Vampires, monstres et zombies
Fascination, tentation, ou révélation ? Depuis la nuit des temps, Ils sont là parmi nous. Ils sortent de la nuit, ils sortent des enfers, ils nous hantent. Depuis la nuit des temps, ils nous fascinent. Dans les romans et aujourd’hui par le cinéma, on les fait exister. Pourquoi aimons-nous tant l’Edward de Bella, la créature de Frankenstein, Dracula, Mister Hyde et tant d’autres qui nous effraient à la fois ?
Et si nous avions un petit entretien, non pas avec un vampire, mais avec nos peurs et notre imaginaire ...

Envie d’avoir peur
La plupart de ces créatures côtoit la mort de près. Certains sont même déjà morts. Ils sont parfois très enclins à l’agressivité et aimeraient bien se nourrir d’êtres vivants «normaux» ou transformer quelques élus en membre actif de la confrérie Zombie, Vampire ...
Souvent ces créatures souffrent de solitude et cherchent la compagnie ou la chair des vivants.
Les romanciers et les scénaristes ont créé ces personnages de fiction afin d’incarner nos peurs les plus ancrées. Peur d’être dévorés, peur d’être seul, peur de la mort. L’idée que des êtres humains puissent revenir de la mort et donc nier son caractère définitif permet de s’imaginer la mort et sa suite. Cela permet de donner un visage à ce qui nous effraie. Souvent les vampires, mais aussi la créature de Frankenstein ou les zombies ne reviennent pas intacts de ce voyage en dehors de la vie.
On a besoin de se faire peur, que ce soit en se racontant des histoires, des contes au coin du feu, en lisant des romans, ou en regardant des films inquiétants (ou d’horreur) car cela permet de canaliser cette peur et de la partager avec son groupe d’amis, sa famille. Par la suite, on pourra rire ensemble du zombie répétant «cerveau, cerveau, cerveau» qui a justement, lui, perdu le sien...
Un monde obscur incompris
A l’adolescence ces monstres, ces personnages de la nuit, peuvent incarner ce qu’on pense de soi, ce qu’on ressent. En effet avec la puberté le corps se transforme et on a parfois du mal à se reconnaître et à se comprendre soi même. On peut se sentir monstrueux. Par ailleurs, le regard que l’on porte sur le monde et les adultes qui nous entourent devient plus critique, on a besoin d’indépendance et on peut avoir des difficultés à contrôler ses émotions tout comme le loup-garou qui ne peut pas contenir sa bestialité les soirs de pleine lune...
Par ailleurs dans certains de ces romans les héros sont justement des jeunes ou des adolescents (comme Buffy dans Buffy contre les vampires ou Sookie Stackhouse dans True Blood) qui luttent contre les forces obscures. Ils (ou elles) sont souvent conscients de la noirceur du monde et ne veulent pas faire les même compromis que les adultes aveugles aux dangers ou aux conséquences de leur inaction. C’est donc aussi pour ça qu’on aime tant ces univers, c’est qu’ils symbolisent les conflits et les incompréhensions que l’on peut avoir au sein de sa famille.
C’est comme une petite revanche imaginaire à l’incompréhension de ses parents quand ils nous disent par exemple : «Mais enfin ce n’est pas la fin du monde si tu ne sors pas ce soir !» car dans le film ou le roman c’est la fin du monde si le héros ne peut pas sortir justement. C’est un peu comme si les parents ne faisaient pas partie du même monde que soi et passaient à coté parfois de ce qui peut «sauver» notre monde.
Mais souvenez-vous que les parents ont un jour été des adolescents et qu’il y a des passerelles, des portes, pour traverser entre les différents mondes. L’une de ses portes consiste à parler ensemble de ce qui est important pour soi.
Sang-sualité et sang-timents
Et puis, ils ne nous font pas seulement peur mais ils nous attirent aussi ces «monstres». Et même si leurs baisers peuvent être mortels (ou douloureux), ils provoquent de fortes sensations (sang-sations;).
La morsure du vampire est souvent dans le cou, or c’est une zone très sensible et sensuelle. Les personnages de la nuit nous font rêver à ce qui peut se passer quand on s’abandonne à l’autre. Et ils nous rappellent que l’on ne peut pas toujours tout contrôler surtout quand on est troublé, qu’on désire, qu’on aime. On s’abandonne au monstre avec un peu d’effroi mais aussi à soi même et à sa propre animalité. Un amour, une relation sensuelle sans contrôle, sans (bonnes) raisons et donc parfois avec passion, qui peut nous faire mal - on le sait - mais qui aussi nous fait nous sentir vivant !
Les personnages de la nuit tels que les zombies, les vampires, les loups-garous et tous leurs amis sont les héritiers du loup des contes des enfants comme celui du petit chaperon rouge. Ils sont là pour nous faire grandir et nous aider à affronter nos peurs et nos désirs mélangés.
