Répondre à : Je n’ai plus envie de vivre
Vous voyez quand un insecte tombe dans un évier. Il essaye de remonter sur les bords mais il finit toujours par glisser et retomber au milieu. Il aura beau réessayer encore et encore, il y arrivera jamais, et il finira par mourir noyé ou aspiré dans le trou. Et bien moi, je suis un peu comme cet insecte. A chaque fois que je pense remonter la pente, je finis par glisser et retomber au point de départ. Je suis comme Sisyphe qui est à chaque fois obligé de remonter son rocher en haut de la montagne en sachant qu’il finira par rouler en bas une fois arrivé en haut.
J’ai énormément de mal à me tenir à mon programme. J’ai aucune autodiscipline. Je finis souvent par passer des heures sur mon téléphone sans m’en rendre compte. Je perds du temps, je n’avance pas, et je stresse encore plus.
Pourtant j’aimerais tellement avoir plus de temps libre, j’aimerais pouvoir sortir plus souvent dehors, faire des randos en montagne, faire de l’escalade ou aller plus souvent à la salle. Il y a bien une salle de sport à mon école, mais elle est pas toujours ouverte et selon mes cours je peux pas toujours y aller. J’essaye d’y aller le plus possible, mais au lieu d’y aller 4x par semaine, je peux y aller que 2x. L’escalade en salle, ça coute cher, alors que c’est un sport que j’adore. Alors j’y vais qu’une fois par mois. Et pour la montagne, c’est compliqué quand on a pas de voiture. Et puis faut organiser avec les potes, faut voir si la météo passe, faut voir si j’ai du temps libre etc. Pour l’instant j’ai fait 3 randos en montagne depuis le début de l’année scolaire, mais j’aimerais en faire plus, et plus haut. J’adore les montagnes. C’est bizarre de le dire mais j’ai l’impression que ça m’apaise.
J’ai enfin trouvé un travail. Si tout va bien je commence en juin. Je connais bien l’entreprise et c’est très bien payé (merci la Suisse). Mais c’est loin de chez moi et les démarches administratives sont longues et compliquées. J’ai une amie qui travaille là-bas donc elle pourra m’aider au début, mais j’ai quand même peur que ça se passe mal, même s’il y a pas de raison pour ça. J’angoisse quand même à l’idée de faire une faute ou de mal travailler. Et en attendant, j’ai toujours encore des problèmes d’argent.
Mes problèmes de digestion s’améliorent. Maintenant les seules fois où j’ai mal au ventre c’est soit le matin soit le soir, donc quand je suis pas en cours. Comment j’ai fait ? Ça doit être une combinaison de plusieurs trucs : manger léger le soir, tisane matin et soir, jus de citron, meilleur sommeil, meilleure alimentation et des trucs comme ça. Bon, par contre si la cause principale de mes problèmes de digestion c’est le stress, alors je vais devoir attendre encore longtemps.
L’écriture de mon livre n’avance pas assez vite. Et la majorité de mes bêta-lecteurs ont pour l’instant décroché de l’histoire. Ce livre c’est le projet de toute une vie. Je ne veux et ne peux pas l’arrêter. Et comme l’histoire se déroule dans un futur proche, je suis souvent obligé de modifier certains éléments de l’histoire pour que ça colle à la réalité. J’ai peur que si je finis pas assez vite, un gros évènement va arriver et va rendre toute l’histoire obsolète. Et là, je devrais tout réécrire depuis le début.
J’ai contre toute attente réussi ce premier semestre malgré les demeurés que j’avais dans le groupe. Le projet de ce semestre-là se passe mieux, même si c’est pas toujours parfait. J’ai peur que le gens de mon groupe ne m’aiment pas et parlent dans mon dos. Une fille de mon groupe m’a même supprimé de tous les réseaux sociaux du jour au lendemain. Alors soit elle a cru que je la draguais (elle est célibataire et super mignonne, elle soit sûrement s’imaginer que tous les mecs sont derrière elle), ce que je comprends pas étant donné que j’ai jamais rien tenté (elle est beaucoup trop mignonne pour quelqu’un comme moi, j’ai littéralement aucune chance avec elle), soit elle me déteste pour une autre raison. J’ai toujours une vraie malchance dans les travaux de groupe. J’ai toujours tendance à tout faire foirer et à faire en sorte que les gens ne m’aiment pas. Ça serait un miracle si je réussis à finir ce projet tout en restant pote avec mon groupe.
