Petite leçon de psychiatrie

L’autisme

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actualite_mois« Arrête de faire l’autiste ! ». Combien de fois n’a-t-on pas entendu ou balancé cette phrase entre amis ? Dans nos représentations ça parle d’un comportement de repli sur soi, d’une personne plongée dans son monde, ou encore d’une caricature de gestes stéréotypés, comme des balancements ou des mouvements des mains devant les yeux. Mais au-delà de ces images et de ces boutades, largement relayées par les films et la littérature, qu’est-ce qu’est vraiment l’autisme ? L’autisme est certes un handicap,  mais c’est aussi une façon d’être, de penser, de sentir, qui est différente.

Définition et description

L’autisme vient du grec « auto » qui veut dire soi-même. Classé dans les « troubles envahissants du développement », on parle plus généralement de « troubles du spectre autistique ». L’importance et la diversité des troubles rendent la vie quotidienne et les relations aux autres plus ou moins difficiles. Les causes de l’autisme restent encore mystérieuses : liées à la génétique, à l’environnement, à des causes psychologiques, à un dysfonctionnement du cerveau en bas âge… ? Elles sont multiples et toujours discutées. Personne ne peut dire précisément d’où vient ce handicap. En France, 2 personnes sur 1000 seraient atteintes de ces troubles.

Symptômes et diagnostic

L’autisme se définit par une altération des interactions sociales, de la communication, et des centres d’intérêts (souvent restreints, répétitifs et stéréotypés). Tout cela bien-sûr se manifeste à un certain degré d’intensité et selon une persistance dans le temps. Ces symptômes apparaissent en général au cours des 3 premières années de la vie. Poser le diagnostic d’autisme est complexe car il en existe plusieurs formes (autisme infantile, l’autisme atypique…) et les symptômes varient d’une classification des maladies à l’autre. Il existe une forme d’autisme sans retard mental ni retard de langage mais qui peut être très invalidant tout de même : le syndrome d’Asperger. Le psychiatre peut arriver à diagnostiquer un autisme après des examens médicaux (neurologiques et parfois génétiques) et des bilans poussés (psychologique, orthophonique, psychomoteur).

Traitement et orientation

Il n’y a pas aujourd’hui de traitement type pour guérir ce trouble. Un dépistage précoce permet une prise en charge adaptée au plus tôt, ce qui augmente les chances de progression ultérieure de l’enfant au niveau de ses possibilités relationnelles et ses capacités d’interaction sociale, son degré d’autonomie, et ses possibilités d’acquisition de langage et de moyens de communication non verbale. La prise en charge de l’autisme est multiple et associe bien souvent diverses techniques alliant différents approches : thérapies d’inspiration psychanalytique, thérapies comportementales, méthodes éducatives etc.… L’ensemble donne de bons résultats.

En France, le manque de structures d’accueil adaptées rend l’orientation et la prise en charge bien difficiles. Beaucoup de familles se sont regroupées en associations afin d’offrir aux autistes une qualité de vie correcte… D’ailleurs, l’autisme a été déclaré grande cause nationale 2012, ce qui laisse présager de meilleures prises en charge !

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Autisme

 – Petit témoignage d’amour

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Un commentaire

  1. https://www.filsantejeunes.com/components/com_jcomments/images/smiles/unsure.gif Qu’est-ce que c’est que cette affirmation ? : « La prise en charge de l’autisme … associe bien souvent diverses techniques alliant différents approches : thérapies d’inspiration psychanalytique, thérapies comportementales, méthodes éducatives etc.… L’ensemble donne de bons résultats. » C’est faux ! La Haute Autorité de la Santé a sorti des recommandations en mars 2012 qui ne recommandent pas la psychanalyse faute de preuves. Il n’existe aujourd’hui dans la littérature scientifique aucune étude qui atteste de l’intérêt pour l’autisme des thérapies d’inspiration psychanalytique . Le terme thérapie est par conséquent usurpé. D’ailleurs il est très simple de contredire l’énoncé précédent il suffit de citer une étude scientifique publiée qui atteste que la psychanalyse à elle seule peut améliorer les symptômes autistiques. Pour bien faire il est préférable d’associer des approches validées ABA DENVER TEACCH

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