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Se créer un espace à soi

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HôpitalA l’adolescence, on éprouve le besoin de se créer un espace à soi, d’autant plus quand l’intimité physique n’est pas forcément préservée, comme cela peut être le cas à l’hôpital. Décorer sa table de chevet, ramener des petits mots de ses copains, des objets familiers permet de se faire un petit coin à soi.

Sa chambre c’est sacré

Quand on se fait hospitaliser, on doit se séparer momentanément de SA chambre pour vivre pendant un temps dans UNE chambre d’hôpital. Or à l’adolescence sa chambre c’est sacré. C’est le refuge, le cocon, l’espace d’intimité dont on a besoin à la puberté. C’est le territoire bien gardé des intrusions des parents, marqué d’un « interdit d’entrer » ou d’un « frapper avant d’entrer ».

A l’hôpital, pas évident de retrouver cet espace d’intimité entre les allées et venues des soignants, le corps souvent sollicité, le partage de cet espace avec un autre malade qui n’est pas forcément un jeune. C’est pourquoi, la table de nuit devient le coffre de tous les trésors. C’est le seul endroit fermé, accessible depuis le lit, où l’on peut entreposer tout ce qui nous tient à cœur. On se recrée ainsi le cocon de sa chambre, c’est un lieu entièrement à soi.

Photos et p’tits mots

Si à la maison, dans sa chambre c’était plutôt l’ordre du désordre (c’est parfois tellement mélangé à l’intérieur de soi que ce désordre est nécessaire) à l’hôpital, on est un peu obligé de « tenir » sa chambre.

Au premier abord, une chambre d’hôpital ce n’est pas ce qu’il y a de plus chaleureux, c’est anonyme, sans histoire… Comment faire de cet espace neutre un lieu qui ressemble un peu à qui l’on est, dans lequel on peut tout de même se retrouver avec soi-même, s’évader des contraintes médicales ?

On peut accrocher sur les murs des photos de ses proches, les p’tits mots de soutien des copains et des copines, des phrases, des textes, des dessins que l’on aime bien, qui apportent du réconfort. Certains ont besoin d’avoir avec eux quelques peluches ou un « doudou »  pour les moments difficiles. D’autres s’entourent d’objets porte-bonheur. Les musiques, les films participent aussi à la déco sonore … L’ordi permet d’exprimer sa créativité et de rester en lien avec sa famille, ses amis.

Pour tenir le coup

Recréer son univers familier peut  aider à tenir dans les moments de solitude, quand on a un coup de cafard. C’est un refuge quand les soins sont difficiles, que l’on n’en peut plus de prendre des médicaments, que l’on se sent découragé. Un endroit à soi pour s’y replier, s’y nicher comme dans un cocon. Pour se couper de l’univers ambiant hospitalier qui peut être agressif.

Apporter du familier dans cet espace anonyme c’est aussi exprimer une part de sa personnalité. Et raconter un peu de son histoire à travers les photos notamment. Ce que l’on apporte de soi à l’hôpital peut ainsi être l’occasion de discussion avec les autres patients et les soignants, de parler de soi. On peut aussi s’échanger un livre, des musiques… Pour tisser des liens à l’intérieur de l’hôpital.

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Un commentaire

  1. Bonjour.
    J’avais juste une petit question, en faite.
    Est ce que c’est normal de ne plus, disons, aimer les câlins de ses parents ? Enfin, je veuxdirede ne plus avoir vraiment envie de faire des câlins ? Et quand mes parents m’en font, je ne me sens pas bien j’ai l’impression que je suis un bâton tout dur et que je n’ai pas envie.
    Est ce normal à l’adolescence ?
    Est ce que ça passera ?
    Merci beaucoup. :yes:

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