Vivre sa sexualité

La découverte du plaisir

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plaisirLe plaisir… vous l’avez certainement déjà tous ressenti ! Mais si on creusait un peu la question ?.. A quoi est due cette sensation de plaisir lorsqu’on est avec les copains, quand on fait du sport, ou devant un gros gâteau ? Que se passe-t-il en nous ? Est-ce important de se faire plaisir ? Pourquoi parfois on n’a plus envie de rien ? … A lire de toute urgence, pour le plaisir de tous !

Le chocolat, un bon film, une soirée entre amis mettent en jeu des structures cérébrales complexes dont l’activation aboutit à une sensation de plaisir ou d’aversion, pouvant aller jusqu’à l’orgasme ou le dégoût… Jusqu’en 1952, on se doutait de leur existence.

Le plaisir : une définition

Le plaisir est le nom commun utilisé pour qualifier la satisfaction d’un besoin physique, affectif ou intellectuel. Il procure une sensation agréable et recherchée et aurait un rôle important dans la motivation. Joie, bonheur, béatitude, euphorie, extase, délectation, jouissance, enchantement … la langue française est riche de termes plus ou moins synonymes qui montrent les nombreuses variétés de plaisir que l’on peut éprouver. Le concept de plaisir est souvent associé à un qualificatif : plaisir sexuel, alimentaire, intellectuel, professionnel, parental, moral, civique…

Comment a-t-on découvert le plaisir ?

Jack est comme les autres, banal, ni plus poilu, ni plus malin. En 1952, il passe de longues journées à l’université McGill aux États Unis. C’est là qu’un jour il rencontre James Olds, un chercheur. Une rencontre qui bouleversera la vie de Jack, victime, comme ses collègues cobayes, des expérimentations des humains. Jack est un rat. James Olds effectuait des expériences qui consistaient à stimuler un centre cérébral supposé de la vigilance. En stimulant des rats avec des électrodes implantées dans leur cerveau, pouvait-on les amener à éviter certains coins de leur cage dans lesquels étaient émis des décharges électriques ?

L’ensemble des rats stimulés évitaient certains endroits de la cage mais Jack avait une conduite surprenante. Au lieu de s’éloigner, il revenait toujours vers les endroits où étaient administrés les chocs électriques. James Olds, surpris, conclut que Jack était moins sensible que les autres, qu’il était différent… Il augmenta alors l’intensité des décharges électriques, espérant que Jack rentrerait dans la norme avec des chocs plus violents. Mais l’inverse se produisit : plus les chocs étaient violents, plus Jack revenait se replacer dans les zones où ils étaient administrés. Il semblait chercher à en recevoir systématiquement de plus intenses plutôt que de les éviter… L’histoire finit mal car Jack connut une fin tragique. Son cerveau fut disséqué permettant à James Olds de se rendre compte qu’il avait implanté l’électrode par erreur à côté de l’endroit où elle aurait dû se trouver. L’électrode avait été implantée dans une zone du cerveau que l’on nommerait plus tard “aire septale” et que l’on associerait aux Centres Cérébraux du Plaisir. Si l’histoire de Jack se termine d’une triste manière, on peut au moins affirmer que ses derniers instants furent des moments de plaisir intense… !

Le plaisir chez l’homme : une question très personnelle

Chez l’homme, on a pu mesurer les effets de la stimulation directe des centres du plaisir : les volontaires la ressentent comme une “poussée vers l’orgasme, mais sans jamais l’atteindre”.  Six régions cérébrales ont été identifiées dans la sensation de plaisir. Elles interagissent entre elles ce qui explique que chaque individu éprouve le plaisir à sa manière, d’une façon très personnelle : monter dans un manège à sensation sera une source de plaisir intense pour l’un mais une expérience affolante et désagréable pour une autre personne. Car à l’opposé du plaisir existe le déplaisir et certaines stimulations peuvent provoquer une aversion, totale, voire une douleur intense, entraînant l’arrêt complet des activités en cours. Une démonstration célèbre de Delgado en 1954 montra que des électrodes implantées dans les “régions de l’aversion” pouvaient arrêter la charge de taureaux dans l’arène, par simple activation des électrodes, à distance.

Le plaisir est un thème souvent évoqué en philosophie. Épicure est l’un des premiers penseurs du plaisir. Selon lui, il constitue ce que nous recherchons dans la vie. Autrement dit, la recherche de plaisir serait ce qui nous fait vivre, le moteur de notre existence

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