Je me suis décidé à me faire opérer les yeux pour ne plus être myope. J’ai déjà fait un test. Je peux faire l’opération, mais ça coute cher et il faut que je trouve un créneau horaire où je travaille pas + où je suis chez mes parents + où j’ai pas cours + qui corresponde aux créneaux horaires de mon ophtalmo. Autrement dit, je vais devoir attendre longtemps.
Depuis la dernière fois, j’ai aussi eu une certaine désillusion sur la vie de couple. Je me suis rendu compte que je détestais la culture de la drague et de la vie de couple aujourd’hui. J’ai enfin arrêté d’idéaliser la vie de couple. J’ai enfin compris pourquoi j’ai pas de copine. C’est pas de ma faute. C’est la faute de comment les gens ont transformé la notion de couple. Vous savez, ça veut pas dire que je suis célib que je suis con. Je vois et j’entends chaque jour le drama des vies de couple de mes potes autour de moi. Je remarque à chaque fois les mêmes schémas. Il y a plus d’honnêteté, plus de respect, plus de fidélité, plus d’amour dans les couples aujourd’hui. Les gens se trompent entre eux, s’engagent dans des relations courtes et se séparent à la moindre dispute. Tout tourne autour du sexe, et tout le reste qui forme une relation passe à la trappe. Les gens deviennent soit des gens qui couchent à droite à gauche chaque soir, soit des gens qui se marient trop tôt. On dirait que dans chaque couple il y a une personne qui est en manque affectif et l’autre qui est là que pour le cul. Et tout ça est accentué par les réseaux sociaux. Aujourd’hui les femmes ont des armées d’hommes en chien qui les suivent sur les réseaux sociaux. Pas étonnant qu’elles soient devenus hyper select. Elles ont même pas d’effort à faire. Elles ont simplement à piocher dans le haut du panier. Notre société pourrie à fait de nous des gens matérialistes, individualistes et dépendants. Ça me donne envie de gerber. Si c’est ça l’amour aujourd’hui, alors j’en veux pas. J’ai toujours voulu avoir une relation réelle, honnête, sérieuse, avec du vrai amour. Mais aujourd’hui j’ai l’impression que plus aucune fille ne recherche ça. Plus personne ne recherche de relation sérieuse ou à long terme. Peut-être que je suis vraiment pas fait pour ça. Peut-être que le vrai amour que je m’imaginais depuis toujours n’existe tout simplement pas, et que ce qu’on appelle “amour” n’est que cette version cynique qu’on nous force à assimiler dans cette société de dégénérés.
Un autre point que j’ai longtemps esquivé mais qui me touche depuis longtemps, c’est mon addiction au p*rno. Pourtant, j’ai pas été comme la majorité des gens qui ont découvert ça à l’école primaire et qui en sont devenu accro au collège. Non, j’ai regardé du P non accidentellement pour la première fois seulement à 19 ans. Au début, c’était une fois par an. Puis une fois par mois. Puis une fois par semaine. Puis plusieurs fois par semaine. Je savais que c’était pas bien pour moi. Je connais tous les mécanismes qui font que le P te bousille ton cerveau. Mais c’était déjà trop tard. J’avais ouvert la boîte de Pandore. Aujourd’hui je fais tout pour essayer de m’en sortir. J’ai installé des bloqueurs, j’ai mis un compteur sur mon téléphone, j’ai arrêté de toucher à mon téléphone le matin quand je suis encore dans mon lit. Ça s’est amélioré, mais je rechute encore régulièrement. Rien qu’aujourd’hui j’ai rechuté après 88 jours. Mon record est de 112 jours. Ma faible autodiscipline n’arrange pas les choses. Mais je veux vraiment m’en sortir. Il faut que je trouve un truc qui comble le manque qui fait que je me suis mis à regarder ça en premier lieu.
Bref, je suis encore loin d’être tiré d’affaire. A chaque fois qu’une chose semble s’améliorer, deux autres problèmes apparaissent. Je suis en train de combattre une hydre. Parfois j’ai des boost de motivation qui me donnent envie d’avancer quoi qu’il arrive, et à d’autres moments je suis complètement démoralisé et j’ai mes pensées suicidaires qui me reviennent. J’ai peur que les choses ne changent jamais, et je ne sais pas quoi faire de plus. J’ai déjà fait tellement d’efforts pour des choses qui sont si faciles pour les gens de tous les jours. J’ai l’impression de passer à côté d’une ou de plusieurs solutions totalement évidentes. Je suis complètement perdu et je sais plus quoi faire. Je sais juste que je mettrais fin à mes jours si je suis toujours dans la même situation à l’âge de 30 ans.
D’ici là, je vous tiendrai au courant. A bientôt
– feedle