Je n’ai plus envie de vivre

  • Ce sujet contient 95 réponses, 14 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Margaux 21, le il y a 1 mois.
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  • #34964 Répondre
    Lunaire.

      Bonjour Feedle,

      Je ne suis pas là non plus pour te consoler mais parce que tout ce que tu dis fait fatalement écho en moi. Je suis une fille de 25 ans qui a un parcours scolaire chaotique, je n’ai aucun diplôme, j’ai été victime de harcèlement scolaire, suis devenue phobique sociale et depuis un an je suis sous traitement (antidépresseurs et anxiolytiques). Je suis aussi une fille qui a des passions très solitaires disons, j’aime les livres (qui m’ont déjà empêchés de me suicider au collège), l’écriture, les mangas et les animés même si j’en mate moins maintenant haha mais tout ça pour te dire que l’on se rejoint sur ces passions et que je suis, paradoxalement à toute la douleur que m’inspirent tes messages, heureuse de trouver quelqu’un partageant mes passions.

      J’espère sincèrement que tu es toujours en vie. Tu vois, moi-même je suis quelqu’un de dépressif, j’ai des envies suicidaires récurrentes mais suis souvent trop lâche pour parvenir à mes fins. Je n’ai plus d’amis ici. Moi aussi, ils finissent tous par partir, par m’oublier. Je ne marque personne. Je suis assez quelconque. Je ne suis ni moche ni belle, je suis assez banale. J’ai une personnalité que je ne saurais définir comme si j’étais… vide ? Je me sens vide d’ailleurs. C’est ce vide existentiel qui, souvent, me pousse à me dire que la mort serait une solution. Et puis, je ne sais pas pourquoi, je m’accroche. Je m’accroche à ces lueurs d’espoirs qui persistent en moi sans que je sache pourquoi. J’ai été psychologiquement traumatisée par mon père et avec lui j’entretiens une relation complexe. Ma mère n’a jamais vraiment été capable de s’occuper de moi et j’entretiens une relation aussi complexe avec elle. Je sais que mes parents m’aiment mais ils m’aiment mal.

      J’aimerais tellement avoir des amis aussi. Avoir un copain. Comme toi, je suis vierge et je n’ai jamais embrassé personne, je n’ai eu aucun date (pas faute d’avoir été sur des applis de rencontre et d’avoir discuté avec quelques garçons) et en fait, chaque fois que je tombais amoureuse d’un garçon ce n’était soit pas réciproque soit ils m’évinçaient de leurs vies parce qu’ils avaient des copines jalouses et possessives. J’étais considérée comme un « risque » pour elles et pour eux. Ou alors la fameuse friendzone que beaucoup connaissent… Je suis dans une misère sociale qui me plombe beaucoup. J’aimerais dire que j’ai eu une vie normale mais sur quelques moments de bonheur (surtout compactés dans mon enfance) j’ai surtout connu la souffrance. Beaucoup de souffrances. L’année dernière j’ai commencé à me mutiler et c’est les médicaments que je prends qui m’empêchent de continuer.

      J’ai parfois fait des TS… ou étaient-ce des appels à l’aide ? Je n’en sais rien. Je suis juste épuisée mentalement.

      Bref, je vois que je parle beaucoup de moi pour finalement pas dire grand chose. Ce qui un jour m’a sauvé ça a été la lecture puis de reprendre mes études, de rencontrer des gens et j’ai pu me faire une amie avec qui je n’ai plus de contact aujourd’hui… puis j’ai replongé. Je ne sais pas quoi te dire pour t’aider. As-tu déjà penser â changer de psychologue ? Concernant les AD ou anxiolytiques, le chemin peut être long mais sincèrement je t’encourage à aller voir un psychiatre pour trouver le bon traitement. Si tu es encore là, à mon humble avis, c’est qu’une partie consciente ou inconsciente de toi veut toujours vivre. Parce qu’il demeure un espoir en toi, peut-être. Un tout petit bout d’espoir que les choses peuvent aller mieux. Que tu rencontreras cette fille dont tu sembles avoir tant besoin. Mais sache que le bonheur ne vient pas tant des autres. Il vient surtout de l’intérieur. Au final, oui, avoir quelqu’un dans ta vie pourrait aider mais si rien ne va à l’intérieur de toi, comment une personne extérieur pourrait avoir le pouvoir de soigner tes plaies intérieures alors qu’elle ne te connait pas ou pas aussi bien que toi ? L’amour de soi commence par soi. Rien qu’en te lisant, je vois ton talent pour écrire. Je vois un jeune homme las mais qui a sa propre personnalité, ses passions etc.

      Fais-tu des études par passion ou parce que tu penses que c’est le bon chemin à prendre et ce qu’on attend de toi ? T’es-tu déjà poser ces questions ? Fais-tu vraiment les choses « pour toi » ou pour les autres ?

      Tu sais, je souffre de dépendance affective et j’ai été (et suis encore) quelqu’un de toxique. De malsaine. J’ai été odieuse avec un ami… je suis finalement coupable du fait qu’aujourd’hui, il ne me parle plus que froidement. Mais je suis en quête de cet amour qui semble tant me manquer. Mais je tente de ne plus le chercher ailleurs. Je tente de le trouver en moi. Je tente de me dire que je suis une belle personne de l’extérieur comme de l’intérieur. Que je dois être ma propre meilleure amie.

      Il y a des jours où juste faire un gâteau avec ma mère me remplie de joie pendant quelques instants. Il y a des jours où parler avec des amies que je n’ai pas encore rencontrer me remplie fe joie aussi. Où écrire me donne l’impression d’être utile. Où lire me donne l’impression d’accomplir quelque chose. Accroche toi à ces petites choses qui, parfois, peuvent te rendre juste un peu heureux. C’est la preuve qu’en toi il y a toujours de la vie.

      J’arrête ici mon monologue et suis bien désolée de ne pas pouvoir te passer mes coordonnées mais n’hésite pas à donner de tes nouvelles ici. Je sais que c’est dur, je le sais vraiment mais même si ça te parait être un ignoble mensonge, ça ira mieux. Tu mérites le bonheur, crois moi.

      A la prochaine peut-être.

      #34989 Répondre
      Mica****

        Salut feedle
        Je comprends ton dernier message j’avoue que ça me fait un peu pensé à moi même si j’ai 15 ans et que ça fait 10 ans que j’encaisse j’ai l’impression que mon destin et que ma vie se termine plus tôt aussi mais quand en tout mourir de vieillesse ça m’étonnerait
        Bref a cause de ma dépression de l’année dernière et un été de md je rechute c’est le deuxième jour que je sèche et j’ai 9 de moyenne
        A+
        Quelqu’un de perdu

        #35188 Répondre
        Mc Arthur56

          Ne t’inquiète pas la vie est longue, les religions c’est de la connerie, la vérité c’est que t’ai là tu est né, pourquoi je ne sais pas, mais tu dois t’accrocher, car si tu te suicide tu vas faire rigoler tous tes ennemies, je sais que c’est dur que la vie est parfois une belle enfoiré mais il y à toujours quelques choses à découvrir, le meilleur psychologue que tu puisse avoir c’est pas un de ces branleur qui va te prendre 80 euros pour écouter tes conneries dont il n’en à rien à foutre ! c’est toi et toi seule avec ta petite amie la peur de partir pour de bon
          je voudrai bien te donner plus de conseils mais je n’ai pas le temps, bonne continuation
          mon ami !

          #35189 Répondre
          Mc Arthur56

            Bonjour courage, il faut continuer il faut manger des pommes, courir, boire de la bière belge, marcher, aller danser, macher du chewing gum, regarder les films avec Stallone, regarder la mer et faire des châteaux de sables et surtout ne pas mourir avant d’avoir mis ces pieds à Los Angeles , Seville, et Mexico c’est compris sinon c’est l’enfer direct ! sans condition

            #35191 Répondre
            Mc Arthur56

              Bonjour, Attention aux Psychologues avec leurs antidépresseurs et anxiolytiques, ce sont tous des escrocs et leurs médocs de merde ce n’ai rien de plus que du poisons !
              je sais que la vie est dur, on ne choisis pas son corp ni sa famille, ni son pays, tu est né, tu est là, et tu dois te battre, même si ce n’est pas facile, dit toi bien qu’il y à une personne ou plusieurs qui pensent comme toi, avec les mêmes idées que tu n’est pas seul dans cet univers de fous !
              tu souffre d’un terrible manque d’argent, de tendresse, et de chance et ça c’est la vérité
              ne te laisse pas envahir par la dépression, remplace – là par l’humour, le sport, le voyage et la découverte
              dit toi bien que dans la vie il y à toujours plus triste que toi, et des gens qui souffre 100 fois plus que toi, met toi une fois à leur place mais tu n’y arrivera pas, tu dois te concentrer vers ton avenir
              et laisse tes idées noire derrière toi
              bonne continuation, mon ami ou amie

              #35252 Répondre
              Qqn

                Slt,

                Je pense que tu ne dois pas mettre fin à ta vie ce n’est pas une solution. Ça sera toujours mieux d’être l’oncle bizarre que l’oncle qui s’est suicidé. Des gens tiennent à toi il faut juste les trouver ce n’ai pas en broyant du noir que tu vas améliorer ta situation. Chacun ses défauts mais je suis sûre que tu ailles vraiment plein de qualités ne te décourage jamais et n’écoute pas les gens qui te font du mal. J’ai moi-même des pensées suicidaires mais je m’accroche aux gens avec qui je passe de bons moments au bon souvenir que j’ai pu avoir par le passé et et surtout le faite que l’avenir sera peut-être meilleur si j’y mets du mien. Accroche toi ne lâche pas. Et surtout c’est sa t’aide N’hésite pas à en parler.

                #35405 Répondre
                Faner

                  Bonsoir,

                  Je te comprends.. je suis dans un moment de ma vie, ou je pense que de plus être la est la meilleure solution 😣

                  J’essaye de tenir le coup, car j’ai beaucoup de rêves.

                  Je suis hyper triste, célibataire, à la recherche d’un boulot, je me sens inutile

                  À bientôt

                  #35409 Répondre
                  nana g.

                    Salut Feedle,
                    J’espère que tout vas bien, sache que beaucoup de personne ici te soutiennent et s’inquiète pour toi. Tu n’est pas seul, nous sommes tous là, la preuve : ce forum ne cesse de s’animer depuis janvier. J’espère que cette année en Master t’offriras l’opportunités de te faire des amis ou bien, de trouver un travail en alternance. Nous sommes de tout coeur avec toi, vraiment.

