Oui, c’est possible d’aller bien (mieux) !

  • Ce sujet contient 1 réponse, 1 participant et a été mis à jour pour la dernière fois par Mélodie, le il y a 1 année et 7 mois.
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  • #33231 Répondre
    Petit passage…

      Ceci est un témoignage et un message d’espoir. Il est destiné à tous ceux qui souhaite le lire.
      J’espère ne pas être hors sujet, mais qu’est-ce qu’un peu de bonheur dans un océan de malheur ? Seulement du malheur digéré.
      Pourquoi ce texte ? Parce qu’un forum c’est un lieu de partage, et que, très égoïstement, je suis de ceux qui aurait voulu lire ceci. Alors, bonne lecture !

      Je me revois dans la cour de l’école maternelle avec mes pourquoi. Pourquoi les enfants font-ils cramer les vers de terre au soleil ? Pourquoi ils meurent ? Pourquoi il n’y a pas de portes sur les toilettes ? Pourquoi on doit jouer à des jeux ? Pourquoi personne ne veux jouer avec l’enfant trisomique ? Pourquoi je vais à l’école ? Pourquoi est-ce que l’on me dit que je ne peux pas déjà savoir lire alors que j’ai cogité toute l’année sur la fresque avec les mois de l’année ?! Pourquoi ces ciseaux là ils ne marchent pas ? Pourquoi on doit dessiner maintenant ? Pourquoi je vois mon œil dans le hublot de la cantine alors que je suis à l’autre bout du couloir ? Pourquoi ceux qui étaient dans ma classe l’année dernière ils sont partis ?
      Je n’ai jamais prononcé ces pourquoi à voix haute. Je les écrits maintenant parce qu’ils ont une réponse, ou du moins, une explication.
      J’ai dans ma tête, comme tout le monde, des tas de questions qui n’ont pas de réponses et qui engendrent de nouvelles questions. J’ai également dans ma vie des tas de choses qui ne me conviennent pas, et des tas de solutions que je ne vois pas (encore, il faut être optimiste).
      J’ai passé une avant-dernière année difficile où il me semble que j’ai touché le fond. La dernière année a commencé par une stagnation au fond de moi-même avec la même question en tête : c’est cool de ne plus me sentir déchirée, de chuter dans le vide en s’arrachant sur les ronces le long du trou, mais maintenant ça fait deux mois , alors quand vais-je remonter ? Quand ? Quand ?
      Un matin, au bout de six longs mois d’hiver, j’ai vu de la lumière, un sourire en moi, et puis j’ai refermé les yeux, éblouie. Un autre jour c’était une fleur, et puis l’autre un ciel qui commence à être bleu.
      Et j’ai dit : « Merde alors ! J’en ai marre d’attendre ! Je vais me bouger les fesses toute seule ! »
      Doucement, j’ai remonté la pente, les symptômes alors décrit lors d’introspections ont diminué. Intrinsèquement, je me sentais porté par un vent d’espoir et de futur bonheur. Il y eu des rechutes, il y eu moment où le désespoir réapparaissait, j’ai appris à le gérer, depuis.
      Et puis les vacances 2022. Et puis les évidences qui s’affinent. Des évidences qui font mal parfois, des coups durs, on sent pointer les larmes.
      Non, le système scolaire ne me convient pas, il me bouffe, il m’aspire, il me réduit en une compote humaine, il me vide de mon humanité, il sature mes sens et ma sensibilité, il m’anesthésie.
      Oui, encore une fois, les amis que tu as ne te conviennent plus. Oui, c’est comme ça, mais tu le savais depuis le début n’est-ce pas ? Tu l’a senti, la séparation, mais tu l’as juste écartée comme si elle ne valait rien. Et pourtant maintenant, tu la sens.

      Et vous savez quoi ? Et bien ce n’est pas grave. Les autres, ils vivent pires que moi, et à raison.
      Moi, je suis née comme ça. Je suis née avec l’incompréhension dans les veines, la tête, le cœur aussi. Ce truc, c’est pas quelque chose qui m’est tombée dessus du jour au lendemain pour m’écraser. Ce truc, c’est juste moi, c’est tout. Alors, oui, je continuerais peut-être toute ma vie à me sentir dans l’incompréhension, à traîner mes pourquoi, à regarder les autres avec de la déception, de la honte et de la tristesse ; mais je peux aussi décider que j’ai le droit d’être heureuse, que j’ai le droit de lire mes manuels scolaires avant la rentrée, me renseigner sur des sujets que personnes (hormis 3 personnes en 2 ans) ne connaissent, à débattre sur des veux trucs inintéressant (sisi, vraiment), à me raconter des histoires comme une gamine, et à regarder les constellations qui ornent le ciel en contemplant la petitesse de l’existence, de la vie d’un homme, de la Terre, et à me dire finalement que rien n’est grave, puisque tout est si petit, rapide.

      Les vacances sont bientôt finies. Depuis environ 5 jours, des symptômes physique de stress sont apparus, altérant mon sommeil, mon alimentation, et mon humeur.
      J’essaye de me dépatouiller avec ce sentiment que je ne gère pas bien, mais il continue d’altérer mes comportements, humeurs, actions, etc. Je crève de trouille, mon estime de soi commence à se faire la malle, et je me dit ça recommence ! Oui, mais non, ça ne recommencera pas. Je le sais parce que maintenant j’ai cette force en moi, et surtout cet espoir, plus vain comme avant, pas pour fuir, mais pour avancer, tout simplement.

      Et maintenant, à l’approche de la rentrée, il me semble qu’il faudra plus que de la force pour surmonter cette année : il me faudra du courage. Il me faudra persévérer pour y survivre psychiquement, pour m’accepter comme pas encore comme ceci, pour trouver des solutions provisoires et commencer à travailler sur des solutions à long terme, (avec l’aide de professionnels je crains), mais aussi pour dire adieu. Dire adieu à l’enfant en moi que je ne reconnais plus, dire adieu à ces gens autour qui ne me convienne plus, dire adieu à mes angoisses, à mes pourquoi pourquoi ?
      L’avenir me paraît de plus en plus radieux au fur et à mesure que j’avance vers mon propre soleil. Et pour demain, je me permet de me souhaiter tout le courage du monde, parce que je sais que je suis capable de surmonter tout ça.
      Et je vous le souhaite aussi à vous, ceux qui lisez, vous qui êtes déprimés, mal dans votre peaux, dans votre tête, et tout les autre aussi. J’aimerai vous dire que l’espoir se trouve en vous, tout comme le changement. Je vous envoie un câlin géant, je vous envoie tout mon amour.
      Merci 🙂

      #33265 Répondre
      Mélodie

        Merci.
        Je t’admire énormément, tu as un courage incroyable. Garde cette force en toi pour toujours, merci de nous la partager dans ce message bourré d’espoir…
        Force à toi et à tous ceux qui ont lu ceci.
        Bises :heart:
        Mélodie

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