[Jerome LegrandParticipant]

Bonjour, c’est la première fois que je crée un forum de discussion et la première fois également que je parle de cela. Je suis ici pour partager ce que je ressens, à la recherche de soutien, et / ou de conseils ou solutions. Ne prenez pas cela comme une « vérité absolue » reflétant la réalité exacte. Il s’agit que de mon point de vue, forcément biaisé comme tous, mais j’aimerais le partager quand même.

Je suis âgé de 21 ans. Je vis actuellement avec mes parents, avec un possible trouble du spectre autistique non diagnostisqué pour moi.

Ça fait plus de 5 ans que ma mère a divorcée avec mon père biologique. Depuis, ma famille s’est recomposée avec un beau-parent âgé de plus de la quarantaine.

Je n’ai eu aucune difficulté à accepter mon beau-parent et le divorce de ma mère. Mon père biologique était une personne narcissique et manipulateur. J’étais au contraire content de trouver une seconde figure paternelle. Étonnant soit-il : J’aimais beaucoup mon beau-parent au départ. Je croyais sincèrement en ses ambitions pour notre famille, convaincu qu’on ne pourrait jamais vivre pire qu’avec notre précédent père.

Les années ont passé, et ma mère eut trois enfants avec lui. Je les apprécie énormément tous les trois et pour tout dire : J’écoute même des podcasts sur l’éducation et la parentalité pour leur offrir le meilleur que je puisse, bien que je sois largement imparfait.

Tout semblait donc partir sur d’excellents rails, mais depuis que deux des trois enfants ont grandit (3 ans), ma relation avec mon beau-parent s’est énormément dégradée, au point que je le hais beaucoup plus que mon père biologique.

Je pense que la bascule s’est fait quand il fallait dorénavant éduquer les enfants. Mon beau-parent veut éduquer « à l’ancienne », de la même manière que comment son père a éduqué : Par une autorité stricte, avec les croyances et valeurs comme « un garçon ne pleure pas » et où le parent à un pouvoir absolu et l’enfant ne peut que se taire.

Sauf que j’ai l’impression qu’il veut imposer cette vision à moi ainsi que ses autres beaux-enfants. Et comme dit plus haut : J’écoute du contenu audio par rapport à l’éducation et la parentalité, et je voyais donc tous les vis, le danger et l’injustice que comporte l’éducation qu’il propose. Et c’est ainsi que je pense que tout s’est énormément dégradé.

Il veut remettre une « Éducation à l’ancienne », où les enfants doivent « fermer leur gueules », obéir sans broncher et dont le parent n’a absolument rien à recevoir comme leçon, conseil ou remarque de ses enfants.

Il me parle régulièrement de comment « sa génération était la meilleure », que « son éducation était exemplaire », que « à mon époque si, à mon époque cela »… Ça n’est pas dérangeant pour moi, tout le monde à le droit de préférer une génération plus qu’une autre, sauf qu’il refuse d’entendre que moi, j’ai quand même apprécié et j’apprécie encore la génération à laquelle j’appartiens (par la création de contenu, le savoir accessible par internet etc.), sans pour autant dire qu’elle est meilleure ou pire qu’une autre.

Pour lui : J’ai « raté ma vie de jeune » comparé à la sienne. Parce que je cite : « Moi je volais des vélos et je me battait avec tout le monde en rentrant tard le soir »… tandis que moi j’écris ; je dessine ; je lis et consomme du contenu audio et vidéo.

Je n’ai pas envie de le traiter de « vieux con », même si j’en ai très envie. J’aimerais et j’espère continuer de faire l’effort de pouvoir écouter des opinions, croyances et valeurs s’éloignant des miennes, mais il y a une limite claire pour moi : Celle de ne pas imposer sa vision en écrasant celles des autres, en pensant que son point de vue est la « vérité ultime », « la réalité ». Mon beau-parent croit justement que ses opinions, ses croyances et ses valeurs reflètent la « pure réalité », et essayer de lui prouver que non (même avec des observations et études scientifique à l’appui) débouche sur les mêmes réponses : « Les chercheurs sont payés par l’État et disent ce qu’ils leurs chantent », « C’est moi le chef j’impose ce que je veux », « J’ai raison même si j’ai tort. »

Et le pire est de constater de ses propres mots qu’il prend plaisir à me mettre hors de mes états. Il prend plaisir à abuser de son pouvoir et de me rabaisser. De me répéter que je suis nul, bon à rien, lent, qu’il n’a pas confiance en moi et à mon avenir… tout cela en comparaison à lui. J’ai l’impression que pour lui : Ses mots n’ont aucune conséquence.

À écrire cela, je sens une forte haine me revenir. D’autant plus que j’ai l’impression qu’il à un double visage en disant plus tard le contraire… quand il est avec d’autres gens.

C’est d’autant plus alarmant pour moi que j’ai parfois du mal à me concentrer sur certaines tâches de mon quotidien, de par mon cerveau revenant et restant focus sur ma haine et mes envies de le blesser. Il m’arrive également de me mettre à crier des phrases haineuses en étant seul, me visualisant trop souvent face à lui, en train d’exploser de rage et le violenter.

J’avais longtemps pensé que le problème venait de moi. J’ai passé des soirées à écrire pour comprendre les rouages de notre relation et voir sur quoi je déconnais. Mais je me suis rendu compte d’une évidence : Ça n’est pas à moi, seul, de changer et faire des efforts.

Je suis d’avis que lui et moi devons faire des efforts pour entretenir une meilleure relation. Mais mon beau-parent refuse de l’entendre : C’est pour lui à moi seul de changer, parce qu’il est « le chef » et « ne va pas se soumettre »…

Et je ne sais pas si lui exprimer mes ressentis serait une bonne idée. La dernière fois que j’ai exprimé à nu mes peurs vis-à-vis de lui, j’ai été traité je cite de « Baisé » et j’ai été menacé de sanction si ma mère lui ferait reproche ensuite… avant d’en rigoler et se moquer de moi avec sa famille.

Ce n’est pas fierté que je dois avouer ressentir plus que du mépris ; de la colère et de la haine à son égard.

Aujourd’hui, si je ne fais rien et que je continue d’encaisser, je sens que ça va très, très, très mal finir. Actuellement j’essaye de me trouver un emploi accessible par mes transports en commun pour surtout ne plus le voir.

Donc… Je suis ici pour au minimum rechercher un soutien quelconque et dans l’espoir de trouver conseils et solutions pour faire évoluer la situation.

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