Connaître son corps

Ce que la peau donne à voir

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peauEnveloppe vivante, frontière sensible entre l’intérieur et l’extérieur, notre peau donne à voir aux autres une part de nous-mêmes.

Un passeport vivant

La peau porte notre identité. Sa couleur révèle notre origine ethnique (blanche, noire, jaune…), nos croyances (dessins au henné), notre histoire. Elle renseigne sur notre âge et notre état de santé (teint frais, rosé, reposé, fatigué, cerné). Elle garde les traces des cicatrices (ici celle de l’opération de l’appendicite, là une brûlure). Un véritable passeport vivant qui évolue avec le temps !

C’est également une surface de jeu, d’expression de soi. On la maquille, la tatoue, la perce pour dire notre appartenance à un groupe, pour se faire beau et belle et plaire aux autres, pour affirmer aussi notre identité.

On veut maîtriser sa peau. Toujours plus belle, plus lisse, plus douce, plus jeune nous vante la pub. Tentative de maîtrise contre les irruptions qui viennent de l’intérieur. La peau réserve en effet bien des surprises comme ces boutons d’acné qui font irruption sans prévenir le jour où on a un rendez-vous amoureux (arrrrh) ! Les bouleversements de la puberté affectent bien souvent la peau et ce n’est pas pour rien que le dermatologue fait partie des spécialistes les plus consultés des ados.

Charnelle et sensuelle

C’est aussi par la peau que l’on peut entrer en contact avec l’autre. Les milliers de capteurs qui la composent nous donnent des indices sur la peau de l’autre : moite, froide, chaleureuse, douce, sèche. Elle joue un rôle primordial dans les relations amoureuses notamment par les caresses. La peau est alors charnelle, sensuelle et érogène, source de plaisir. On se souvient avec une grande intensité du moment où on a frôlé puis touché l’être aimé pour la première fois. Pour ensuite « l’avoir dans la peau ».

Notre peau prend les couleurs de nos humeurs « rouge comme une tomate », « verte de rage ». Elle reflète nos émotions. On dit que l’on est « mal dans sa peau », « à fleur de peau ». Certaines pathologies de la peau comme l’eczéma par exemple peuvent survenir à la suite d’un événement difficile. Il faut que « ça sorte ».

Certains ado « risquent leur peau » en se scarifiant. Ces marques sur le corps sont une tentative de trouver un soulagement dans la douleur (paradoxe) face à un mal-être envahissant.  C’est comme un besoin d’inscrire sur soi les souffrances intimes, pour à la fois les affirmer mais aussi s’en défaire. Ces traces sont aussi une façon d’interpeler les parents, les proches, les copains pour trouver de l’aide et sortir de cette spirale pour « faire peau neuve ».

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