                    :bye:

                    #36926 Répondre
                    Lunaire.

                      Salut feedle,

                      J’espère sincèrement que tu es toujours de ce monde. Je passe parfois sur ce sujet pour voir si tu as donné des nouvelles et j’avoue beaucoup m’inquiéter. Je souhaite que tout aille bien pour toi.

                      Je maj mon premier message pour dire qu’aujourd’hui, depuis plus d’une semaine, je vais bien. Comme dit je suis aidée psychologiquement et avec des antidépresseurs (on en pense ce qu’on veut mais étant atteinte du trouble de la personnalité borderline, je n’ai pas le choix, ça me sauve la vie) et j’ai trouvé le bon traitement. J’ai commencé mes cours à la fac, j’ai rencontré des gens formidables. Vraiment, si tu es encore là, ne lâche rien. Ca va venir. On peut attendre longtemps, je sais. On peut se dire que ça ne viendra jamais mais ça viendra, je t’assure, moi qui suis si pessimiste.

                      Je te souhaite d’aller au mieux.

                      #37026 Répondre
                      melodyN

                        Salut feedle.
                        Tes messages m’ont énormément touché. Réellement. Si tu venais à décider de partir de ce monde pour de bon, je te jure un nouveau petit vide se créerait en moi. Et je suis persuadée que je ne serait pas la seule. Regarde, tous les gens qui t’écrivent des messages, déjà rien que ça, rien que tout ces être qui sans te connaître s’attache un peu plus à toi à chaque nouveau messages. Et bien moi je trouve ça magnifique. C’est sur tu n’est PAS seul . Il faut ( et je le sait très bien que c’est tout sauf facile) juste trouver les bonne personne pour te sentir écouté,compris.
                        Car la vie, à mon humble avis n’est pas une putain de « bataille », la vie c’est pas survivre ! La Vie c’est tout simplement VIVRE ! Tu dis que tu es à un point où tu subit, encaisse. Bah justement je crois que pour changer il faut que tu apprenne petit à petit à vivre. A chaque fois qu’une actions ( aussi petite ou ridicule qu’elle soit ) te procure un petit bonheur/plaisir, tu saisi l’instant, tu profite un maximum et tu essaye de t’en souvenir pour savoir qu’est ce qui te donne le sourire et pouvoir réapliquer ces instant quand tu te sens tout au fond. Saisir l’instant présent c’est vivre.

                        Et pour ce qui est de cette fille que tu n’arrive pas à trouvé je te promet que ( même si tu a l’aire convaincue) une grande partie de fille en ont rien à foutre du mec rassurant, bien posé sur ses épaules. Et toutes les filles aiment des caractéristique de beauté différentes. Tu ne les a juste pas encore rencontré. Moi j’en ai rien à foutre d’un mec caisse qui a baisé tout son lycée. J’ai besoin d’honnêteté, de quelqu’un de réaliste sur ce qui nous entour, qui n’est pas toujours sur de soit (car merci un minimum d’humilité), moi je crois que se sont les gars comme ça qui sont réellement les pied sur terre ( et parfois un peu trop ce qui déclenche de profond mâle être).

                        Je suis dans une période où je ne suis pas non plus très bien mais je me sauve par ces petit instants du quotidien qui me rendent heureuse où grâce à la musique, la lecture, le cinéma.
                        Ducoup j’ai espoir et je me dis que si toi t’y arrive ( et je t’en supplie de tout mon cœur aime toi, reprend goût) moi aussi je peux y arriver c’est sûr!
                        Je vais te dire un truc tout con mais si tu ne comprends plus pourquoi tu est encore vie pense ( au gens que tu aimes ) et à moi qui me sentirais très triste si tu n’étais plus là.

                        Trouve la clef qui t’ouvrira la porte du bonheur et je te souhaite énormément +++++ de courage.
                        Prend soins de toi 💛

                        #37244 Répondre
                        feedle
                        Participant

                          Salut tout le monde,
                          Je sais, ça fait longtemps que j’ai rien écrit, et beaucoup de gens m’ont répondu. Mais au moins, ça fera plus de choses à dire. Et pour une fois, il y aura des bonnes nouvelles (mais pas que, malheureusement). Comme une bonne vielle rédaction de collège/lycée, je vais structurer mon message en 3 parties + conclusion:

                          1. Les bonnes nouvelles
                          • J’ai essayé un peu de me reprendre en main, de me redonner un peu de discipline dans ma vie. Pour ça j’ai commencé à mettre en place un programme (mélange de sport + temps de travail + temps pour faire le ménage + temps de repos ect.). C’est très difficile (pour ne pas dire impossible) de s’y tenir à 100%, mais j’essaye de m’y tenir le plus possible. Beaucoup des points que je vais évoquer juste en dessous viennent de ce programme.
                          • Je me suis remis (sérieusement) au sport. J’aurais aimé prendre un abonnement à la salle de sport (et croyez moi c’est pas la motivation qui me manque), mais comme je l’ai déjà dit je manque d’argent et de temps libre, donc soit je cours le matin, soit je fais des pompes dans ma chambre.
                          • J’ai fait des grosses coupures budgétaires dans mes dépenses, et j’essaye de dépenser que le nécessaire. Je fais pas des grosses économies, mais au moins je suis plus dans le rouge.
                          • Je fais moins (mais malheureusement pas « plus du tout ») de crises d’angoisse que d’habitude.
                          • J’ai arrêté de prendre rdv chez les psys. Déjà parce que ça coute cher, mais en plus parce que c’est que des petits conseils qui peuvent régler certains problèmes, mais elles m’ont pas donné de solutions pour mes grands problèmes (j’en reparle à la fin).
                          • J’essaye (je dit bien j’essaye) de manger mieux.
                          • Je dors mieux, maintenant que j’ai réussi à maintenir un rythme de sommeil plus régulier, à limiter mes heures d’écran pendant la semaine et en me laissant une ou deux heures de marge pour aller me coucher et me mettre au lit avant de m’endormir (en plus de mes heures de sommeil minimales).
                          • Je réussis à me libérer plus de temps de travail, mais malheureusement j’ai toujours pas assez de temps pour écrire assez par semaine.
                          • Je vous laisserai juger si ce programme est une réussite ou non, mais globalement je vais un chouïa mieux qu’avant.
                          1. Les mauvaises nouvelles

                          Par où commencer?
                          – Les failles de mon programme: j’ai du mal à diminuer mon temps de jeux, que j’essaye de réduire pour être plus productif. Et l’écriture de mon livre avance beaucoup plus lentement que prévu (manque de temps + manque de motivation + page blanche)
                          – Quand je vous dis que je n’ai pas de chance avec les filles, je rigole pas. Oui, il y a des filles dans ma classe, mais la moitié est déjà en couple, et l’autre moitié est soit lesbienne, soit pas intéressée, soit pas compatible avec mes critères de personnalité/valeurs/physique. Il y a bien une fille qui faisait exception à toutes ces catégories, mais en 3 mois le nombre de fois où on s’est parlé se compte sur les doigts d’une main, et on dirait presque qu’elle sait même pas que j’existe (et attention, on n’est pas à la fac! On est une classe de 40, en 3 mois tu finis par connaître tout le monde de tête). J’en reparle à la fin.
                          – Je suis toujours malade. Ça change tout les ans, mais chaque année j’ai toujours un truc qui me pourrit mes journées. Depuis l’année dernière, j’ai des problèmes de digestion. Je suis allé voir mon médecin mais aucun de ses médocs ont marché. J’ai tout essayé: tisane au fenouil, ralentir sur le café, manger léger le soir, éviter les aliments difficiles à digérer… Mais rien n’y fait. Ça fait que diminuer légèrement les symptômes. Du coup, je bois énormément d’eau pour aller plus souvent aux toilettes.
                          – Quand j’ai commencé mon master en développement territorial (des mots savants pour dire « urbanisme »), je pensais que nos cours de droit étaient la pire des matières. Mais ça, c’était avant de découvrir « Faire un projet de groupe avec des géographes ». Alors, je suis désolé s’il y a des gens qui ont un bachelor/licence en géo parmi vous, mais je suis obligé de faire un coup de gueule. En gros, la moitié de la classe (ce n’est pas mon cas) sont des gens qui sortent de fac de géo, et qui sont obligé de faire un master s’ils veulent trouver un travail. Un des aspects de notre formation (master), c’est qu’on doit faire des projets de territoire. Comme c’est un travail similaire à ce que j’ai fait pendant mon bachelor en architecture du paysage (bachelor=licence en Suisse), je sais comment faire ce genre de projets. Mais les géographes, pas du tout. Ils savent rien faire. C’est des sociologues qui ont passé 3 ans sur les bancs des amphis à écouter des profs lire leurs diapos et à écrire des textes. Ils sont GEOGRAPHES, mais ils ont pas fait une seule carte! Ils arrivent pas à synthétiser les informations et ils sont souvent pas sérieux dans leur travail (et vas-y que je regarde la coupe du monde pendant les heures d’atelier, et vas-y que je rigole avec mes potes pendant le temps de travail, et vas-y que j’arrive à 10h alors qu’on avait dit 9h…). Mettez vous à ma place. J’ai l’impression d’être le seul à tenir tout le groupe, de devoir tout gérer. Je suis 1 contre 4, j’ai parfois l’impression de gérer une classe de maternelle. Et tous les gens de ma classe qui ont fait le même bachelor que moi (bachelor en architecture du paysage) ont eu la MÊME expérience. Alors heureusement, tous les géographes ne sont pas comme ça, mais la plupart le sont. C’est compliqué de travailler dans ces conditions, surtout qu’ils sont démoralisés par les profs à chaque fois qu’un prof est un peu dur dans ses mots pendant les critiques de projet, alors que pour quelqu’un qui a fait 3 ans d’archi ou d’archi du paysage, c’est juste normal en fait.
                          – Tous nos examens sont condensés dans une courte période de 2-3 semaines en janvier. J’ai envie de mourir. (« oui mais c’est normal à la fac » – alors de 1) on n’est pas à la fac et de 2) en bachelor les examens étaient bien répartis dans l’année scolaire et ça a très bien marché).

                          1. Mes 3 grands problèmes

                          Avec du recul, je me suis rendu compte que j’avais 3 grands problèmes, trois grandes sources de stress et d’angoisse dont découlent (presque) tous les autres problèmes. Après tout, c’est le fait que ces trois problèmes me sont tombés dessus en même temps qui est la cause de ma dépression.

