Les émotions

Je fais rire les autres

image_pdfimage_print

Dans les groupes d’amis, de camarades, au travail, en famille… c’est quasiment incontournable, il y en a un qui fait particulièrement rire les autres. C’est peut-être même toi ?! Mais qu’est-ce qui fait que certaines personnes nous font rire ? La question est moins simple qu’il n’y paraît.

J’ai décidé de faire rire les autres !

Tu es celui qu’on nomme le “clown” ou le “comique de service” : dans chaque classe il y en a un, toujours là pour faire une blague au bon moment et provoquer l’hilarité. Mais qu’est-ce qui te pousse à tout faire pour susciter le rire des autres, à “amuser la galerie” ?

• Créer une ambiance agréable : L’humour permet de créer une ambiance plus détendue, plus solidaire, de rapprocher les membres du groupe face à des contextes qui peuvent s’avérer pesants, comme les études ou le travail. Quel meilleur moyen de se relaxer qu’un bon fou-rire ?

• Plaire, séduire, attirer la sympathie : En général, on les trouve cools, sympas, charmants même… Souvent populaires, les comiques savent s’attirer la sympathie et parfois même un peu plus, car “faire rire” et “séduire” ne font pas que rimer… L’humour est une arme redoutable qui permet parfois à ces individus qui le manient avec dextérité de se faire une bonne place dans le groupe, voire de séduire celui/celle qui leur plaît.

• Se protéger, se défendre : Le rire permet de se sortir de situations complexes : il peut être une “carapace” et constituer un bon moyen de défense contre un événement, des pensées ou des sentiments difficiles… Attention aux apparences : les personnes les plus drôles sont aussi parfois les plus tristes. Rire, en faire un peu trop, cela peut être le moyen qu’on a trouvé pour lutter contre la tristesse ou les angoisses que l’on ressent.

• Prendre l’ascendant, exprimer de l’agressivité : L’humour peut être à double tranchant, car sous prétexte de blaguer, les propos des “comiques” sont parfois difficiles à digérer pour ceux qui en font les frais. Sous couvert de plaisanterie, on peut dire ce que l’on pense sans trop tenir compte des interdits. Faire rire, choisir une victime dont on va se moquer, c’est aussi “mener la danse”, et donc avoir moins de chance d’être soi-même tourné en dérision.

Mais, quelles que soient tes raisons, il se peut que tu aies du mal à échapper à cette étiquette de comique, et à être pris-e au sérieux. Dans tous les groupes auxquels on appartient, on va tous adopter un “rôle”, qui peut changer selon les groupes (amis, famille, classe, etc.) et les moments de notre vie. Parfois ce rôle nous va comme un gant et on s’y sent bien. Parfois au contraire, il s’impose à nous et on a du mal à en changer : c’est là que ça peut devenir douloureux. Finalement, le/la “comique” n’est peut-être qu’un rôle parmi d’autres (l’intello, la discrète, le timide, la populaire…).

Les autres rient de moi

Pour celui qui “choisit” de faire rire, les choses ne sont pas toujours évidentes… mais que dire de celui qui subit le rire à ses dépens ?

Il arrive que les rires se répètent, et deviennent pesants pour celui qui les subit. Les moqueries se concentrent systématiquement sur le/la même : à ce moment-là on sort du jeu. Si les personnes qui se moquent ont l’intention de nuire à la victime des rires, on peut même parler de harcèlement.

Subir des rires répétés peut aboutir à une réelle perte de confiance en soi, et à une souffrance importante. Il est alors important d’oser demander de l’aide : à ses parents, à ses amis, aux professionnels de l’établissement scolaire… afin de trouver du soutien pour briser la dynamique du harcèlement.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

:bye: 
:good: 
:negative: 
:scratch: 
:wacko: 
:yahoo: 
B-) 
:heart: 
:rose: 
:-) 
:whistle: 
:yes: 
:cry: 
:mail: 
:-( 
:unsure: 
;-) 
 
Bouton retour en haut de la page