Ma vie depuis quelques années
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anonyme:>
Vie d’Ado
Ma vie à toujours était des plus normales, pas d’enfance difficile ni de famille abusive. Pourtant, je sais très bien que j’ai un problème même si je ne sais pas vraiment lequel. Dès la primaire, je mentais souvent, m’inventais une vie et pleurais très souvent pour vraiment rien. Je voulais toute l’attention sûr moi. Et puis un beau jour, je me lavais et puis tout à basculé pour le pire. J’ai pris mon rasoir vert, “avec un côté aloe vera pour hydrater la peau” et commis l’irréparable. J’étais tellement débordée d’émotions que j’ai agi sans même réfléchir et cette lame s’est posée sur mon bras. Je ne sais même pas comment j’ai réussi à écrire ceci, je ne suis qu’une enfant et ai l’impression d’avoir déjà vécu le pire de ma vie même si je sais très bien que la vie adulte ne va pas améliorer ma santé mentale ni physique. Je vais alors raconter ma vie du moment où tout a changé jusqu’à maintenant, mais le plus fou, c’est que ces deux moments se séparent seulement de deux ans. Tout ça à cause de ce foutu rasoir, finalement. Enfin, même si je sais que j’avais bien réussi à le faire d’une manière ou d’une autre avec une paire de ciseaux ou un compas. Je ne rejette pas la faute sur ce rasoir, ni ma mère pour me l’avoir offert pour, je cite “raser les poils” alors que je n’avais que onze ans. Mais je l’aime ma mère et ne la blâmerai jamais pour mes actions. Ce sont mes propres choix, et j’en subis les conséquences maintenant. Avant de commencer, je me demandais comment et pourquoi certaines personnes se mutilaient ; “pourquoi s’infliger une douleur pareille ? ”, et bien j’ai la réponse maintenant, enfin— ma réponse. Quand je l’ai fait pour la toute première fois, c’est comme si le temps s’arrêtait pendant deux énormes secondes et on ne ressent plus rien, ça ne fait ni du bien ni du mal, mais notre cerveau arrête enfin de penser pendant cet instant minuscule pourtant. Ça me fait du bien d’enfin écrire toutes ces choses qui me pèsent depuis un an et demi, tout déballer et assembler des phrases qui ne veulent rien dire, mais pourtant plein de choses en même temps. Après la première fois que je l’ai fait, je me rappelle que je stressais au collège qu’un élève, une pote ou un professeur le remarque même avec mes manches jusqu’aux poignets. Mais personne n’a remarqué, et aujourd’hui personne n’a encore remarqué, à part une fois ou mon amie à vu ces cicatrices sur mon avant bras gauche encore violette et a dit “C’est quoi ça ? Ce ne sont pas les trucs de dépressif au moins ? ”, j’avoue que ça m’a blessé comment elle l’a formulée. Mais j’ai juste répondu “Bah nan” et rigolé, comme si de rien étais. Puis on en a plus jamais parlé. Je ne l’ai plus faits pendant des mois.
Puis un jour sous la douche, je l’ai repris ce foutu rasoir et refais la même connerie d’il y a quelques mois. Mais cette fois, j’avais une technique ; je le faisais sur le haut du bras, presque l’épaule pour que même en manche courte personne ne remarque. Et puis c’est repartie pour un tour, addiction, regret, honte,… Je déteste ce que j’ai fait et ce que je fais toujours et je porte encore ces cicatrices, mes cicatrices. Les toutes premières ne se voient presque plus, même s’il y a encore une trace de passage subtile. Mais à part ça, c’est comme s’il n’y en avait jamais eu, comme si je n’avais jamais gâché ma vie en un geste. Parfois, j’imagine une autre version ou j’aurais posé ce rasoir et ne l’aurais plus jamais retouché. Mais ça n’arrivera malheureusement jamais. Je ne saurais écrire combien de fois, je l’ai fait, combien de fois, j’ai pris ce rasoir, ou cette autre lame. Mais je sais que c’est beaucoup trop de fois, et que la fois de trop, c’était le premier soir. Je voudrais raconter toutes les fois comme ça, les fois où ça a dégénéré et quand j’ai perdu le contrôle, mais je n’ai pas envie. Je n’ai pas envie de m’infliger ça à moi, quand je vais le relire, ou si d’autres gens le liront un jour. Alors je voudrais juste raconter les bons moments, maintenant, et même si je ne suis toujours pas sortis de cette addiction, je voudrais bien passer à autre chose et penser à d’autres choses comme quand nous avons adopté notre chat, passer à autre chose et penser à d’autres choses comme quand nous avons adopté notre chat, quand je suis allé chez mes amis, ou même quand je suis partie dans d’immense fou rire avec mes parents ou Internet.
Alors voilà, je vais passer à autre chose tout comme avec Erwan puis ce que tout est possible dans la vie, même l’impossible peut être atteint.
(pardon si il y a des fautes<3) - AuteurMessages