                          1) Mon célibat éternel.
                          J’en ai marre. J’en ai sérieusement marre d’entendre « tkt tu finiras par trouver » à longueur de temps depuis des années. Ces gens n’arrivent pas à se mettre à ma place. Si ça continue, quand j’aurais 30 ans ça sera toujours pareil. Je serai toujours un cassos et les gens continueront de me mentir en me disant que je finirai bien par trouver quelqu’un. « Meuh moi je connais quelqu’un qui a connu son premier amour à 51 ans et qui est très heureux aujourd’hui ». Mais je veux pas être comme ça! J’ai besoin d’amour. J’ai besoin d’être aimé. Au moins, j’ai identifié deux grands problèmes qui expliquent pourquoi je n’arrive pas à trouver de copine:
                          Premièrement, j’ai du mal à rencontrer des filles. A part pour aller à l’école, je sors rarement. Donc à part sur les appli de rencontre, c’est quasiment impossible pour moi de rencontrer une fille avec qui ça pourrait marcher. Et comme je l’ai déjà expliqué, j’ai pas des passions très « sociables ». Et les appli, ça marche pas des masses pour moi. J’ai rarement des matchs (alors que j’ai tout fait pour améliorer mon profil) et les 3 dates que j’ai eu en 5 ans n’ont rien donné, pas même un bisou. Rien.
                          Deuxièmement, je ne suis pas attirant physiquement. Et si, je suis désolé mais c’est la dure vérité: le physique, ça compte. Je suis pas quelqu’un d’attirant, j’ai le dos vouté, le regard vers le bas, j’ai tendance à fuir le contact visuel, je bégaye quand je perds mes moyens, quand je me rase je ressemble à un bébé et quand je laisse pousser ma barbe je ressemble à un clodo, ma coupe de cheveux est nulle, mes dents sont naturellement jaunes (le dentifrice blanchissant n’y change rien), mes yeux ressemblent à ceux d’un tueur en série (et pas ceux du fameux site de streaming que nous connaissons tous), mon style vestimentaire est pourri, et mon charisme est niveau 0. Bref, dans le meme du « Virgin vs Chad », je suis clairement le « Virgin ». Heureusement, j’ai pas de lunettes et j’ai pas de problèmes de peau (il manquerait plus que ça!). J’essaye de m’améliorer. J’essaye de palier à tous ces défauts. J’essaye de m’améliorer aussi en faisant de la muscu en faisant des pompes et des abdos. Mais voilà, en général, j’ai l’impression que tout ce que je fais ne change pas grand chose. Oui, j’augmente mes chances, mais je les fais passer de 0% à 5%. Au fond, je crois que je ne serai jamais au niveau des autres. Toute ma vie, j’ai aussi croisé des gars qui étaient dans la même situation que moi, mais tous ont fini par trouver une copine. Il reste plus que moi, l’éternel perdant. J’ai déjà essayé d’accepter mon sort en me disant que je n’y arriverai jamais et que je devrais arrêter de chercher, mais c’est impossible quand je vois des couples chaque jour.

                          2) Les études

                          J’ai déjà expliqué à quel point je tenais à continuer et terminer ces études. Je ne peux et ne veux pas arrêter. Si j’arrête, non seulement j’ai aucune alternative, mais en plus je passerais ma vie à me demander ce qui se serait passé si j’avais continué. Pourtant, mes études ont toujours été une source de stress, un combat dans ma vie. La seule solution, c’est que je les finisse. Si tout se passe bien, ça sera fini dans un an et demi. Après ça, soit je sombre dans le terrifiant monde du travail, soit je finis chômeur et je me fais renier par mes parents, soit j’arrive à convaincre mes parents de me laisser une année sabbatique après mes études, avant de me lancer dans le monde du travail (option idéale). Et si je rate mes études, et bien là je suis vraiment dans le caca.

                          3) Mon avenir

                          Celui-là, j’ai galéré à savoir comment l’appeler. Disons que ça regroupe tous les freins à mon rêve ultime. Pour rappel, mon rêve, c’est de publier le livre que je suis en train d’écrire, que je devienne célèbre grâce à lui, que j’ai assez d’aisance financière pour emménager à la campagne dans une maison loin des villes, dans une maison autosuffisante, où je vivrai avec ma femme, mes enfants et mes animaux. Tout ça c’est bien beau, mais c’est un rêve lointain. Je suis même pas près d’arriver à la première étape. Le roman que je suis en train d’écrire est long. Très long. Et je n’en suis qu’à un petit quart. J’ai peur de pas finir mon livre à temps. Et comme mon livre se déroule dans un futur proche, je dois constamment réécrire certaines parties par rapport aux évènements récents qui sont arrivés où qui sont en train de se dérouler. J’aime l’histoire que je suis en train d’écrire, mais parfois j’ai des doutes. Des doutes sur mes personnages, des doutes sur l’intérêt de l’histoire. J’ai peur de ne pas avoir appris de mes erreurs, et que mon livre soit un mégaflop après des années de travail, et que lui non plus ne se fasse pas publier.

                          Tout ça me fait peur. Dites vous que je pense à tout ça chaque jour, souvent en même temps. Comme dit au début, ce n’est pas en réglant des petits problèmes que ça va s’arranger. Je dois régler les GROS problèmes, et eux, il y a malheureusement que moi qui puisse m’en charger. Il n’y a qu’en trouvant une copine, en réussissant mes études et en travaillant d’arrache-pied sur mon livre que je peux m’en sortir. Mais tout ça ça me dépasse. J’ai l’impression que j’y arriverai jamais. J’ai l’impression d’être débordé. J’ai l’impression que je vais jamais m’en sortir, et que quoi que je fasse je m’en sortirai jamais. J’ai l’impression d’être piégé dans une spirale ou dans une toile d’araignée, et que les choses ne redeviendront plus jamais comme avant. Je ne serai plus jamais heureux. Quoi que je fasse, je suis une fois de plus au pied du mur.

                          Je vous tiendrai au courant si j’ai quelque chose d’intéressant à dire. A bientôt.

                          • feedle
                          #37640 Répondre
                          Manon

                            Salut Feedle,
                            Déjà j’espère que tu vas bien. J’ai lu toute la conversation et c’est fou comme je me suis reconnue dans ton témoignage, donc rien que pour ça je te remercie parce que je me sens moins seule et j’espère qu’avec le miens toi aussi tu te sentiras moins seul.

                            Je me suis reconnue quand tu dis que tu a 23 ans et jamais été en couple. J’en ai 22 et pareil, jamais rien avec un garçon, pas même un bisou, rien. On va pas se mentir, ça me gêne et me fait sentir honteuse et pathétique. Pour une fille dans mon cas, je te rassure, je préfère un gars qui n’a aucune expérience non plus. Et du coup, une des raisons de mon célibat c’est que j’ai clairement peur d’être en couple, surtout avec un gars qui lui a déjà eu des relations amoureuses. J’ai peur du regard des autres et de leur jugement parce que c’est pas si commun des gens de notre âge avec aucune relation amoureuse. En tous cas moi j’en ai jamais rencontré. Après je suis aussi d’accord avec toi à propos des gens qui disent « ça viendra, tu es jeune, tu a le temps » ou « il faut s’aimer et être heureux avec soit même avant d’aimer une autre personne » mais je m’en fout moi de ça et c’est n’importe quoi. J’attends une relation amoureuse depuis le collège, et puis le collège est passé et je me suis dit peut être au lycée, puis le lycée est passé et je me suis dis à la fac c’est sûr je vais rencontrer quelqu’un, et surprise, je suis toujours célibataire. Je crois que la fac c’était le pire parce que tout le monde en parle comme le meilleur moment de sa vie, avec pleins d’amis pour la vie, de rencontres amoureuses, de fêtes, etc. Moi c’était tout le contraire, je bossais comme une dingue, j’ai rencontré aucun potes ni copains et j’aimais pas les fêtes étudiantes.
                            J’ai cette impression de passer à côté de ma jeunesse, parce que oui, je vieilli (bon après ça va jai que 22ans, mais quand même ça commence à faire long pour une éternelle célibataire) moi je veux juste une relation amoureuse et faire des choses simples, sortir, me promener, aller au restau, au ciné, voyager, m’amuser, rire, partager des moments banales avec quelqu’un.
                            Le problème c’est que moi aussi je sors peu et mes loisirs sont aussi très atypiques, j’aime le dessin, l’écriture, la kpop, etc, mais si les gens comme moi, avec les mêmes problèmes et les mêmes passions sont aussi chez eux, comment se rencontrer alors? En 2023 je vais encore espérer rencontrer quelqu’un et rien va se passer encore.

                            J’ai pas d’amis dans ma ville, aujourd’hui j’ai qu’une seule copine qui habite loin et à qui je parle encore. Mais bon, je me sens quand même vraiment seule et ça me donne pas envie de sortir. Donc en plus de chercher l’amour, je cherche aussi une bonne amie. Après niveau études/boulot je suis complètement perdue, je n’ai aucune idée de ce que je veux foutre de ma vie et si j’essaye de m’imaginer dans 5 ans, honnêtement je sais pas où je serais, ou ce que je vais faire.

                            Enfin bref, tout ce pavé pour j’espère te donner une raison de ne pas passer à l’acte, parce qu’il existe des gens qui sont dans le même cas que toi et je sais pas mais rien que cette idée, je la trouve rassurante.

                            J’espère vraiment que ta situation va s’arranger, que tu vas trouver l’amour et retrouver goût à la vie 🙂

                            #37730 Répondre
                            Chris

                              Feedle,

                              Au nom de tous ceux qui s’inquiètent pour toi, je te remercie d’avoir donné des nouvelles.

                              Tu commences à voir du positif, et c’est énorme.
                              Évidemment, ça n’est pas encore le grand soleil, mais les ‘possibles’ se montrent à toi et c’est le principal.
                              Ils mettront le temps qu’ils mettront à arriver et tu trouveras ça trop long. Et puis un jour tu pesteras contre ta femme, oubliant toutes ces années de galère !

                              Une dernière chose : si tu regardes autour de toi, tu verras que des gens pas terrible, voire franchement tarte , sont en couple. Parfois, avec des gens très convenables physiquement.
                              Les relations humaines suivent des règles moins simples qu’il n’y paraît et les gens ont parfois des goûts très étranges.
                              Ce qui veut dire que toi aussi tu as tes chances. Surtout si tu évites d’être convaincu du contraire.

