Je suis ADOpté-e

A la recherche de sa culture d’origine

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adoption2Quand on est adopté, on porte en soi deux cultures différentes. La culture de ses parents biologiques et celle de sa famille d’adoption.Cette différence de culture peut se donner à voir : on n’ a par exemple pas la même couleur de peau que ses parents adoptifs et ses frères et sœurs. Notre corps porte alors les traces de notre métissage. Ou bien cette autre culture est enfouie en soi, c’est la partie cachée de son identité.

Depuis son enfance, on a baigné dans la culture de sa famille adoptive avec ses coutumes ,ses valeurs religieuses et morales… Mais à un moment ou à un autre de sa vie, certains jeunes qui ont été adoptés ont envie d’aller à la rencontre de leur culture d’origine.

Il ne s’agit pas de remettre en cause l’amour et le respect que l’on éprouve pour ses parents adoptifs et son pays d’accueil. C’est un processus naturel qui participe à l’autonomie et qui peut survenir à n’importe quel âge. En effet, l’intérêt pour son pays peut se manifester très jeune, comme tardivement, à des périodes particulières de la vie (quand on devient mère ou père par exemple) ou quand on est ado.

Certains s’interrogent sur « leurs racines » : «  A quoi ressemble le pays dans lequel je suis né-e ? Quelle langue y parle -t-on ? ». On s’imagine des visages, des paysages, des sons,des odeurs.
On aimerait bien en savoir un peu plus sur ce « d’où je viens ? ». Les parents peuvent accompagner dans ce désir de mieux se connaître. On peut leur demander ce qu’ils connaissent de ce pays : ils ont peut-être des photos, des livres, des documentaires à montrer.
Cette attirance pour son pays d’origine peut également se manifester par une grande curiosité pour sa culture, sa cuisine, sa langue. Il y a en a qui apprennent par exemple le russe ou l’espagnol ou bien d’autres pour lesquels la confection des nems ou des cornes de gazelle n’a plus de secret.

On peut également rencontré des jeunes qui ont été adoptés qui viennent du même pays, dans des associations par exemple. Ça peut être l’occasion de tisser des liens amicaux, culturels, enrichissants avec eux et d’échanger sur l’adoption et sur cette culture commune.

Ce pays là, certains aimeraient bien y aller pour mieux le connaître et également mieux se connaître car il fait partie de leur identité. Ce « retour aux sources » peut aider à prendre conscience de la richesse de sa double culture. Et pourquoi pas, à son retour de voyage, faire un exposé aux copains pour partager avec eux cette expérience de culture métissée.

La découverte de son pays peut également amener à se lancer dans la recherche de sa famille biologique.
Mais parfois quand on est adopté et qu’on aimerait bien en savoir un peu plus sur ses origines, on n’ose pas en parler avec ses parents adoptifs de peur de les blesser. On peut avoir l’impression de les trahir. Pourtant cette attirance des origines ne remet pas en cause l’amour et les respect qu’on leur porte.

Si certains ados sont très intéressés par leurs origines, d’autres ne s’y intéressent pas du tout. Ils sont très bien dans leur culture actuelle et n’ont pas envie de découvrir ce côté caché de leur identité. La question des origines émergera peut être plus tard ou bien jamais. Il importe que l’entourage respecte ce choix et qu’il puisse entendre ce que cet adolescent a à en dire.

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Un commentaire

  1. Dans la cas d’une adoption plénière nous n’avons plus d’acte de naissance de notre pays d’origine mais un nouveau qui efface notre affiliation père et mère. Alors comment avoir accès a cette acte de naissance qui à permis l’adoption plénière?

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