[LabnafsicaParticipant]

Bonjour, Je me permets de vous écrire pour vous faire part de mes difficultés quotidiennes, qui deviennent de plus en plus pesantes et envahissantes. Depuis un certain temps, je ressens une paranoïa constante : au moindre geste ou parole, j’ai peur d’être mal perçue ou jugée, alors qu’en y repensant, il n’y a souvent rien de grave. Je suis également de plus en plus irritable, surtout avec ma famille. Je m’énerve facilement, je parle mal, et cela me pèse, car ce n’était pas le cas avant. Le fait qu’on m’impose chaque soir une heure de rentrée stricte (23h30), même quand je sors rarement, provoque des tensions constantes, alors que je rentre à peine 30 minutes plus tard. À cela s’ajoute un état de stress permanent : ma jambe bouge sans cesse, je ronge mes ongles, je mâchouille mes stylos en classe, et je me sens en alerte même lors d’incidents mineurs. Moi qui ai toujours été plutôt active, je me sens aujourd’hui épuisée, sans énergie, sans motivation. Tout cela s’est accentué au moment où j’ai commencé un traitement ********. La première période a été très dure : pleurs fréquents, isolement, crises d’angoisse, perte d’envie, remise en question de tout, y compris de ma propre valeur. Puis, à l’été dernier, une rupture brutale avec ma meilleure amie a été un vrai choc. Je me suis sentie manipulée, rabaissée, incapable de me défendre. En voulant changer, je suis devenue plus agressive, mais ce n’est pas moi. J’ai l’impression d’avoir dû choisir entre subir ou attaquer, sans juste milieu. En août, une crise avec ma sœur m’a permis de mettre des mots sur mon mal-être : manque de confiance en moi, peur de l’avenir, doutes sur mes projets (notamment celui de devenir actrice), culpabilité autour de certaines habitudes (écran, cigarette, alcool)… En septembre, tout a empiré. Les disputes avec mes parents étaient quotidiennes, les pleurs fréquents, et mes crises d’angoisse sont devenues plus violentes (jusqu’à vomir ou stresser en pleine la rue). En novembre, j’ai parlé de tout cela pour la première fois à une amie proche. Cela m’a soulagée, mais aussi fragilisée. J’ai eu du mal à accepter d’avoir montré une facette vulnérable de moi. Depuis, je pense à tout ça tout le temps, je me sens déconcentrée, tiraillée entre soulagement et honte. De décembre à mars, avec la baisse *******, j’ai entamé une forme de reconstruction. Certains symptômes sont restés (stress, comportements nerveux), mais j’essayais de me recentrer. Pourtant, même après avoir arrêté le traitement, les choses ne se sont pas apaisées. Un professeur a récemment contacté mes parents à propos de mon comportement en classe (besoin de faire rire, de me faire remarquer), ce qui a relancé les inquiétudes. Lors d’un déjeuner, ma mère m’a avoué qu’elle soupçonnait depuis longtemps un trouble de l’attention ou un besoin constant de validation. Cela m’a beaucoup fait réfléchir. Et puis, le stress du bac, les restrictions de mes parents, et leur refus de me laisser souffler m’ont fait replonger. Je me sens prise au piège, incomprise, étouffée. Je suis consciente que je manque de confiance en moi depuis toujours, que cela alimente mes peurs, mes comportements, mon besoin d’amis, d’attention. Mais aujourd’hui, je suis épuisée, perdue. J’ai parfois l’impression que je ne me reconnais plus, que je ne sais plus qui je suis ni où je vais. Je voudrais juste qu’on me comprenne sans me juger, qu’on m’aide à me retrouver, à reprendre confiance, à m’apaiser. Je sais que tout cela peut paraître dramatique, mais je vous écris parce que je ne sais plus vers qui me tourner. C’est la première fois que j’ose me livrer autant. Merci de m’avoir lue. Bien à vous, Nafsica

[Fil Santé JeunesModérateur/modératrice]

Bonjour Labnafsica,

Nous avons été amenés à étoiler une partie de ton message car les noms de médicaments ne sont pas accepter sur ce forum.

Bonne navigation
L’équipe Fil Santé Jeunes

[je me sens comme une patateParticipant]

Salut toi!
Déjà si tu as réussie à tout raconter bravo ça devait être dur
Je souhaiterai bien t’aider si tu le veux, est-ce que c’est récent ?

[Auteur]

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