                              Chris

                              #41776 Répondre
                              Victoire

                                Je comprends ce que vous dites toi et l’auteur du poste ! Parfaitement même ! J’ai 25 ans et je suis une fille, et je sais aussi que je ne vivrais jamais de relation amoureuse avec qui que ce soit parce que j’ai de gros blocages, à cause de mes connards de parents qui m’ont rabaissé toute ma vie. Pourtant je suis mignonne, gentille et originale. J’ai eu des propositions. Mais être en couple sans aimer la personne et être juste gênée ça n’a aucun intérêt. Pour autant, c’est vrai que de partager son repas de temps en temps avec quelqu’un ça doit être génial. Avoir des enfants à 2, ça doit être beau (je vais faire mes enfants toute seule.

                                Je me dis souvent que j’aurai du naître dans un pays où on mari les femmes de force, comme ça j’aurai été en couple et j’aurai eu des enfants plus facilement.

                                Moi aussi ma vie ne m’apporte rien, je suis tout le temps toute seule, et je n’ai pas de personne ressource, mes amies étant toutes en couple (et connaissent l’amour).

                                Mon projet de vie, mon but, c’est d’être maman. Je ferai donc en sorte que ça ça se concretise. Mais pour le reste, la vie professionnelle, la vie amoureuse je sais que c’est peine perdu. J’enchainerai les boulots de merde toute ma vie et je ne trouverai jamais quelqu’un que je pourrais aimer et qui me casserai mes barrières.

                                Je vous comprends entièrement.

                                #42061 Répondre
                                Annon

                                  Bonjour j’aimerais avoir de vos nouvelles parce que je me reconnais dans votre message
                                  Je désespère moi aussi et j’ignore si je vais m’en sortir

                                  #43053 Répondre
                                  feedle
                                  Participant

                                    Vous voyez quand un insecte tombe dans un évier. Il essaye de remonter sur les bords mais il finit toujours par glisser et retomber au milieu. Il aura beau réessayer encore et encore, il y arrivera jamais, et il finira par mourir noyé ou aspiré dans le trou. Et bien moi, je suis un peu comme cet insecte. A chaque fois que je pense remonter la pente, je finis par glisser et retomber au point de départ. Je suis comme Sisyphe qui est à chaque fois obligé de remonter son rocher en haut de la montagne en sachant qu’il finira par rouler en bas une fois arrivé en haut.
                                    J’ai énormément de mal à me tenir à mon programme. J’ai aucune autodiscipline. Je finis souvent par passer des heures sur mon téléphone sans m’en rendre compte. Je perds du temps, je n’avance pas, et je stresse encore plus.
                                    Pourtant j’aimerais tellement avoir plus de temps libre, j’aimerais pouvoir sortir plus souvent dehors, faire des randos en montagne, faire de l’escalade ou aller plus souvent à la salle. Il y a bien une salle de sport à mon école, mais elle est pas toujours ouverte et selon mes cours je peux pas toujours y aller. J’essaye d’y aller le plus possible, mais au lieu d’y aller 4x par semaine, je peux y aller que 2x. L’escalade en salle, ça coute cher, alors que c’est un sport que j’adore. Alors j’y vais qu’une fois par mois. Et pour la montagne, c’est compliqué quand on a pas de voiture. Et puis faut organiser avec les potes, faut voir si la météo passe, faut voir si j’ai du temps libre etc. Pour l’instant j’ai fait 3 randos en montagne depuis le début de l’année scolaire, mais j’aimerais en faire plus, et plus haut. J’adore les montagnes. C’est bizarre de le dire mais j’ai l’impression que ça m’apaise.
                                    J’ai enfin trouvé un travail. Si tout va bien je commence en juin. Je connais bien l’entreprise et c’est très bien payé (merci la Suisse). Mais c’est loin de chez moi et les démarches administratives sont longues et compliquées. J’ai une amie qui travaille là-bas donc elle pourra m’aider au début, mais j’ai quand même peur que ça se passe mal, même s’il y a pas de raison pour ça. J’angoisse quand même à l’idée de faire une faute ou de mal travailler. Et en attendant, j’ai toujours encore des problèmes d’argent.
                                    Mes problèmes de digestion s’améliorent. Maintenant les seules fois où j’ai mal au ventre c’est soit le matin soit le soir, donc quand je suis pas en cours. Comment j’ai fait ? Ça doit être une combinaison de plusieurs trucs : manger léger le soir, tisane matin et soir, jus de citron, meilleur sommeil, meilleure alimentation et des trucs comme ça. Bon, par contre si la cause principale de mes problèmes de digestion c’est le stress, alors je vais devoir attendre encore longtemps.
                                    L’écriture de mon livre n’avance pas assez vite. Et la majorité de mes bêta-lecteurs ont pour l’instant décroché de l’histoire. Ce livre c’est le projet de toute une vie. Je ne veux et ne peux pas l’arrêter. Et comme l’histoire se déroule dans un futur proche, je suis souvent obligé de modifier certains éléments de l’histoire pour que ça colle à la réalité. J’ai peur que si je finis pas assez vite, un gros évènement va arriver et va rendre toute l’histoire obsolète. Et là, je devrais tout réécrire depuis le début.
                                    J’ai contre toute attente réussi ce premier semestre malgré les demeurés que j’avais dans le groupe. Le projet de ce semestre-là se passe mieux, même si c’est pas toujours parfait. J’ai peur que le gens de mon groupe ne m’aiment pas et parlent dans mon dos. Une fille de mon groupe m’a même supprimé de tous les réseaux sociaux du jour au lendemain. Alors soit elle a cru que je la draguais (elle est célibataire et super mignonne, elle soit sûrement s’imaginer que tous les mecs sont derrière elle), ce que je comprends pas étant donné que j’ai jamais rien tenté (elle est beaucoup trop mignonne pour quelqu’un comme moi, j’ai littéralement aucune chance avec elle), soit elle me déteste pour une autre raison. J’ai toujours une vraie malchance dans les travaux de groupe. J’ai toujours tendance à tout faire foirer et à faire en sorte que les gens ne m’aiment pas. Ça serait un miracle si je réussis à finir ce projet tout en restant pote avec mon groupe.
                                    Je me suis décidé à me faire opérer les yeux pour ne plus être myope. J’ai déjà fait un test. Je peux faire l’opération, mais ça coute cher et il faut que je trouve un créneau horaire où je travaille pas + où je suis chez mes parents + où j’ai pas cours + qui corresponde aux créneaux horaires de mon ophtalmo. Autrement dit, je vais devoir attendre longtemps.
                                    Depuis la dernière fois, j’ai aussi eu une certaine désillusion sur la vie de couple. Je me suis rendu compte que je détestais la culture de la drague et de la vie de couple aujourd’hui. J’ai enfin arrêté d’idéaliser la vie de couple. J’ai enfin compris pourquoi j’ai pas de copine. C’est pas de ma faute. C’est la faute de comment les gens ont transformé la notion de couple. Vous savez, ça veut pas dire que je suis célib que je suis con. Je vois et j’entends chaque jour le drama des vies de couple de mes potes autour de moi. Je remarque à chaque fois les mêmes schémas. Il y a plus d’honnêteté, plus de respect, plus de fidélité, plus d’amour dans les couples aujourd’hui. Les gens se trompent entre eux, s’engagent dans des relations courtes et se séparent à la moindre dispute. Tout tourne autour du sexe, et tout le reste qui forme une relation passe à la trappe. Les gens deviennent soit des gens qui couchent à droite à gauche chaque soir, soit des gens qui se marient trop tôt. On dirait que dans chaque couple il y a une personne qui est en manque affectif et l’autre qui est là que pour le cul. Et tout ça est accentué par les réseaux sociaux. Aujourd’hui les femmes ont des armées d’hommes en chien qui les suivent sur les réseaux sociaux. Pas étonnant qu’elles soient devenus hyper select. Elles ont même pas d’effort à faire. Elles ont simplement à piocher dans le haut du panier. Notre société pourrie à fait de nous des gens matérialistes, individualistes et dépendants. Ça me donne envie de gerber. Si c’est ça l’amour aujourd’hui, alors j’en veux pas. J’ai toujours voulu avoir une relation réelle, honnête, sérieuse, avec du vrai amour. Mais aujourd’hui j’ai l’impression que plus aucune fille ne recherche ça. Plus personne ne recherche de relation sérieuse ou à long terme. Peut-être que je suis vraiment pas fait pour ça. Peut-être que le vrai amour que je m’imaginais depuis toujours n’existe tout simplement pas, et que ce qu’on appelle « amour » n’est que cette version cynique qu’on nous force à assimiler dans cette société de dégénérés.
                                    Un autre point que j’ai longtemps esquivé mais qui me touche depuis longtemps, c’est mon addiction au p*rno. Pourtant, j’ai pas été comme la majorité des gens qui ont découvert ça à l’école primaire et qui en sont devenu accro au collège. Non, j’ai regardé du P non accidentellement pour la première fois seulement à 19 ans. Au début, c’était une fois par an. Puis une fois par mois. Puis une fois par semaine. Puis plusieurs fois par semaine. Je savais que c’était pas bien pour moi. Je connais tous les mécanismes qui font que le P te bousille ton cerveau. Mais c’était déjà trop tard. J’avais ouvert la boîte de Pandore. Aujourd’hui je fais tout pour essayer de m’en sortir. J’ai installé des bloqueurs, j’ai mis un compteur sur mon téléphone, j’ai arrêté de toucher à mon téléphone le matin quand je suis encore dans mon lit. Ça s’est amélioré, mais je rechute encore régulièrement. Rien qu’aujourd’hui j’ai rechuté après 88 jours. Mon record est de 112 jours. Ma faible autodiscipline n’arrange pas les choses. Mais je veux vraiment m’en sortir. Il faut que je trouve un truc qui comble le manque qui fait que je me suis mis à regarder ça en premier lieu.
                                    Bref, je suis encore loin d’être tiré d’affaire. A chaque fois qu’une chose semble s’améliorer, deux autres problèmes apparaissent. Je suis en train de combattre une hydre. Parfois j’ai des boost de motivation qui me donnent envie d’avancer quoi qu’il arrive, et à d’autres moments je suis complètement démoralisé et j’ai mes pensées suicidaires qui me reviennent. J’ai peur que les choses ne changent jamais, et je ne sais pas quoi faire de plus. J’ai déjà fait tellement d’efforts pour des choses qui sont si faciles pour les gens de tous les jours. J’ai l’impression de passer à côté d’une ou de plusieurs solutions totalement évidentes. Je suis complètement perdu et je sais plus quoi faire. Je sais juste que je mettrais fin à mes jours si je suis toujours dans la même situation à l’âge de 30 ans.
                                    D’ici là, je vous tiendrai au courant. A bientôt
                                    – feedle

