Mon corps : ami ou ennemi ?Je vais mal

La dysmorphophobie

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« Dysmorphopho…quoi ? Dysmorphophobie … et non, ce n’est pas le nom d’un Pokémon rare ! »
As-tu déjà entendu ce mot ? As-tu compris ce qu’il voulait dire ? Ce terme n’est pas simple et peut faire un peu peur. Mais que se cache-t-il réellement derrière ? Suspens…

Mon corps et moi à l’adolescence, c’est complexe !

Avec la puberté, ton corps va connaitre des transformations physiques importantes qui ne sont pas toujours faciles à vivre et à accepter. Pour de nombreux ados, cette période n’est pas simple et amène des questions et ressentis.
On peut être content et excité par certains changements physiques qu’on attendait avec impatience comme la poitrine chez les filles, le pic de croissance chez les garçons ou, au contraire, avoir du mal à les supporter…

Mais que se passe-t-il quand on n’accepte pas certaines parties de son corps ? Cela peut jouer sur le moral : on peut se sentir énervé-e, triste, inférieur, plus fragile… Et on va avoir tendance à se focaliser dessus : on ne voit plus que ça et on se dit souvent que les autres ne voient que ça également. Cela s’appelle avoir des complexes !
Et des complexes, quasiment tout le monde en a, car on est rarement satisfait de ce qu’on a, n’est-ce pas ? Mais rassure-toi, souvent en grandissant, on apprend à s’aimer davantage et à s’accepter tel que l’on est ! Car oui, personne n’est parfait… pas même Rihanna ou Channing Tatum :yes:.

Mais la dysmorphophobie dans tout ça ? Quel est le rapport ? Quand un complexe physique devient une obsession au point de devenir notre unique préoccupation et de nous faire sentir difforme, on parle alors de dysmorphophobie ou de peur de dysmorphie corporelle.

La dysmorphophobie : symptômes et conséquences

La dysmorphophobie est un trouble de l’image de soi où la personne qui en souffre, a une vision déformée de son corps et/ou de son visage. Elle va avoir des préoccupations obsédantes par rapport à un aspect de son physique perçu comme un défaut. Cette peur et croyance d’être laid ou difforme peut provenir d’une petite imperfection réelle entrainant des réactions excessives (exemple : des dents légèrement écartées, des oreilles décollées…) ou être le fruit de l’imagination.

Comme tu l’auras deviné, les personnes atteintes de ce trouble ressentent une grande souffrance et ont souvent du mal à en parler. Elles sont submergées par ces pensées envahissantes et parfois délirantes et elles n’arrivent pas à les chasser de leur esprit. Cela peut parfois entrainer une dépression voire des idées noires.

Elles peuvent passer plusieurs heures par jour devant le miroir à scruter leur « défaut », à essayer de le camoufler ou au contraire, éviter de se regarder car cela est trop angoissant et douloureux.
Souvent, ce trouble amène aussi les gens à se replier sur eux-mêmes et donc à s’isoler. Ils vont éviter les situations où ils sont en contact avec d’autres personnes : à l’école, au travail ou dans des lieux publics.

Comment on s’en sort ?

Face à ce problème, il est essentiel de se faire aider afin de ne pas rester seul-e avec ce mal-être.
Certains auraient tendance à penser que la chirurgie esthétique est LA solution. Pour réparer certaines petites imperfections physiques qui nous embêtent mais ne nous pourrissent pas la vie, oui ça peut être une bonne idée. Mais pour ceux qui se sentent complètement envahis par leur défaut obsédant, la chirurgie pourrait être insatisfaisante, car elle pourrait juste déplacer l’obsession, et d’une partie du corps on passe à une autre. Comme nous avons pu le voir, le problème de la dysmorphophobie est surtout psychologique. C’est la manière dont la personne se voit physiquement qui ne colle pas à la réalité. Alors changer une partie de son corps risque de ne pas résoudre le problème sur le long terme et parfois même de l’amplifier.

Ce qui peut aider à surmonter une situation de dysmorphophobie c’est de pouvoir valoriser les autres parties du corps, celles qui nous semblent jolies et acceptables. Pas facile, certes, mais pour y parvenir, rien de tel que de pratiquer des activités qui nous font du bien comme le sport, les massages, les séances de relooking…

Souffrir de dysmorphobhobie ce n’est pas être un monstre. On est avant tout un garçon, une fille, un étudiant, une lycéenne, un pro de la cuisine, une personne douée en histoires drôles…. La dysmorphophobie n’est pas une identité !

Enfin, si ces pistes de réflexion ne suffisent pas à se sentir mieux, alors la meilleure orientation reste la psychothérapie. Elle peut être de diverses techniques (d’inspiration psychanalytique, sophrologie, hypnose…). La thérapie cognitive et comportementale (TCC) semble donner de bons résultats. Il est important d’être accompagné, écouté et d’essayer de comprendre avec un professionnel de santé ce qu’il se passe.
Parfois, un médecin psychiatre peut proposer de prescrire certains antidépresseurs mais toujours associée à une psychothérapie.

Alors tu l’auras compris, ce n’est pas parce que tu as quelques complexes ou que tu traverses un moment difficile avec ton miroir que tu souffres de dysmorphophobie ! Mais si tu as des doutes, des craintes ou des questions, n’hésite pas à venir en discuter avec nous que ce soit par le chat’, l’espace « Pose tes questions » ou par téléphone : nous sommes là :yes:!

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