Se détendre : relax Max, cool Raoul !
Les beaux jours arrivent, la fin de l’année se fait sentir, les vacances approchent, les températures remontent, le soleil s’installe… Tout cela rime avec détente ! Quel petit mot agréable, chargé de douces significations, souvent associé au plaisir, à l’insouciance.
Mais d’où vient ce mot ? Quels sont les autres termes qui lui sont associés ? Ont-ils tous la même signification ? Petit voyage au cœur du lexique français….
La détente : d’où ça vient ?
D’après le Petit Robert, la détente est, entre autre, le relâchement de ce qui est tendu. C’est de cette définition-là que nous allons partir dans ce dossier. En effet, la détente vient faire le contrepoids au stress, à la tension physique mais aussi morale. Se détendre, c’est d’abord une action physique : on s’étire, on décontracte les muscles, on déplie le dos, on libère ses mouvements, etc.… D’ailleurs, une pluie de synonymes l’exprime : se décrisper, se délasser, se relaxer, se relâcher…. La détente physique entraîne bien souvent une détente morale : on chasse les idées noires, on laisse au placard les tracas, les contraintes, on oublie les épisodes récents qui ont été désagréables…. Bref, on se laisse aller au plaisir de l’instant !
A quoi ça sert ?
Si, à première vue, on peut penser que la détente ne sert à rien car elle est improductive, on s’aperçoit vite que c’est une erreur. Certes, dans l’immédiat les effets sensibles ne se mesurent pas toujours, contrairement au travail où les résultats sont quantifiables rapidement. La détente procure a posteriori une amélioration des performances physiques et de la disponibilité psychique. Se détendre apaise, calme, permet de ressentir du plaisir et de s’ouvrir à l’imaginaire. C’est dans ces moments-là que l’inspiration revient, que tout s’illumine et que l’on peut y voir plus clair dans ce qui nous semblait emmêlé et sans issue. Le moment d’évasion que produit la détente régénère, recharge les batteries. La détente peut faire office de soupape de sécurité.
Pourquoi ?
Parce que l’être humain n’est pas une machine et peut parvenir à un niveau de saturation, variable d’un individu à l’autre. La société a reconnu ce besoin de détente lorsque les premiers congés payés ont été instaurés en 1936. Deux semaines de loisir par an permettaient de rendre la vie professionnelle des ouvriers plus agréable et supportable. Aujourd’hui, les acquis sociaux ont favorablement évolué dans ce sens mais il persiste certains secteurs où la pression est telle qu’une personne n’est pas à l’abri d’exploser. C’est ce qu’on appelle le « burn out ». Dans la vie des collégiens, des lycéens, des étudiants… on s’aperçoit aussi que la saturation peut provoquer des « blocages », des montées d’angoisse : plus aucun cours n’est assimilé, « rien ne rentre » et finalement l’abandon, le décrochage des études peut devenir une menace réelle.
Donc rien de tel que l’alternance de périodes d’efforts et de moments de répit dominés pas le plaisir !