                                    #44181 Répondre
                                    Sandra Marla

                                      Feedle, je me reconnais tellement dans ta souffrance. Je sais que même si d’autres vivent des situations similaires à la nôtre, on est toujours tous seuls avec notre propre souffrance, mais comme j’aimerai te serrer dans mes bras. La solitude me ronge, comme toi je suis une personne assez timide, j’ai connu l’amour je ne sais par quel miracle pendant 10 ans…Des années pendant lesquelles j’ai saboté la relation à cause de ma vision des choses, de moi-même… Je pense que lorsque nous sommes sensibles, lorsque l’on souffre très tôt dans nos vies (pour diverses raisons), nous devenons des personnes vivant essentiellement dans nos têtes. Un monde intérieur riche qui nous vide de toute énergie pour passer à l’action. Des pensées négatives qui s’auto-entretiennent depuis des années à un rythme effréné. Tu n’y es absolument pour rien, mais malheureusement seul toi peut décider de passer à l’action, et je le conçois c’est très dur lorsque nous sommes seul, mais ça vaut la peine d’essayer. Quand je lis tous ces messages de détresse ici, sur Internet en général, ça m’attriste tellement, parce que je vous comprends tous un peu. On est différents mais au fond, on partage tous la même peine. On ne mérite pas de vivre tout ça, on ne mérite pas ce qui nous arrive. Je crois surtout qu’on veut avant tout être aimés, être compris, ne plus être seuls. Et s’il y’a bien une chose que l’on peut commencer à faire dès maintenant pour aller mieux, c’est de commencer à s’aimer soi-même. A prendre du temps pour soi sans culpabiliser, sans se comparer aux autres. Etre son propre ami, être bienveillant avec soi-même… Je pense que c’est un premier pas vers de plus beaux horizons. Parce que, contrairement à ce que nos pensées négatives habituelles nous font croire, on est pas tous seuls, et surtout, rien est figé dans le temps. Tout est encore possible, tant que l’on respire.

                                      #44303 Répondre
                                      itsyoruichi

                                        Salut,

                                        Ton message me touche un peu, on sent vraiment le désespoir. Pour le côté fille: sache que toutes les filles ne pensent pas comme ça. En tout cas pas moi et je pense pas être la seule sur terre. On vit dans un monde superficiel et matérialiste mais sache qu’il y a encore des filles qui ne jugent pas que par le physique, le matériel ou l’expérience sexuel au contraire.

                                        Si tu veux échanger à ce sujet ***, je pense que tu pourrais également me rassurer sur la gente masculine (enfin j’espère).

                                        Sur ce prends soin de toi

                                        #44305 Répondre
                                        Fil Santé Jeunes
                                        Modérateur/modératrice

                                          Bonjour,

                                          Ce forum est accessible à toutes et tous. Afin de vous protéger au mieux, comme l’indique la charte du forum, nous ne permettons pas l’échange de coordonnées personnelles. N’hésite pas à le prendre en compte dans tes prochaines publications.

                                          Merci !

                                          L’équipe Fil Santé Jeunes

                                          #44914 Répondre
                                          Violet

                                            Salut
                                            Aujourd’hui on est en 2023 enfin je ne t´apprends rien. Je veux savoir su tu as pu fêter ton 23 ème anniversaire. Je veux savoir si tu as réussi tes études. Je veux savoir si tu as finis d´écrire ton livre et réussi à le publier. Je veux savoir si tu as une copine ou mieux si tu as fondé une famille. Je ne suis pas vraiment là pour te raconter mon histoire ou pour te donner une solution je veux juste savoir si tu es devenu le genre de personne qui croit vraiment quand elle dit 《la vie vaut la peine 》. Oui c´est ça que je veux savoir je ne sais pas vraiment pourquoi peut être que je n´aurai jamais de réponse peut être à tu réussi ta vie et tu as peut être complètement oublié tout ça ou peut être tu n´es tout simplement pas en vie.Je ne vais pas raconté mon histoire à vrai dire le fait que je sois sur ce site est déjà assez déprimant non ?
                                            Peut importe où tu en es ou où tu es j´espère que tu as une raison de ressentir la joie ou le bonheur que tu n´as pas pu ressentir pendant ces 22 dernières années.

                                            #44915 Répondre
                                            Violet

                                              Salut
                                              Aujourd’hui on est en 2023 enfin je ne t´apprends rien. Je veux savoir su tu as pu fêter ton 23 ème anniversaire. Je veux savoir si tu as réussi tes études. Je veux savoir si tu as finis d´écrire ton livre et réussi à le publier. Je veux savoir si tu as une copine ou mieux si tu as fondé une famille. Je ne suis pas vraiment là pour te raconter mon histoire ou pour te donner une solution je veux juste savoir si tu es devenu le genre de personne qui croit vraiment quand elle dit 《la vie vaut la peine 》. Oui c´est ça que je veux savoir je ne sais pas vraiment pourquoi peut être que je n´aurai jamais de réponse peut être à tu réussi ta vie et tu as peut être complètement oublié tout ça ou peut être tu n´es tout simplement pas en vie.Je ne vais pas raconté mon histoire à vrai dire le fait que je sois sur ce site est déjà assez déprimant non ?
                                              Peut importe où tu en es ou où tu es j´espère que tu as une raison de ressentir la joie ou le bonheur que tu n´as pas pu ressentir pendant ces 22 dernières années.

                                              #45523 Répondre
                                              feedle
                                              Participant

                                                Salut tout le monde, petite mise à jour régulière…

                                                Je vais d’abord répondre à itsyoruichi, mais les autres, vous pouvez lire aussi : Tu voulais savoir si tout les gars sont les mêmes ? J’imagine que tu veux savoir si tous les gars sont des mecs en chien, qui pensent qu’aux sexe et qui n’ont aucun respect pour les femmes. Alors sache que non. Une petite partie des hommes sont comme ça, mais la grande majorité est différente. En tout cas, sache qu’une grande partie des hommes, surtout dans ma génération, se sentent terriblement seuls. J’ai même vu des gars avec des physique de malade qui n’ont jamais eu de copine, et pas par choix. Beaucoup d’entre nous faisons partie d’une minorité silencieuse, qui n’a jamais eu d’expérience amoureuse et qui n’y arrive pas, et qui ne souhaite qu’une seule chose au monde : être aimé. Malheureusement, on ne peut pas s’en plaindre en public. On nous voit comme des perdants, des nuls. Un homme n’a pas le droit de ne pas avoir d’expérience. Ce n’est pas accepté socialement, n’en déplaise à ceux qui disent « tu t’en fous des autres ». On fait peur aux femmes et ont subit les moqueries des hommes. On entend toutes sortes de remarques et d’insultes. On nous compare aux « incels », aux « nice guys », et à ces Américains qui font des tueries dans leur lycée. On sait pourtant qu’il suffit pas d’être « sympa » pour draguer, tout simplement parce que c’est la moindre des choses. On essaye de s’améliorer. Certains arrivent à s’en sortir. D’autres, comme moi, n’y arrivent jamais.

                                                A Violet : Alors en fait, j’ai 24 ans, pas 23, haha. Est-ce que j’ai réussi mes études ? Pour l’instant, il me reste encore un an à finir. Je n’ai pas non plus terminé mon livre, mais j’ai terminé la partie 2. Il me reste encore 1/3 de mon livre à terminer avant d’entamer la tentative de publication. Je n’ai toujours pas de copine, et ce n’est pas prêt d’arriver. Le scénario le plus probable est que rien n’aura changé dans six ans, la date limite que je me suis fixé pour mon suicide. Au moins, je suis encore en vie, mais pour combien de temps ?

                                                Pour tous les autres : Je me suis un peu amélioré au niveau de mon programme. J’ai aussi commencé mon nouveau travail lundi, même si mon permis de travail n’est toujours pas là à cause du bordel administratif. C’est un travail épuisant mentalement et difficile, mais heureusement que j’ai ma meilleure amie qui travaille dans cette entreprise en tant que stagiaire et qui m’aide beaucoup. Je sais pas ce que je ferais sans elle (avant que certains se mettent à avoir des idées : non, c’est JUSTE une amie. Elle est déjà en couple et de toute façon elle est pas mon type). En plus, c’est à 1h de train de chez moi. Je rentre souvent tard, et le trajet du retour semble toujours interminable. Je rentre chez moi à 19h30, et je suis crevé alors que j’ai encore du sport et de la méditation à faire (je me suis mis à la méditation en plus du sport. Je sais pas si je l’avais déjà dit). En plus j’ai énormément de mal avec la méditation. J’arrive pas à me concentrer. Mon cerveau qui fonctionne à plein régime h24 n’arrive pas à faire le vide.

                                                J’ai réussi ce deuxième semestre. Enfin, j’ai pas encore les notes, mais j’espère que ça s’est bien passé. J’ai raté nulle part. Enfin, j’ai un rattrapage à faire cet été, mais ça compte pour le premier semestre. Le troisième semestre, je le ferai à mi-temps. Pendant 3 jours/semaine je serai en cours, et pendant 2 jours/semaine je serai en entreprise. Je ne suis quand même pas satisfait de mon projet de semestre malgré les bonnes remarques des profs. Les deux filles de mon groupe ont été super chiantes. Si j’avais écouté toutes leurs idées, ça aurait été encore pire.

                                                Pour ce qui est de mon addiction au P, je suis à 34 jours de sobriété. Je sais pas si je vais un jour entièrement réussir à vaincre ce fléau. Concernant mes pensées suicidaires, elles reviennent régulièrement. Rien qu’aujourd’hui, j’ai déjà fait deux crises d’angoisses avec pensées suicidaires. Souvent, je me dis que mettre fin à mes jours est la meilleure solution, parce que ça fera disparaître tous mes problèmes. De toute façon, je ne manquerait qu’à très peu de personnes. Je n’ai pour l’instant pas encore trouvé de moyen efficace pour mourir discrètement, rapidement et sans douleur. Mais c’est peut-être mieux comme ça…
                                                – feedle

                                                #45538 Répondre
                                                Puceron

                                                  Bonjour feedle,

                                                  Prends ton casque, une manette, allume une console, lance un jeu vidéo en multijoueur et discute avec les joueurs.
                                                  Tu trouveras rapidement des personnes voulant rejouer avec toi malgré qu’ils ne te connaissent pas totalement.
                                                  Vous saurez votre âge, votre genre, votre lieu approximatif d’habitation, et plus si vous commencez à devenir amis.