Merci Dracula !!
Pour aller un peu plus loin, à lire ou à voir:
Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley
L’étrange cas du docteur Jekyll et de Mister Hyde de Robert Louis Stevenson
Le loup-garou de Boris Vian
Dracula de Bram Stocker ou l’adaptation cinématographie de Francis Ford Coppola
Vampires au delà du mythe de Marjolaine Boutet
Eventuellement le film Bienvenue à Zombieland ...
Fascination, tentation, ou révélation ? Depuis la nuit des temps, ils sont là parmi nous. Ils sortent de l’obscurité, ils sortent des enfers, ils nous hantent. Depuis la nuit des temps, ils nous fascinent. Dans les romans, au cinéma et dans les séries, on les fait exister. Pourquoi aimons-nous tant l’Edward de Bella, les zombies de Walking Dead, Frankenstein ou encore les monstres de Stranger Things, et tant d’autres qui nous effraient ? Et si nous avions un petit entretien, non pas avec un vampire, mais avec nos peurs et notre imaginaire…
Envie d’avoir peur
La plupart de ces créatures côtoient la mort de près. Certaines sont même déjà mortes. Elles sont parfois très enclines à l’agressivité et aimeraient bien se nourrir d’êtres vivants « normaux » ou recruter quelques membres pour la confrérie Zombie, Vampire… Souvent elles souffrent de solitude et cherchent la compagnie ou la chair des vivants.
Les romanciers et les scénaristes ont créé ces personnages de fiction afin d’incarner nos peurs les plus ancrées. Peur d’être dévoré, peur d’être seul, peur de la mort. Que des êtres humains puissent revenir de la mort permet aussi de s’imaginer la mort et sa suite. Bref, cela met en scène à ce qui nous effraie.
On a besoin de se faire peur, que ce soit en se racontant des histoires, des contes au coin du feu, ou en regardant des films inquiétants car cela permet de canaliser cette peur et de la partager avec son groupe d’amis, sa famille. Par la suite, on pourra rire ensemble du zombie répétant « cerveau, cerveau, cerveau » qui a justement, lui, perdu le sien…
Se sentir monstrueux ?
A l’adolescence, ces monstres, ces personnages de la nuit, peuvent incarner ce qu’on pense de soi, ce qu’on ressent. Avec la puberté le corps se transforme et on a parfois du mal à se reconnaître et à se comprendre soi-même. On peut même se sentir monstrueux. Par ailleurs, le regard que l’on porte sur le monde et les adultes qui nous entourent devient plus critique, on a besoin d’indépendance et on peut avoir du mal à contrôler ses émotions, comme le loup-garou qui ne peut pas contenir sa bestialité les soirs de pleine lune…
Souvent, les héros de ces fictions sont justement des enfants ou des ados (comme la bande de potes de Stranger Things, ou Sookie Stackhouse dans True Blood) qui luttent contre les forces obscures. Ils, ou elles, sont souvent conscients de la noirceur du monde, contrairement aux adultes aveugles aux dangers ou aux conséquences de leur inaction. C’est aussi pour ça qu’on aime tant ces univers : ils symbolisent les conflits et les incompréhensions que l’on peut avoir au sein de sa famille.
Sang-sualité et sang-timents
Et puis, ils ne nous font pas seulement peur mais ils nous attirent aussi ces «monstres». Et même si leurs baisers peuvent être mortels (ou douloureux), ils provoquent de fortes sensations (sang-sations).
La morsure du vampire est souvent dans le cou, une zone très sensible et sensuelle. Les personnages de la nuit nous font rêver à ce qui peut se passer quand on s’abandonne à l’autre. Et ils nous rappellent que l’on ne peut pas toujours tout contrôler surtout quand on est troublé, qu’on désire, qu’on aime. On s’abandonne au monstre avec un peu d’effroi mais aussi à soi-même et à sa propre animalité. Un amour, une relation sensuelle sans contrôle, sans (bonnes) raisons et donc parfois avec passion, qui peut nous faire mal – on le sait – mais qui aussi nous fait nous sentir vivant !
Les personnages de la nuit tels que les zombies, les vampires, les loups-garous et les autres sont les héritiers du loup des contes des enfants, comme celui du Petit chaperon rouge. Ils sont là pour nous faire grandir et nous aider à affronter nos peurs et nos désirs mélangés, nous aider à explorer nos “côtés obscur” sans danger.
Pour aller un peu plus loin, voici quelques classiques :
Frankenstein ou le Prométhée moderne, de Mary Shelley
L’étrange cas du docteur Jekyll et de Mister Hyde, de Robert Louis Stevenson
Le loup-garou, de Boris Vian
Dracula, de Bram Stocker ou une des adaptations ciné





