féminin dans l’art

Couramment désignée comme une « chose honteuse » qui devait être cachée, le sexe féminin n’était pas représenté par les peintres et les sculpteurs même lorsqu’ils donnaient corps à des femmes nues dans leurs œuvres. La région pubienne était souvent recouverte d’un morceau de tissu ou d’une feuille de vigne. Ou alors les poils n’étaient pas représentés du tout.

John Ruskin, célèbre artiste, et critique d’art,  habitué à ces représentations du sexe féminin et naïf à propos de la réelle apparence d’une femme nue fut tellement choqué lors de sa nuit de noce en découvrant le sexe poilu de sa femme qu’il la rejeta et le mariage fut annulé !

Dans la fresque de L’expulsion d’Adam et Ève du Jardin d’Eden de Masaccio, les feuilles de vigne ont été rajoutées trois siècles plus tard, probablement à la demande de Cosme III de Médicis à la fin du XVIIème siècle, jugeant cette nudité répugnante. Lors de la restauration de cette fresque dans les années 1980, les feuilles de vigne ont été retirées.

De nos jours, certains artistes japonais représentent des personnages féminins sans sexe pour se conformer à la censure en vigueur.

La Maja nue (1800) du peintre Francisco Goya est la première œuvre d’art connue dans laquelle apparaît en peinture le duvet d’un pubis féminin, accentuant ainsi la dimension érotique de la toile.

Gustave Courbet avec son Origine du monde (1866) représentant le sexe et le ventre d’une femme allongée nue sur un lit, les cuisses écartées, signe les prémices d’une révolution picturale dans la représentation du nu.

Le sexe féminin dans les habitudes culturelles

Les habitudes culturelles et les modes des différentes sociétés ont amené voire obligé les femmes à intervenir pour changer l’aspect de leur sexe. Dans les sociétés européennes, on éprouvait de la gêne, voire de la répulsion, si les petites lèvres (ou « nymphes ») étaient trop grandes, dépassaient trop. On a même cru que leur allongement était le signe d’une masturbation honteuse. Certains médecins ont donc proposé de les tailler pour les raccourcir.
Au contraire, les femmes des Bantous et des Hottentots profitaient de l’élasticité des nymphes pour les étirer jusqu’à plus de 10 cm et en faire un « tablier » érotique.

Actuellement, les mutilations du sexe féminin sont les interventions les plus répandues : beaucoup de peuples et de religions préconisent l’excision du clitoris qui est souvent accompagnée de l’excision des petites lèvres, et parfois, de l’infibulation (couture des grandes lèvres pour garantir la virginité).

Quant aux poils, de tout temps, certains ont voulu les raser (Grecs de l’Antiquité, Musulmans…) pour faire disparaître ce signe d’« animalité », pour rendre plus « propre » le sexe féminin ou donner au pubis un air d’avant la puberté.
D’autres préfèrent les toisons longues et généreuses. Les femmes de la Renaissance faisaient friser les poils « comme pour une perruque » ou les présentaient en les entortillant de rubans de soie cramoisie » afin d’être encore plus désirables. Actuellement, certaines femmes colorent leur toison en jaune, bleu, vert, rose…

Enfin, le sexe féminin a une foule de surnoms : « dans le Nord, on dit le petit coin, le poudrier, au Sud la foufoune, le mistigri. Ici le zizi, le pioupiou, la languette, là, le kiki, la poupounette, le zigouigoui (…) la crapounette, la bibiche, le mimi, la boîte à malice… »

Les Monologues du vagin, Eve Ensler, Denoël et d’Ailleurs, 2005.

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