                                                  Je te dis ça car c’est ce que j’ai fait en 2016, sans savoir que ça ferait tout ça.

                                                  Grâce à ça j’ai trouvé l’amour. Cela fait mtn 7ans que je suis avec lui. C’est une histoire pas croyable dans la société où on vit.

                                                  Peu importe tes « défauts », moi j’en ai des tas qui ferait fuir n’importe qui. L’amour, le vrai, ne s’attache pas à des codes de la société.

                                                  Il te suffit de trouver cette personne, une personne comme toi un peu en souffrance ou qui a deja connu ce que c’est, et elle te comprendra et ainsi tu verras elle t’acceptera.

                                                  Il y en a plein, et elles aussi cherchent qqn.

                                                  Je te conseille le jeu vidéo car sortir dehors, dans un bar ou club c’est impossible pour moi.

                                                  Pour les amis je n’en ai tjrs pas, à chaque fois j’abandonne mes relations car j’ai peur qu’ils me fassent souffrir en brisant ma confiance comme on me l’a déjà fait.

                                                  Mais cela fait tjrs plaisir de savoir que si je me force, je peux en fait avoir au moins un contact humain.

                                                  La vie est injuste, la vie est horrible, mais la vie peut être magnifique.
                                                  Si tu es différent soit en fier!
                                                  Car c’est ce que je me force à penser, moi mm différente. Je me mets carrément à parler des autres gens « normaux » par « les gens
                                                  sociétés ». Ce n’est pas péjoratif mais c’est juste pour montrer le fait que j’ai accepté ma difference.

                                                  Dis toi que tu en es fier car sinon oui tu vas vouloir etre comme eux et te sentir une erreur de la nature. Alors que c’est faux! Ils ne valent pas mieux que toi. Tu ne vaux pas mieux qu’eux non plus. Nous sommes juste différents et tu n’es pas seul comme ça. On est bcp. Et y a des filles comme toi qui pensent comme toi, et le seul fossée entre vous c’est le fait que vous ne sachiez pas où vous voir.

                                                  Je souhaite vrm que tu sois heureux et que te ne te suicide pas.
                                                  Pourquoi? Parce que toutes les personnes qui souffrent à cause de notre société de merde beh ça me rend triste et que je sais que souvent ce sont de bonnes personnes..

                                                  Courage à toi.

                                                  #45573 Répondre
                                                  Volk
                                                  Participant

                                                    Salut feedle, j’ai lu tous tes messages depuis la création du sujet en janvier 2022, à la base je n’avais pas de compte je suis tombé sur ce site et sur ton sujet par pur hasard en cherchant des témoignages de personnes en souffrance sur ****, et le tien m’a donné envie de créer un compte afin de pouvoir t’apporter mon soutien. Je ne vais pas m’étaler sur mon histoire mais ça fait plusieurs années que j’en bave moi aussi et j’ai remarqué pas mal de similitude avec ta souffrance et la mienne. Je tiens à te dire que tu n’es pas tout seul et qu’il faut beaucoup de courage pour t’exprimer comme tu le fais. Tu essayes de mettre en place des choses pour ne pas te noyer et ça c’est déjà énorme, ça prouve que tu as envie de t’en sortir. Accroche toi, fixe toi des objectifs et des choses à accomplir, les plus infimes soient-ils, ça te fera reprendre goût à la vie, même si ça prend du temps. Et une chose TRÈS importante : Sois toi même, reste fidèle à la personne que tu es, chaque être humain de cette planète est unique et à sa place. Je sais que c’est difficile de se définir dans cette société quand on est trop différent, mais ça ne veut pas dire que tu n’y as pas ta place. Bien à toi.

                                                    #46948 Répondre
                                                    ADAM55555

                                                      MERCI

                                                      #47927 Répondre
                                                      Sab022

                                                        Salut,
                                                        Si tu savais à quel point je me rattache à ta situation, à quel point je comprends ce que tu ressens. Il y a des moments dans notre vie où on éteignerait toutes les lumières de notre passage sur Terre, dans ce monde dans lequel on vit. C’est difficile, j’ai envie de tout laisser tomber, je suis exténuée. Je suis dans une situation déchirante. Mes agissements repoussent ma copine, que je n’ai paa envie de perdre. Ma vie est un casse-tête présentement, mais j’espère incessamment que ça puisse changer…

                                                        #49176 Répondre
                                                        laurine

                                                          J’ai que 14 ans je suis si jeune… je suis au collège et je me suis fait harcelé quelqu’un m’avait insulté aussie donc…je commencer a aller mal dans ma peau je rentrai a ma maison… et quand j’étais dans ma chambre je commencer a pleurer toute la nuit toute seul dans le noir je me lever je me sentez moins bien qu’avant que les autres jours je suis a en cour et le garçon dit pourquoi tu tasseoi a côté de moi et il me dit dégage…moi j’ai rien fait/ je sais pas?

                                                          #51021 Répondre
                                                          nok
                                                          Participant

                                                            salut feedle, je sais pas si tu es tjrs en vie… j’espère que c’est le cas. [ton dernier message date de juin 2023 donc ça fait un peu longtemps]
                                                            j’ai lu tt quasiment tt tes messages depuis 2022, si tu es encore là (je l’espère de tt cœur) tu as « tenu » quasiment 2 ans, c’est génial, et même si c’était dure t’as plutôt géré, et de ce que je lis, je crois comprendre que ça va [ou allait jsp] un peu mieux.
                                                            j’ai pas trop de conseils à te donner (dsl) j’espère que tu es tjrs la et que ça ira !
                                                            ton témoignage m’a aidé, et je crois que grâce à toi (c’est un peu hypocrite de dire ça, mais c’est un peu vrai à la fois) où alors de ce fil de conversation que j’ai pas commis l’irréparable…
                                                            franchement, en ce moment, je pense bcp que la vie ne mérite pas d’être vécue, mais j’ai à peine 15 ans et… il faut que je m’accroche même si c’est dure
                                                            voilà, c’est un message un peu merdique, mais en tt cas, si t’es encore la [que tu sois sous l’eau ou non] stp donne moi (nous) de tes nouvelles.

                                                            #51144 Répondre
                                                            lou13

                                                              Bonsoir teedle et les autres
                                                              Je tombe sur cette discussion plus d’un an après qu’elle ai lieu. Contexte : il est 4h45 du matin je n’arrive pas à dormir depuis plus d’une heure car comme à mon habitude je suis triste le soir quand je me retrouve seule sans distraction, je suis seule et je pense à la non-vie, pas exactement la mort, la non-vie parce que la mort signifierai se tuer, devoir faire une action pour que la vie s’arrête, or je rêve seulement a ne jamais avoir existé. Maintenant c’est trop tard, je suis en vie et j’ai une mère, sûrement la raison qui m’oblige à rester. Aussi, même si moins important dans ma prise de décision j’ai quelques amies, qui m’aiment je sais même si c’est dur de me l’avouer, que j’ai rencontré il y a plusieurs années, avec qui j’ai vécu des choses merveilleuses quand elles m’ont permis de m’isoler de mes pensées. Je n’ai pourtant jamais été très honnête sur la façon dont je vis, donc j’appréhende la vie au quotidien, c’est que il y a peu que certaines d’entre elles ont pu comprendre rien qu’en partie mes états de mal être, que je m’efforce de cacher depuis 22 ans maintenant, harassant. Personne n’a idée réellement du poids que constitue la vie à mes yeux, ni ma mère, ni ma soeur, ni un.e ami.e, ni mon père (faudrait déjà qu’il ai idée de choses que j’ai vécus), ni personne, peut être j’ai expliqué aux psy timidement…
                                                              Alors il était 4h20 et pour la première fois j’ose taper sur internet « je n’ai plus envie de vivre » et après avoir lu quelques pages qui conseillent de voir un psy ( fait) et de prendre des anti dépresseurs (peut être bientôt) je tombe sur le forum et le dis que ça peut être bien de se sentir comprise. À vous lire j’ai encore plus pleurer, car j’oublie souvent mais le malheur des autres s’ajoutent au mien plutôt que de le soulager, j’ai vraiment pas évolué dans l’égoïsme faut croire.
                                                              Pour contextualiser de façon plus large on est le 24 décembre 2023 et le massacre qui se produit actuellement à Gaza me donne de meilleures raisons de partir encore, en ajoutant le traitement social catastrophique de notre cher gouvernement français, tout cela me déprime profondément et déjà que j’ai du mal à m’accrocher à la vie, participer à tous ces désastres humanitaires ne m’intéresse vraiment pas et aggrave mon sentiment de dépression.
                                                              Je ne sais pas si j’ai dt tout ce que j’avais besoin au moment de commencer ce message, je sais pas non plus si c’est pertinent, si ça prend sens pour vous, si c’est clair ou même si c’est pas totalement absurde au final.. Tu n’es pas sur terre pour plaire à qui que ce soit mais pour faire ce qui te rend heureux. Je suis mal placée pour donner des conseils je sais bien, moi aussi je n’ai même pas envie de trouver j’ai seulement envie d’abandonner mais comme e disais je ne peux pas. Cette douleur interne s’amplifie quand je sais qu’elle ne pourra pas être arrêter net comme j’aimerai tellement. L’idée de la mort m’apaise un peu parfois, comme un sommeil infinie, le calme après la tempête.
                                                              Je n’ai pas vu de réponses depuis mai 2022, mais j’espère de tout mon coeur que (j’aimerai connaître ton prénom) tu vas mieux, ou que comme moi au moins tu es toujours en vie, saches si tu vois ça que je pense à toi meme si tu m’es inconnu, je vais continuer de penser à toi pendant longtemps, je pense que tu es une personne bien meilleure que ce que tu peux imaginer, tu ne peux pas choisir ta famille et il faut parfois faire des milliers de kilomètres pour trouver sa famille choisie, avec tes diplômes et ton intelligence du coeur tu sauras sûrement trouver ta place là où tu appartiens. Si c’est déjà trop tard, que tu reposes en paix avec toutes les belles âmes que comptent le ciel.
                                                              Je sais que tout ça est très décousu je commence à tomber de sommeil.
                                                              5h19

                                                              #52218 Répondre
                                                              feedle
                                                              Participant

                                                                Salut tout le monde, attention gros pavé de texte en vue.

