Connaître son corps

Le cerveau des filles est-il le même que celui des garçons ?

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Les filles sont plus émotives, les garçons savent mieux s’orienter dans l’espace, elles sont plus fortes en langues, eux en mathématiques… Vraiment ?
Ces croyances sont ancrées dans notre imaginaire, mais pourtant, ont-elles jamais été prouvées ? La différence entre toi et tes ami-es du sexe opposé est-elle aussi importante qu’on le suppose ?

Différence génétique

Nous avons tous, au sein de nos cellules, 46 chromosomes qui contiennent notre ADN. Ces chromosomes fonctionnent par paire, et la 23e paire est celle qui est liée spécifiquement au sexe. Elle est composée de deux chromosomes X chez la femme, et d’un chromosome X et un Y chez l’homme.

Durant les premiers temps de la grossesse (entre la 6e et la 7e semaine), le fœtus n’a pas de sexe : il n’a ni testicules ni ovaires, mais des glandes génitales indéfinies. Ensuite, sous l’action de gènes contenus dans les chromosomes sexuels, ils deviennent soit des organes génitaux féminins, soit masculins.

Différence hormonale

Une fois différencié, cet appareil génital va produire des hormones propres à son sexe. Chaque sexe a ses hormones caractéristiques, mais aussi, en faible quantité, des hormones du sexe opposé. C’est-à-dire que les filles, vous produisez un peu de testostérone, et vous les garçons un peu d’œstrogènes !

Ces hormones vont entraîner des différences visibles dès la naissance, mais aussi, et surtout, à la puberté. Prenons deux exemples concrets :

–    La pomme d’Adam : en fait, tout le monde en a une, mais celle des garçons est plus visible. Pourquoi ? Parce qu’à la puberté, sous l’influence d’un taux de testostérone plus important, elle prend une position plus proéminente que celle des filles.

–    La voix : à l’adolescence, filles et garçons ont la voix qui devient plus grave (on dit qu’elle « mue »). Mais chez les garçons, sous l’action de la testostérone, les cordes vocales s’épaississent et s’allongent davantage que chez les filles.

Différences cérébrales

On a vu ce qu’il se passait dans le corps… mais dans le cerveau ? Il semblerait d’après les recherches récentes que l’environnement soit le seul à pouvoir modifier la structure du cerveau ! Il n’y a pas de différence anatomique entre les cerveaux des filles et des garçons à la naissance, tout simplement parce que ce ne sont pas les chromosomes sexuels qui permettent de construire le cerveau, mais d’autres chromosomes.

Par exemple, on a pu constater que les aires du cerveau propres au langage étaient réparties à l’identique chez les garçons et les filles, alors qu’on dit que les filles ont tendance à parler davantage que les garçons.
De même, on dit que les filles seraient plus capables que les garçons d’effectuer plusieurs tâches à la fois, or dans le cerveau rien ne le prouve.

Au final, ce qui ressort de ces recherches, c’est que les différences cérébrales entre chaque personne ne sont pas une histoire de sexe.

Le rôle de l’environnement

Tu as déjà entendu l’expression « c’est en forgeant qu’on devient forgeron » ? Elle permet de résumer ce qu’on observe aujourd’hui concernant le cerveau : on développe les circuits de neurones adaptés aux tâches que l’on fait. Ainsi, par exemple, un pianiste va développer les zones de son cerveau spécialisées dans la motricité des doigts, de même que celles de l’audition et de la vision, car ce sont celles qu’il sollicite le plus.

Et les filles, plus émotives ? Les garçons toujours prêts à la baston ? Enfants, les filles et les garçons pleurent autant. Tout bascule à l’adolescence, les garçons se mettant à moins pleurer et les filles plus. Pourquoi ? Parce que, généralement, les garçons s’identifient à des figures d’hommes impassibles et détachés, fidèles à la croyance qu’« un homme ça ne pleure pas ». De leur côté, les filles se laissent plus aller car la société valorise l’image d’une femme fragile, et sensible aux questions d’amour-propre et d’image du corps.

On ne peut nier une différence entre les filles et les garçons, cependant l’influence parfois caricaturale de l’environnement semble avoir une part plus importante qu’on ne l’imaginait. Finalement, qu’on soit fille ou garçon, le cerveau s’adapte, évolue, en fonction de nos expériences, nos découvertes, notre ouverture au monde !

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Un commentaire

  1. J’apprécie la fin de l’article qui se relaxe en matière de binarité, mais une fois encore je suis affligé de voir que vous omettez totalement l’existence des intersexes. Je ne peux que vous recommander de visionner quelques documentaires sur le sujet : ces gens souffrent et ont du mal à s’insérer socialement, ce n’est pas la peine d’en rajouter une couche avec uniquement des articles sur les ‘différences filles/garçons’.

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