Fatiguée :(
- Ce sujet contient 1 réponse, 1 participant et a Ă©tĂ© mis Ă jour pour la derniĂšre fois par
MyValue, le il y a 3 jours et 6 heures.
- AuteurMessages
-
JenaimarredevivreSalut,
Avant hier, câĂ©tait mon dernier rendez-vous psy.
Mais cette fois, y avait pas quâune seule personne : ils Ă©taient trois Ă vouloir me rencontrer. Un psychiatre, un psychologue, et une femme mĂ©decin.Ils ont commencĂ© Ă me parler, Ă me poser des questions. Mais câĂ©tait trop dur de parler. Alors câest surtout le psychologue qui parlait Ă ma place ou bien avec des questions avec des rĂ©ponses de “oui” ou “non”, jusquâau moment oĂč ils mâont demandĂ© âCâest quoi ton problĂšme ?â
LĂ , le silence sâest installĂ©. Jâai fini par dire, dâune voix hĂ©sitante : âJe sais pasâŠâLa mĂ©decin commençais a parler.. elle a essayĂ© de me pousser Ă dire quelque chose, Ă me âraisonnerâ en disant des trucs comme : âTu es jeune, tu devrais profiter de la vie, pas te sentir comme ça. Tu vas abĂźmer ton corps pour rien Ă te faire du mal comme ça […] Il faut que tu fasses des efforts, on ne peut pas tâaider si tu ne veux pas tâaider toi-mĂȘme⊠Parle-nous, sinon on ne pourra rien faire, on nâest pas dans ta tĂȘte.â
Je suis restée quelques minutes à réfléchir avant de répéter encore que je savais pas.
Et lĂ , elle mâa dit, un peu plus fort d’une voix de colĂšre : âAlors on peut rien faire pour toi.âJe me sentais nulle. Coupable. Comme si câĂ©tait de ma faute si je n’arrivais pas Ă parler.
Jâavais presque envie de pleurer mais je me suis retenue⊠Je suis restĂ©e silencieuse Ă regarder le sol, des idĂ©es suicidaires commençaient Ă revenir.. jâavais une seule et mĂȘme pensĂ©e : Je dois mourir. Y a plus de solution.
Je voulais la rĂ©pondre lui dire de me laisser me suicider tranquillement.. mais j’ai garder le silence Ă©tant timide.Le psychologue a repris en parlant doucement, pour dire quâil fallait que je fasse aussi un effort, que je âmette ma partââŠ
AprĂšs ça, ils ont fait entrer lâadulte qui mâaccompagnait, et lui ont dit de me surveiller, de vĂ©rifier que je prenne bien mes antidĂ©presseurs.
Et la sĂ©ance sâest finie comme ça. Ils mâont laissĂ© partir en disant que si jâavais besoin de parler, je pouvais passer par le psychologue du lycĂ©e, au psy du MDA et que si ça devenait trop dur, je devais retourner aux urgences.Je suis rentrĂ©e avec cette phrase en tĂȘte.
âOn peut rien faire pour toi.â
Elle me tourne dans mon crĂąne.
Et maintenant, jâen suis sĂ»re qu’il y a vraiment plus rien Ă faire pour moi.
Je me sens bizarre, stupide, nulle. Comme si jâĂ©tais un problĂšme sans cause. Et qui fais renforcĂ©e mon dĂ©sespoir, la seule issue, câest de ne plus exister.
Parce que je ne parle pas, parce que je comprends pas, parce que jâai rien, mais jâai mal. đ„Je suis fatiguĂ©eâŠ
JâĂ©cris ça juste pour Ă©crire.
Mais si quelquâun lit, si quelquâun comprend, si quelquâun a des mots⊠je suis lĂ . MyValueParticipantBonjour Jenaimarredevivre,
Tout ça a dĂ» ĂȘtre Ă©prouvant..
Je pense que la mĂ©decin voulait te faire prendre conscience de quelque chose mais elle a manquĂ© de tact..On ressent ton dĂ©sespoir rien qu’Ă te lire, si tu veux parler je suis lĂ
Courage et bonne fin de journée
JenaimarredevivreMerci pour ton message.
Ăa fais du bien de savoir que quelqu’un nous comprend.. âĄMerci et bonne journĂ©e a toi aussi. â
- AuteurMessages