                                                                Petite mise à jour, comme tous les 6 mois. Je pense que je vais d’abord raconter ce qui s’est passé, et ensuite je vais dire ce que je ressens aujourd’hui.

                                                                Je vais (essayer de) tout raconter dans l’ordre chronologique. Cet été, je suis parti en vacances aux États-Unis pendant deux semaines avec ma famille. C’était un incroyable voyage, que je vais pas détailler ici. Mais il y a une chose que je me suis dit, en reposant ma tête contre la vitre de la voiture et en regardant à l’extérieur: si je continue de me fixer ma date limite de mon suicide à mon 30ème anniversaire, alors je ferai en sorte de profiter au mieux des 5 ans et demi qu’il me reste à vivre.

                                                                Mes rattrapages se sont bien passés, les profs ont pas été des salauds. Dans la semaine qui a suivi (on était en fin août), je suis allé à une soirée d’une amie à moi, où j’ai retrouvé d’autres amis du bachelor. Une semaine plus tard, je recommence le travail. Cette fois, c’est seulement 2 jours par semaines (jeudi et vendredi). Deux nouvelles collaboratrices (que je connais déjà étant donné qu’elles étaient dans la promo après la mienne) ont rejoint l’équipe, + une stagiaire. On était donc au total cinq dans l’entreprise. C’est aussi à ce moment-là que j’ai enfin eu mon permis de travail. Et si vous pensiez que le plus dur était derrière moi, alors vous n’êtes pas prêts pour la suite.

                                                                Entré en deuxième année de master, 1er problème: réorganisation complète de la classe. Je réexplique pour ceux qui ont pas suivi. Notre classe de 40 est divisée en orientations (d’études). Dans mon orientation, on est que 5. Si l’année dernière on avait presque toujours cours tous ensemble, à partir de cette année on a cours QUE entre nous 5. Pourquoi ? Parce que depuis cette année le projet de semestre se fait que entre étudiants de la même orientation, et les derniers cours restants c’est uniquement des cours pour les AP (càd nous 5). Donc, si je résume, d’une année à la suivante, notre classe à été réduite de plus de 30 personnes. Et tous les gens que j’ai rencontrés l’année dernière, toutes les nouvelles amitiés, tout ça, à la poubelle. Et je ne peux même pas les voir et les croiser dans les couloirs car ils ont même plus cours sur le même site que nous. Vous voyez où je veux en venir ? Mon cercle de connaissances vient de se réduire à rien du tout. Je fréquente désormais moins d’une dizaine de personnes, sachant que pour tous les autres (comme tous mes anciens potes avant moi), j’ai perdu contact avec eux, et eux ne me parlent plus.

                                                                Résumons la situation. Perdre mes amis et en regagner après, c’est quelque chose dont j’ai l’habitude. Du lycée jusqu’au BTS, je ne suis jamais resté plus de deux ans dans le même établissement. Mais quand je suis arrivé en bachelor ça a changé. Aujourd’hui je suis dans ma cinquième année dans le même établissement. Je suis jamais resté aussi longtemps dans la même école depuis l’école primaire. Et je trouvais ça bien au début. J’étais posé, j’avais un cadre, un lieu bien précis, et j’étais entouré de pleins de nouvelles personnes que j’ai apprises à connaître. Mais lentement, elles ont commencé à s’éloigner. Mes amis se sont retrouvés dans d’autres classes, on a commencé à moins se parler, et tout le cercle que je m’étais formé depuis le début de la première année a volé en éclats. Et en arrivant en master, tout s’est accéléré. Tous les gens de ma classe sont partis chacun de leur côté, et on s’est plus jamais parlé après. Et la première année de master a été l’exemple parfait. L’année dernière j’ai rencontré plein de gens, et puis maintenant, ils ont tous disparu, d’un coup, d’un claquement de doigts. Ils ont disparu de ma vie aussi vite qu’ils sont apparus. Quand j’y repense, en début de première année de master, quand j’étais encore en bas de la pente, je me suis dit « à quoi ça sert que je me fasse des potes, ils vont tous disparaître dans deux ans ». Au final, ils n’auront duré qu’un an. Et je sais que dans un an, c’est les seules personnes qu’il me restent qui ne seront plus avec moi, qui plus tard continueront sans moi, arrêteront de me parler, puis disparaîtront de ma vie comme si Thanos avait claqué des doigts. Je vois aussi ça chaque année à l’école. Chaque année, je croise de moins en moins de visages familiers dans les couloirs et de plus en plus d’inconnus.

                                                                Et tout ça, ça me déprime énormément. Parce qu’après mes études, je n’aurai rien d’autre que mon travail et mes loisirs. À long terme, tout le monde finira par s’éloigner de moi. Quand t’es à l’école ou en étude sup, t’es toujours entouré de gens. T’es dans une classe ou un groupe de travail. Mais dans la vie active, tu croises personne à part tes collègues et tes voisins (si tu t’entends bien avec eux). Pour le reste, je serai entouré d’inconnus, et pour le restant de mes jours. En plus on vit dans une culture très individualiste, où tout le monde est refermé sur soi. Que ce soit dans les transports ou dans les commerces, personne ne se parle, personne ne se dit bonjour, tout le monde tire la tronche, tout le monde a ses écouteurs et est scotché sur son portable, tout le monde a une tête où c’est écrit en grand  » ne me parle pas  » dessus. Les gens sont matrixés par les réseaux sociaux. Le pire, c’est que je me sens trahi par la société. Parce que quand j’étais petit, j’étais très timide. Les gens me disaient « sois plus sociable, sois pas timide, sois pas solitaire, va un peu vers les autres ». Aujourd’hui, maintenant que j’apprécie beaucoup plus le contact humain, plus personne ne se parle. Tout le monde est devenu introverti, tout le monde a de l’anxiété sociale, tout le monde a du TDAH, et tout un tas de trucs que mes psys me diagnostiquaient quand j’étais ado et qui sont devenu mainstream aujourd’hui à cause des réseaux sociaux. Comment est-ce que tu peux te créer un cercle social dans une société pareille, ou tout le monde est replié sur soi et tout le monde se méfie de tout le monde ? Quel sens a encore ma vie si tout ce que je connais est en train de mourir autour de moi ?

                                                                Et c’est pas faute d’avoir essayé. J’ai tout essayé pour rester en contact avec mes potes. Mais quand c’est pas moi qui invite ou qui organise, ils me parlent plus et m’oublient. Et quand je les revoie de mon initiative, au début ils sont là. Mais au fur et à mesure c’est « ah non c’est pas possible », « ah mince ce jour là je suis occupé », « ah non ce jour là je travaille », « ah désolé j’ai déjà quelque chose de prévu… ». Et puis un jour, ils arrêtent de me parler. Ils me laissent en « vu » et disparaissent comme si on s’était jamais rencontré. Je les harcèle pas. Je comprends très vite quand je ne suis plus important pour les gens. Une chose que je me suis dit, pour rester avec des gens, c’est rejoindre une coloc. Mais ça se fait plus trop de faire une coloc à 25 ans, n’en déplaise aux contestataires des normes sociales qui me répondent à chaque fois avec des « ignore ceci » ou « il suffit de faire cela ».

                                                                Les gens à qui j’en parle ont pas l’air d’avoir le même problème. Ils me disent « pour se faire des potes, il suffit de sortir, d’aller dans des bars, à des soirées, dans des parcs, à la salle… et puis toi qui aime l’escalade t’as qu’à aller à la salle d’escalade ». Mais ce qu’ils comprennent pas c’est que c’est facile de se faire des potes, mais c’est difficile de les garder. Je sais pas comment font les autres. Est-ce qu’ils arrivent magiquement à rester en contact avec leur cercle d’amis ? Est-ce qu’ils arrivent toujours à se refaire des potes ailleurs ? Où est-ce qu’ils s’en foutent totalement d’oublier les gens qu’ils ont connu, et de nager dans un océan d’étrangers ?

                                                                Cette idée de tout perdre autour de moi en un rien de temps ça me terrifie. Je croyais que j’étais enfin en train de remonter la pente, et j’ai peur de re-glisser tout en bas après mon master. Peut-être que c’est juste moi qui ait un trouble social. Peut-être que je m’attache trop vite aux gens. Peut-être que je scénarise encore trop ma vie. Mais c’est quelque chose qui me fait vraiment peur. Je sais pas quoi faire ou quoi penser. Je sais pas ce que je peux faire pour encaisser le fait que cinq ans de ma vie vont s’évaporer pour ne laisser que du vide. Bref, je suis complètement perdu, et malgré ce pavé de texte, les mots me manquent encore pour décrire avec exactitude ce que je ressens.

                                                                Bref, où en étais-je ? Ah oui, la rentrée. Donc je vis avec ça pendant plusieurs mois. Au stress des cours et du travail s’ajoute un troisième joueur dans la partie. Ça s’est passé en début novembre. J’avais eu un match et un rencard avec une fille, grâce à une appli de rencontre. Jusqu’ici, rien de nouveau. Ça m’était déjà arrivé sans que ça mène à quoi que ce soit. Mais cette fois, je sais pas pourquoi, mais cette fille était réceptive quand je flirtais un peu. Elle me draguait en retour en ne me repoussais pas. On s’est rapprochés au fur et à mesure, et j’ai fini par l’embrasser. C’était la première fois que j’embrassais une fille. Ne me demandez pas comment j’ai fait, même moi je sais pas. À un moment, j’ai juste vu que tous les signaux étaient allumés, alors j’ai éteint mon cerveau et j’y suis allé.

