Ça y est, c’est fini. Et cette fois-ci, c’est la bonne. Il n’y aura pas de retours en arrière comme pour la fois d’avant, tu le sens bien. Vous n’allez pas vous remettre ensemble, votre histoire est définitivement terminée.
Mais alors, à qui la faute ? Celle de l’autre bien-sûr !
Accuser l’autre, c’est un peu le réflexe facile. On est triste et énervé·e, alors on va chercher au plus simple et on rejette la faute sur l’autre. On lui en veut de nous faire souffrir, de nous avoir quitter, quand c’est lui/elle qui a pris la décision ; ou encore de nous avoir obligé à la prendre en ne s’investissant pas assez dans la relation, en ne faisant pas d’efforts, en ne tenant pas ses promesses… Bref, il/elle est nul·le, voilà tout !
En même temps parfois, c’est un peu (voire beaucoup…) vraie. Quand tu dis à ton/ta partenaire que s’il/elle te trompe c’est fini et qu’il/elle te trompe bon bah… c’est peut-être pas la peine de se creuser la tête 107 ans pour savoir qui a tort ou raison là non ?
C’est ma faute, j’ai tout gâché…
Parfois la situation est tout aussi claire, mais dans l’autre sens : cette fois c’est toi qui as déconné. Pas toujours facile d’assumer ses torts et de supporter la culpabilité. On peut facilement se trouver des excuses ou encore rejeter la faute sur l’autre – et nous voilà de retour au paragraphe précédent…
Cela dit, certain·nes ont recourt à la culpabilité comme d’autres ont l’accusation facile ; c’est simple, dès qu’il se passe quelque chose, c’est de leur faute ! A la moindre engueulade dans le couple, déjà, ils/elles se sentaient coupables. Alors une rupture, imagines…
Parfois ça en devient même franchement déraisonnable : leur partenaire les trompe ? c’est normal ils/elles ne sont pas assez bien, c’est de leur faute ; il laisse toujours les messages en vu pendant 4 jours et ne donne jamais de nouvelle ? en même temps, c’est vrai qu’ils/elles sont trop intrusives, il faudrait lui laisser de l’air ; et ainsi de suite. C’est important de reconnaître ses torts, mais faudrait voir à pas pousser non plus.
Et si c’était la faute de personne ?
Est-ce qu’il y a toujours des torts dans une rupture ? Est-ce que c’est toujours bien la faute de quelqu’un ? C’est particulier cette idée de « faute » et de « coupable ». Comme si rompre, c’était toujours faire quelque chose de mal. Mais est-ce que c’est bien le cas ?
Imaginons que tu sortes avec quelqu’un que tu rencontres au lycée. Et puis le temps passe, vous passez le bac, l’un·e va à la fac, l’autre commence à travailler. Vous prenez des chemins différents, vos rythmes de vie changent. Vos désirs aussi. Six mois plus tard, tu ne retrouve plus dans cette relation ce que tu y trouvais au début, tu éprouves le désir d’autre chose. Est-ce que c’est un mal ? Tes désirs ont changé, tu souhaites autre chose pour toi et c’est parfaitement légitime. Le problème, c’est que ton/ta partenaire aurait préféré que tu restes, que vous continuiez votre histoire. Après tout, c’est son droit. Son désir de continuer le couple est tout aussi légitime que le tiens.
Simplement, vos désirs ne sont plus accordés. Vous ne voulez plus les mêmes choses, l’heure de la séparation est venue. Est-ce que ça veut dire que cette relation est un échec ? Que c’est forcément la faute de l’un de vous deux?
T’en penses quoi toi ?
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