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La cyberdépendance

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webInternet est devenu un outil grand public incontournable, des plus jeunes aux personnes âgées, il intéresse maintenant tout le monde. Communiquer avec des proches, s’informer, faire des achats en ligne, trouver des films et des morceaux de musique, jouer en réseau. Quoi de plus banal ? Comment nos « clics » de souris sur internet peuvent-ils devenir dangereux pour notre équilibre ?

Qu’est-ce que la cyberdépendance ?

Certains d’entre nous développent des dépendances au fait de se connecter sur internet, ils ne peuvent plus s’empêcher de « se coller » devant leurs écrans, à n’importe quelle heure et à n’importe quel prix. De quoi s’agit-il exactement? D’une dépendance comportementale, c’est-à-dire d’une dépendance à un comportement, à une action. La personne cyberdépendante ne peut résister à ses envies très fortes d’aller se connecter, elle passe de plus en plus d’heures devant son écran, et finit par oublier le reste de ses activités pourtant essentielles. Parfois elle ne sort plus du tout de chez elle, et la seule chose qu’il lui est encore possible de faire, c’est de pianoter sur internet!
Il existe quatre types de cyberdépendance, selon le genre d’activité pratiquée : le cyber-sexe-dépendant, le cyber-game-dépendant, le cyber-épistémophile et le cyber-talk-dépendant. Êtes-vous plutôt intéressé par le sexe, les jeux-vidéos, les informations ou la communication avec d’autres internautes? Ça dépend des fois…

Quels sont les dangers ?

Comme pour les autres sortes de dépendances existantes, les conséquences négatives dues au comportement incontrôlable et répétitif ne tardent pas à arriver, et malheureusement, elles touchent plusieurs domaines de la vie.

Prenons l’exemple d’un adolescent de 16 ans, Julien, qui se passionne pour les jeux-vidéos depuis son jeune âge. Depuis l’année dernière, il joue en réseau sur internet, il est de plus en plus fort et ne cesse de monter dans les classements. Petit à petit, il finit par ne penser qu’à ça et ne parle plus que de ça. Les cours l’ennuient, il en rate de plus en plus afin de rentrer chez lui continuer ses parties. Il ne voit plus ses amis et les perd un à un. Quant à sa petite copine, elle l’a quitté, elle souffrait trop du manque de temps et d’attention qu’il daignait lui accorder. Et finalement peu lui importait tout ça, tant qu’il pouvait continuer à jouer et à progresser. Trois ans plus plus tard et quelques milliers d’heures de connexion après, Julien est dans une bien mauvaise situation. Déscolarisé, seul, sans relations sociales ni même amicales, en conflit avec ses parents, il reconnaît avoir un problème de dépendance mais a bien du mal à envisager l’avenir… Le virtuel a pris le pas sur la réalité…

Voilà le tableau de l’évolution d’un jeune « cyber-game-dépendant » ! Bien sûr, tous les cyberdépendants ne prennent pas cette voie là. Les jeunes sont ceux qui ont le plus à perdre car ils sont en pleine construction identitaire et professionnelle, il s’agit bien de leur présent et de leur avenir qui est en jeu. Le désinvestissement progressif des activités scolaires, sociales et familiales est certainement ce qu’il y a de plus dévastateur pour un adolescent.

Quand s’inquiéter ?

Lorsque l’on commence à penser de plus en plus à la prochaine connexion à internet, et que cela devient le centre de nos préoccupations. Lorsque l’on a besoin d’être connecté de longues heures d’affilées chaque jour. Lorsque notre entourage se plaint d’être délaissé, voire lorsque l’on a plus d’entourage. Lorsque la continuation de nos activités scolaires ou professionnelles est mise à mal.

Quand réagir ?

Le mieux bien sûr est de réagir avant que cette conduite ne s’installe, c’est-à-dire avant qu’elle ne devienne une habitude dont on arrive plus à se débarrasser. Plus on se connecte, plus on est dépendant et plus il est difficile de s’arrêter. Malheureusement, la plupart du temps tant que notre conduite ne nous met pas en difficulté, on a pas envie de s’en arrêter là, parce qu’il n’y a pas de mal et que ça nous procure du plaisir. Maintenant vous le savez !

Que faire ?

Si vous commencez à passer de plus en plus de temps devant votre écran, posez-vous des questions et essayez à tout prix de vous investir dans d’autres occupations : sorties entre amis, loisirs, travail scolaire, rencontres… Ou tout autre chose qui vous fera plaisir (de préférence constructive!).
Si vous vous sentez dépassé, n’hésitez pas à en parler autour de vous, à vos amis ou à vos parents. Si cela ne suffit pas, il est important de consulter un psychologue. Cela pourra vous aider à comprendre ce qu’il ce joue en vous et vous pourrez éventuellement approcher d’autres malaises plus profonds.
Si vous avez un ami dont la conduite vous inquiète, n’hésitez pas à en parler avec lui, cela pourra peut-être éviter le pire…

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