                                                                En rentrant, j’étais l’homme le plus heureux du monde. J’avais accompli ce que j’attendais depuis l’âge de 11 ans. Pourtant, ma joie était de courte durée, et au fil des jours qui passaient, ma nouvelle « copine » montrait de plus en plus de « red flags ». Je vous passe tous les détails parce qu’il y a beaucoup à dire. Déjà, pour commencer, elle m’a menti sur son âge. Elle avait 17 ans alors que sur son profil elle en avait 18 (Rassurez vous on a jamais couché ensemble). Ensuite, elle était obsédée par l’idée que je la quitte. Elle me disait « ouais, mais tu vas me quitter c’est sûr ». Les deux fois où on s’est vus (elle habitait loin), elle me reprochait de partir si tôt. Elle voyait des signes de rejet partout, et justifiat son comportement par ses problèmes psychiatriques. Et comme elle était déscolarisée depuis le collège et que c’était sa mère qui s’occupait de tout, elle était complètement déconnectée du monde. Elle ne comprenait pas pourquoi j’accordait tant d’importance à mes études et à mon travail, et pourquoi je n’achetais pas simplement une voiture juste pour que je n’ai pas à prendre le train pour venir la voir. Pour elle, tout n’était que des excuses bidon. J’avais beau lui dire tout ce que je voulais, ça ne changeait rien. J’ai aussi appris qu’elle avait eu 25 mecs avant moi, et en seulement 2 ans. Je rappelle qu’elle à que 17 ans, même à l’heure où j’écris. Et quand elle a commencé à me faire du chantage affectif (elle a menacé de faire une TS si je prenais trop mes distances), alors j’ai décidé de couper les ponts. Je lui ai laissé un ultimatum: soit elle acceptait de faire des efforts pour aller mieux dans sa vie (soins psy, reprendre une formation ect), soit j’allais tout arrêter là. Je voulais être son copain, pas son psychiatre. Ce n’était pas à moi de la soigner. Elle m’a envoyé balader et on ne s’est plus jamais reparlé. Ainsi s’achèvent deux semaines de relation de couple, ma seule et unique relation que j’ai eu à l’âge tardif de 24ans.

                                                                Je sais ce que vous allez me dire « Hé bien tu vois. Maintenant tu vois ce que ça fait d’avoir une mauvaise relation. Mieux vaut être seul qu’être mal accompagné. Reste célibataire c’est mieux pour toi ». Non. Vous n’avez pas compris. Depuis la fin de cette relation, l’amour me manque. Ça me manque d’embrasser, de faire des calins, de me sentir proche, d’être enlacé… ces gestes qui sont devenus anodins et si distants. Maintenant, quand je vois des couples, j’ai presque encore plus mal qu’avant. Car maintenant, je sais ce que je ne vis pas. Est-ce que ce genre de fille est le seul qui sera à jamais intéressé par quelqu’un comme moi ? Est-ce que je vais encore devoir attendre 13 longues années avant ma prochaine relation ? Qu’est-ce que j’ai fait pour ne pas mériter le véritable amour ?

                                                                Ensuite, le temps passe. Le travail devient de plus en plus dur. La pression s’intensifie. Les rechutes de p*rno se multiplient. Les idées suicidaires reviennent. Je sens que le cycle recommence, encore et encore. Que cela ne s’arrêtera jamais. J’ai l’impression que tout est déjà foutu. Que je ne retrouverai plus jamais la paix. Que je ne connaîtrai plus jamais l’amour, et que je ne retrouverai jamais un cercle d’amis, une « famille ». Les fêtes de Noël et du nouvel an passent. Je retrouve un ami d’avant pendant quelques jours, puis je repars. Je fini tous les rendus et tous les cours. D’ailleurs ça me fait bizarre de ne plus avoir cours. C’est la première de toute ma scolarité que je n’en ai plus. Normalement, à chaque fin d’études, je me préparais à retrouver une autre classe, à rencontrer des nouvelles personnes et des nouveaux cours. Mais cette fois, rien. Juste… autre chose.
                                                                Donc ça veut dire que mes études sont enfin terminées ? Oh non. Loin de là. J’ai maintenant le mémoire à faire. Et ça, c’est à la fois long et difficile. Et le pire, c’est que personne ne m’encourage. Ni les profs, ni les gens dans ma classe, ni les autres de la filière. Tous me conseillent de faire le mémoire sur deux semestres au lieu d’un seul. Sauf que ce qu’ils ne comprennent pas c’est que de 1, le master est normalement fait pour que tu puisse le faire en deux ans (donc un semestre pour le mémoire), surtout pour ceux qui sont à plein temps comme moi. Et de 2, j’ai littéralement fini tous mes cours. Je n’ai plus rien à faire à part ce p… de mémoire. Je vais pas passer deux semestre à me tourner les pouces et rester une année de plus ! Une fois de plus, mon enfant intérieur ressurgit et me dit « regarde, encore des gens qui ne croient pas en toi ».

                                                                Et vous pensiez que c’était tout ? Non. Il y a une semaine, ma patronne m’annonce qu’elle va me licencier. Pourquoi ? Elle n’est pas satisfaite de mon travail. Je suis pas assez autonome blablabla… Bon, la vraie raison, c’est que l’entreprise vient de finir un mandat, et que maintenant qu’elle peut mettre les deux filles à plein temps sur le projet sur lequel j’étais assigné, elle n’a plus besoin de moi. Elle me jette comme une vieille éponge. D’un côté, c’est dommage parce que je n’aurais plus de salaire. Mais d’un autre, ça me libèrera du temps pour le mémoire. Et de toute façon, ce n’est pas une grande perte. Je ne faisais que des tâches ingrates et répétitives. Vivement que je me casse de cette entreprise de m…

                                                                Voilà où j’en suis aujourd’hui. J’espère que j’ai rien oublié. Je me sens tout aussi perdu. Mais j’ai eu le temps de réfléchir. Je sais ce que je veux plus tard. En fait, je ne veux pas devenir urbaniste/architecte paysagiste. Enfin si, je veux en faire mon « vrai métier », comme disent les PNJ, mais pas mon rêve, pas ma vocation. J’ai trois scénarios que j’envisage:
                                                                1) Mon livre se fait publier et je deviens célèbre. Je deviens un auteur célèbre, je me lance dans la politique, je deviens président et je réforme entièrement le pays.
                                                                2) Je fonde une famille et je m’installe dans un petit village à la montagne, où je vivrai dans une petite communauté constituée de ma famille* et de nos voisins. On vivra de permaculture et on sera autonomes et isolés de cette société malade.
                                                                3) J’échoue sur tous les aspects dans la vie et je deviens un vieux fou qui vit dans la forêt. On perdra toute trace de moi pendant 20 ans, jusqu’à ce que des légendes ressurgissent comme quoi il y a un ermite qui rode dans la forêt avec un fusil.

                                                                *Par « famille » j’entends quelque chose que bien plus fort que la famille occidentale classique à la Simpson. Pour moi, ça veut pas seulement dire des personnes. En fait, ça veut aussi dire « foyer ». Si vous ne le saviez pas, je suis à moitié d’origine autrichienne. Si je me sens à la fois français et autrichien, la plupart des gens autour de moi ne l’entendent pas de cette manière. En France, je suis l’Autrichien. Et en Autriche (ou je ne suis allé que pour les vacances), je suis le Français. Bref, je suis un étranger où que j’aille. Et ce n’est pas que sur cet aspect que j’ai l’impression d’être un vagabond. La plupart des gens, où qu’ils aillent, ont un attachement à un endroit. Ça peut être là où ils sont nés où là où ils ont grandi, là où ils ont tous leurs amis, leur « famille ». Moi, je n’ai pas l’impression d’avoir de « chez-moi ». J’ai quitté la maison familiale à l’âge de 16 ans. Et depuis, je ne suis jamais resté très longtemps au même endroit. Les amis que je fais partent très vite, et rares sont ceux avec qui je reste en contact. Je n’ai donc ni lien physique, ni émotionnel à un groupe précis. Même ma famille (« biologique ») est totalement éparpillée. Entre ceux qui sont à Paris, ceux en Alsace, ceux dans les Pays de la Loire, ceux à Barcelone, ceux à Graz et ceux à Vienne. Je n’ai que très peu de contacts avec mes cousins d’au delà du premier degré, et on est jamais au complet. Parfois, j’envie les familles « tribales » comme chez les Albanais (il y a rien de raciste, c’est un terme anthropologique par opposition aux familles « nucléiques »), où toute la famille forme un clan, où tout le monde est au complet et veille les uns sur les autres. Autrefois, les familles formaient un véritable village, et dans notre ère individualiste moderne, ce village n’existe plus. Notre cerveau conçu pour connaître 150 personnes maximum est surchargé par la présence d’autant d’inconnus. Alors si je n’ai pas eu la chance de grandir dans une petite communauté, et si aucun groupe d’amis ne me considère comme suffisamment digne pour me garder, alors je vais la fonder moi-même. Je vais fonder mon propre « village ». Un cadre familial sain et un environnement stable. Après, reste à rencontrer une femme qui aura les mêmes ambitions que moi.

                                                                Mais tout ça, ce ne sont que des rêves lointains. En attendant, je suis coincé dans ma condition de déperissement mental. Je tourne en rond et je ne sais plus quoi faire. Je ne sais pas si je vais réussir mon mémoire, je ne sais pas comment je vais gagner de l’argent sans être dépendant de mes parents. Et je ne sais pas comment je vais faire pour ne pas sombrer dans la solitude. J’ai peur de l’avenir, et j’ai peur de la mort.

                                                                Avant ces trois scénarios, je sais ce que je vais faire. Après mes études, je vais faire une année sabbatique où je vais faire une série de voyages solitaires, et me consacrer à mes projets personnels. Je sens que j’ai besoin de passer en mode « moine », de me couper de ce monde et d’effectuer un voyage aussi bien intérieur qu’extérieur. De toute façon, personne ne me solicitera. Alors je serai tranquille. Et après cela, je sais pas ce qui va se passer. Je pourrais ressortir revigoré de cette traversée du désert et devenir un Gigachad ou bien devenir un misérable échec. J’ai peur de l’avenir. Car je sais que derrière chaque victoire se cachent deux nouvelles menaces. Et ces menaces, je vais devoir leur faire face seul. Il y aura toujours des gens pour m’aider, mais quand viendra le combat, ça sera moi et seulement moi. Et mince, est-ce que je suis encore une fois en train de scénariser ma vie ?

                                                                Autre question. Vous êtes tous plus jeunes que moi ici. Vous êtes les bienvenus sur ce forum. Mais moi, je vais avoir 25 ans ce printemps. Est-ce que je serai encore « jeune » ? Est-ce que je serai encore légitime à écrire ici ?

                                                                Je vous donnerai des nouvelles dans quelques mois. Ou plus tôt, ou plus tard… en fait, j’en sais rien

                                                              30 sujets de 61 à 90 (sur un total de 96)
                                                              Répondre à : Je n’ai plus envie de vivre
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                                                              B-) 
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                                                              :rose: 
                                                              :-) 
                                                              :whistle: 
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