Partir en colo

Séjour linguistique, stage de voile, initiation à l’équitation ou aux comédies musicales, randos-vélo ou  camping… Appelle ça comme tu veux : cet été, tu  pars en colo ! Pour certains, la colo, ça les connait, ils y partent depuis qu’ils ont 6 ans. Pour d’autres, c’est une grande première. Addicts, expérimentés ou novices, tu prépares fébrilement ton sac, entre excitation et angoisse. Attention, tu t’apprêtes à vivre un grand moment !

Il était une fois… les colonies de vacances

Le saviez-vous ? Les colonies de vacances existent depuis près de 150 ans.

A la fin du 19ème, un pasteur suisse, Hermann Walter Bion, est inquiet de constater que les enfants de son quartier pauvre de Zurich sont en mauvaise santé. Il a l’idée de les envoyer quelques jours à la campagne, ils en reviennent transformés et en bien meilleure forme. Convaincu que l’exercice physique et le grand air sont source de bien être, et désireux d’aider les enfants les plus défavorisés, il parvient à récolter suffisamment d’argent (grâce à une annonce dans les journaux) pour en emmener 68 pour un séjour loin de la ville. Aidé d’instituteurs, il leur impose une vie simple et restrictive (les enfants dorment dans le foin !) mais pleine d’activités en contact direct avec la nature.

Le concept est lancé et remporte très vite un franc succès. Les colonies de vacances se développent très vite dans les années suivantes, dans toute la Suisse, en Europe puis aux États-Unis, en Amérique du sud et au Japon. En 1955, en France, ils sont plus d’un million de jeunes à partir en colo !

La colonie de vacances : définition

Voici le principe : un groupe de jeunes réunis en classe d’âge, accueilli nuits et jours, pour un temps déterminé (!!), dans un centre de vacances ou dans le cadre d’un camp itinérant, pour vivre ensemble au quotidien et participer à tout un tas d’activités variées ou centrées autour d’un thème choisi (musique – sport – animaux – théâtre…) dans le but de le découvrir ou bien de se perfectionner.
Aujourd’hui, les colonies de vacances sont proposées par des organismes publics, associatifs ou privés, et sont encadrées par des professionnels diplômés salariés (directeurs et animateurs).

On part en colo pour jouer, s’amuser, se détendre, se faire plaisir, mais aussi pour apprendre à vivre en communauté, à respecter l’autre dans sa différence, à en apprendre sur soi et se dépasser.

Avant le départ…

La décision de t’inscrire en colo a pu venir de tes parents : parce qu’ils travaillent et ne peuvent pas t’emmener en vacances ou parce qu’ils estiment qu’une colonie peut être pour toi une expérience enrichissante et stimulante.

Cette décision a pu venir de toi : parce que tu as envie d’autre chose cette année que les vacances avec les parents, parce que tes copains t’en parlent depuis l’été dernier, ou parce que tu aimes te lancer des challenges…

N’empêche que… lorsqu’arrive la veille du départ, tu ressens comme une vague d’appréhension : Où vais-je atterrir ? Vais-je me faire des copains ? Et les mono, seront-ils cools ? Ma famille ne va-t-elle pas me manquer ? Je suis nul en sport… ne va-t-on pas se moquer de moi, de mes baskets ? Les filles seront-elles avec les garçons ? Et pour les douches, ça se passe comment ?…

Une foule de questions se bousculent, les réponses restent en suspens. Tu es excité, tu as hâte, mais quand même un peu peur… Et c’est normal ! Dis-toi que les 25 autres jeunes que tu rencontreras le jour J sont exactement dans le même état. Tout le monde (ou presque, car il arrive que certains partent à plusieurs) est logé à la même enseigne 😉 !

Petits conseils pour une « bonne » préparation

A propos de tes affaires : cela paraît tout bête, mais pour ne pas être surpris sur place et risquer de te retrouver dans une position inconfortable, tu as intérêt à être au fait de ce qu’il y a dans ta valise. Pour cela, il n’y a pas 36 solutions : sois maître de votre paquetage ! Bien sûr, tes parents peuvent t’aider et tu peux aussi te fier à la liste souvent délivrée par l’organisme. Mais en colo, tu seras le seul à gérer tes petites affaires, alors c’est l’occasion de t’y mettre tout de suite ! Cela t’évitera peut-être un grand moment de solitude lorsque tu découvriras le premier soir que tu as emporté le pyjama vert pomme – préféré de « maman » 

Tu peux y ajouter ta  petite touche : des objets que tu aimes (un CD, un livre, ta casquette fétiche ou ton bracelet porte-bonheur) et, si tu en ressens le besoin, des petites choses plus perso qui te sont chères et qui te permettront de te sentir mieux en cas de petit coup de cafard (des photos, un journal intime, une lettre). Enfin, si tu n’as pas de portable, pense à glisser dans ton sac un petit carnet pour noter les petits mots, numéros ou mails de tes futurs  super potes et qui sait d’un amour naissant !

A propos du séjour : il n’est pas facile de faire face à l’inconnu lorsqu’on n’y est pas du tout préparé. Quoiqu’il arrive, ces vacances vont te réserver leur lot de surprises. Alors pour éviter d’être totalement décontenancé, tu peux avant de partir relire la brochure du séjour, en discuter avec tes copains qui ont déjà vécu cette expérience, appeler l’organisme pour en savoir un peu plus sur le lieu et les conditions d’accueil, le nombre de participants, l’organisation des journées et les activités prévues… Pour t’imaginer là-bas et rêver un peu à ce que tu vas y faire.

A propos de toi–même : Même si cela ne paraît pas évident, partir en colo nécessite d’y partir du bon pied. Pour profiter un max, il va te falloir te lancer un petit défi personnel : se mettre dans de bonnes dispositions pour aller vers les autres, échanger et peut-être livrer un peu de toi-même aussi…

En avant toute…

Ça y est, tu es lancé … y’a plus qu’à profiter ! Quoiqu’il arrive en colo, tu n’es jamais tout seul. Les adultes qui t’encadrent sont aussi là pour t’aider, te guider et être à ton écoute. Alors n’hésite pas à faire appel à eux si tu en ressens le besoin.

Il y a de grandes chances pour que tu reviennes avec des souvenirs plein la tête, l’impression d’avoir vécu entre parenthèses pendant quelques jours, une énergie à revendre, et peut-être une grosse envie de repartir l’année prochaine…

Bonnes vacances à toi  !